POUR POSER VOTRE QUESTION C’EST ICI
Ressentiment ou responsabilité
Lire La Suite…Mon psy ne me respecte pas, est-ce grave ?
Lire La Suite…Comment accepter ce que l’on a subi ?
Lire La Suite…Faut-il se pardonner ?
Lire La Suite…Sommes-nous légitimes à vivre ?
Lire La Suite…Pourquoi je me sens la poubelle émotionnelle des autres ?
Lire La Suite…Comment enlever toute trace de méchanceté dans mon cœur ?
Lire La Suite…Je me sens transparente en public, déconnectée, invisible, pourquoi ?
Lire La Suite…Comment guérir pour gagner en solidité et devenir une meilleure aidante ?
Lire La Suite…Mon compagnon ne tient pas compte de mes traumatismes, que faire ?
Lire La Suite…J’ai peur de la mort, elle a pris quelque chose de moi
Lire La Suite…Consentement, responsabilité et respect de soi-même
Lire La Suite…J’ai l’impression que le travail thérapeutique ne fait que remuer le couteau dans la plaie, que se passe-t-il ?
Lire La Suite…Je ne veux pas d’une vie de maitresse mais je n’arrive pas à renoncer à mon amant, que faire ?
Lire La Suite…Je n’accepte pas la relation de ma fille de 21 ans
Lire La Suite…Pourquoi je ne parviens pas à choisir ?
Lire La Suite…Comment maîtriser un homme violent ?
Lire La Suite…Comment parvenir à ignorer une personne qui nous fait nous sentir mal ?
Lire La Suite…Ma fille de 8 ans me déstabilise, elle est mauvaise joueuse, perfectionniste, ses erreurs la font pleurer
Lire La Suite…Comment dire au revoir à une personne aujourd’hui décédée ?
Lire La Suite…Comment gérer mon compagnon devenu hyperactif en vieillissant ?
Lire La Suite…Mon fils de 13 ans me ment tout le temps, que faire ?
Lire La Suite…Ma fille de 16 ans est une ingrate !
Lire La Suite…Mon fils âgé de 27 ans est schizo/paranoïde, il délire, que faire pour l’aider ?
Lire La Suite…J’ai donné une tape derrière la tête de ma fille suite à un quiproquo, j’en suis malade, help !
Lire La Suite…Je suis en couple, stable depuis 3 ans, et depuis 6 mois je m’imagine avec d’autres hommes !
Lire La Suite…Faut-il cacher à l’entourage les conneries de ses enfants ?
Lire La Suite…Mon compagnon prétend m’aimer et me trompe allègrement, je suis perdue…
Lire La Suite…Comment s’apaiser face à une menace potentielle ?
Lire La Suite…Que faire d’un enfant qui culpabilise ses parents ?
Lire La Suite…Je passe mon temps à critiquer, à pointer du doigt les défauts des autres. Que faire ?
Lire La Suite…Je suis en colère contre ma psy. C’est quoi la thérapie au final ?
Lire La Suite…Quoi se dire pour supporter la mort de ses parents et devenir capable de ne plus les voir ?
Lire La Suite…Je souffre de TOC, peur d’être pédophile et incestueux, que faire ?
Lire La Suite…J’aime ma femme mais je suis violent avec elle, que faire ?
Lire La Suite…Qu’est-ce que la méchanceté gratuite ?
Lire La Suite…
Mes réponses brèves à vos questions (moins de 300 mots) :
#24 @ladydo : Manque de persévérance. A 50 ans ça me tape sur les nerfs. Comment faire pour être constante, régulière et garder la motivation. Et surtout aimer l‘effort. Mille mercis !
Sans doute vous faut-il éviter de vous faire peur avec les mots qu’on a utilisé contre vous dans votre enfance ? À vous lire j’ai le sentiment d’entendre un parent impatient critiquer son enfant, ou un prof énervé mettre une appréciation négative sur un élève.
À force de vous juger sur la base de qui vous pensez que vous devriez être, vous créez (par réaction), une formidable résistance en vous. En même temps vous perpétuez inconsciemment contre vous-même les jugements assénés par vos parents.
Si vous manquez de « persévérance » c’est vraisemblablement parce que ce mot - pour vous - rime avec enfermement. Si vous ressentez jusqu’à aujourd’hui le besoin de ne pas être constante c’est que l’injonction à devoir l’être pèse sur vous de façon mortifère.
Il va donc vous falloir être fine et habile avec vous-même en commençant par arrêter d’exercer sur vous cette pression en relation avec ce que l’on vous a répété que vous devriez être. Détendez-vous, vous n’avez à obéir à personne d’autre qu’à vous-même. C’est en osant ressentir les choses ainsi que vous pourrez, pas à pas, découvrir ce qui est important pour vous, ce que vous voulez vraiment. C’est donc parce que vous vous serez préalablement rapprochée de vous-même que vous pourrez atteindre vos objectifs.
Tant que vous prenez vos objectifs pour un devoir (une obéissance à un conditionnement extérieur à vous du type « il me faut aimer l’effort »), vous vous infligez - sans le savoir - une maltraitance. Que se passerait-il pour vous si vous envisagiez de vous ouvrir à votre propre vie, que vous répondiez avec douceur à vos propres besoins plutôt qu’aux injonctions des autres ?
Qui donc pourrait se réaliser contre lui-même ? Votre principal obstacle me semble être votre colère contre vous-même : en étant pour vous même une ennemie vous vous perdez.
Pour changer, vous n’avez pas d’autre solution que celle de commencer par prendre appui sur vous-même en apprenant à faire « avec » vous-même, avec vos éventuelles nonchalances et hésitations.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : J’ai peur de moi-même, conseillez-moi, ainsi que Ressentiment ou responsabilité
#22 @anna : Je n’arrive pas à avoir des relations amicales proches, j’ai l’impression que tous finissent par m’abandonner et me remplacer malgré tous mes efforts pour être une bonne amie. Je me sens trahie et seule. Comment faire pour ne plus souffrir de cette solitude et de l’abandon ? Peut-on être heureux sans avoir d’amis proches ?
Si vous ne parvenez pas à obtenir de la vie ce à quoi vous aspirez, il est fort probable que vous soyez sous l’emprise d’un « schéma » inconscient qui vous contraint à renoncer à ce dont vous vous sentez avoir besoin.
C’est ainsi que votre schéma d’abandon peut vous obliger (malgré vos efforts constants), à faire peur à vos amis en vous accrochant trop à eux, pour finalement les perdre et vous retrouver seule. Cela s’étudie de très près à l’occasion d’un travail thérapeutique de connaissance de soi.
S’aimer c’est commencer par se donner à soi-même le droit d’être ce que l’on est sur le moment. En croyant que vous ne pouvez pas y arriver seule et que vous avez nécessairement besoin d’amis pour vivre, vous tournez en rond en même temps que vous vous condamnez à la dépendance et à l’insatisfaction.
C’est au moment où vous parviendrez à vous appuyer sur vous-même en vous faisant confiance que vous parviendrez (à votre plus grand étonnement), à avoir des relations amicales stables.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Voir ses schémas à l’œuvre pour y renoncer.
#21 @anonyme : Pourquoi la souffrance réveille-t-elle la culpabilité ?
À l’origine de votre culpabilité se trouve nécessairement une pensée sur vous-même. La voir à l’œuvre, c’est déjà pouvoir la remettre en cause en comprenant que vous n’êtes pas obligé d’adhérer à des pensées occasionnées par votre adhésion aux jugements des autres sur vous-même.
Si le coupable souffre, c’est bien parce qu’il pense qu’il a commis une faute, pour laquelle il vit (étymologiquement) dans la peur d’être coupé.
C’est donc au moment où vous oubliez de remettre en cause vos simples opinions sur vous-même que vous courrez le risque de culpabiliser donc de souffrir.
Pour aller plus loin, lisez : Culpabilité et souffrance
#20 @mariefrance : Depuis que je suis en retraite j'ai une multitude de projets de vie inaccomplis : déménager, commencer des études universitaires que je n'ai jamais pu faire, m'installer comme thérapeute artiste, publier un livre, créer, voyager, mais cela est-il le résultat de mes frustrations de vie où je n'ai pas accompli ce que je voulais vraiment ? Et comment faire ? Aurai-je le temps, la santé ?
La tradition spirituelle de l’Inde ancienne parle de 4 stades distincts dans la vie d’un être humain :
1. Bramacharya : période de l’éducation.
2. Grihastha : période de la vie à la fois active et mondaine.
3. Vanaprastha : période de méditation et de retraite dans la nature.
4. Samnyasa : période de renoncement et de détachement complet vis-à-vis du monde qui permet d’atteindre la libération avant la mort.
Aujourd’hui - dans le monde de l’avoir - ces observances ne sont qu’exceptionnellement suivies, et pourtant on comprendra facilement qu’un être pourra d’autant plus facilement partir en paix qu’il aura pu vivre pleinement ce qu’il aura ressenti le besoin de vivre dans les stades précédents son départ.
Qui se soucie de préparer sa mort aujourd’hui ? Et pourtant comment réussir sa mort sans avoir réussi sa vie ? Pour ne pas être la proie d’une foule de regrets au moment du départ, n’est-il pas sage d’avoir consacré sa vie à réaliser ses désirs pendant qu’il en est encore temps ?
Vous vous retrouvez « en retraite » avec le sentiment d’avoir une multitude de projets de vie inaccomplis. En même temps - si vous êtes lucide - vous conviendrez que vous n’aurez vraisemblablement pas le temps de mener tous vos projets à terme.
Il va donc vous falloir faire des choix pour vous consacrer à ce qui est vraiment important pour vous, à l’essentiel.
Personne ne peut répondre à la question de savoir si vous aurez le temps et la santé de mener vos projets à terme, c’est la raison pour laquelle il faut vous mettre entrain sans tarder.
Swami Prajnanpad expliquait que l’absence de désir était le but de la vie. Il précisait que cette absence de désir était l’absence de désir de donner et de recevoir et concluait par ces mots :
« J’ai donné ce que j’avais à donner, j’ai reçu ce que j’avais à recevoir et j’ai fait ce que j’avais à faire ! »
Et il poursuivait : « Terminé ! Si vous réalisez cela, alors vous êtes libre, vous avez atteint l’unité ! »
C’est ainsi qu’en vous consacrant aujourd’hui à ce que vous ressentez le besoin d’entreprendre en ayant fait des choix, vous aurez réalisé l’essentiel pour vous.
Vous vous serez donnée aujourd’hui la possibilité de partir quiète et le cœur en paix demain.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Le travail de deuil
#19 @jf : Existe-t-il des thérapies centrées sur l'examen de la relation enfants/parents et son évolution ?
Je crois que toutes les thérapies analytiques (donc qui passent par la parole) passent nécessairement par la mise au jour, la compréhension et la digestion de ce qui s’est passé dans la relation entre le sujet et ses parents.
Pour aller plus loin, lisez : Comment parvenir à guérir de son enfance ? et aussi : Parent efficace ou parent conscient ?
#18 @anne : J'ai 64 ans et je n'ai pas osé vivre, je suis restée toute ma vie à faire semblant d'aimer mon mari. Grâce à vous j'ai pris conscience de la peur qui m'a toujours habitée, cette peur de mourir. Comment apaiser ma souffrance ? Merci pour aide.
Vous êtes sur le bon chemin puisque vous êtes sur le chemin de la vérité de vous-même. Votre prise de conscience est décisive, vous savez maintenant que ce qui vous empêche d’agir pour vous-même, c’est votre peur de mourir... qu’il va vous falloir rencontrer, investiguer.
Quand vous aurez découvert - à l’occasion d’un travail thérapeutique de connaissance de vous-même - que votre peur de mourir n’est que le prétexte (paradoxal parce que nous allons tous mourir), dont vous vous servez pour ne pas oser vivre, vous en serez délivrée.
Cela impliquera d’accueillir la part qui - en vous - ressent le besoin de cette peur, de la comprendre en lui permettant de partager son histoire refoulée (comment et de quoi elle a beaucoup souffert.)
#17 @kriss : Il y a de nombreuses circonstances ou je me sens victime, pas légitime, ce qui me rend triste. J’ai beau accueillir ce sentiment et souhaiter le traverser pour trouver la quiétude, je ne sais pourquoi je n'y parviens pas... peut-être ne dois-je pas « vouloir » trouver la quiétude et que c'est elle qui me trouvera ?
Ce n’est pas tant votre aspiration à la quiétude qui est problématique (elle est légitime), que la manière dont vous vous y prenez pour y parvenir.
A vous lire, j’ai le sentiment que votre émotion de tristesse est la conséquence de la manière dont vous refusez de vous sentir victime en vous jugeant de l’avoir été.
C’est certainement le plus difficile pour une personne qui a été la « victime » d’une autre, d’en convenir en le reconnaissant, et pourtant ce qui s’est passé s’est passé.
Il va vous falloir parvenir à envisager que par définition une victime n’a rien fait de mal.
C’est donc en prenant appui lucidement sur ce qui s’est passé (en le reconnaissant plutôt que de courir le risque de vous infliger une double peine en en ayant honte), que vous parviendrez petit à petit à traverser complètement votre sensation d’avoir été une victime, sans plus ressentir le besoin de vous juger.
C’est après avoir traversé cette sensation que vous parviendrez à trouver l’équilibre et la quiétude. A contrario, tant que le fait d’avoir été victime vous fait réagir en vous rendant triste, vous entretenez inconsciemment votre blessure qui ne pourra donc pas cicatriser.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Ressentiment ou responsabilité.
# 16 @pascale : J'ai du mal quand mon fils me dit vouloir aller vivre en Australie. Je me sens abandonnée d'autant que cette décision intervient après le mariage avec une femme qui n'a plus de famille car trop de violences chez elle. Du coup tout est plus simple pour ma belle-fille. Et elle me dit que son problème c'est la famille de son mari pour son départ. Comment faire pour surmonter ce départ définitif ?
Oui, votre belle-fille n’a pas de problème à mettre de la distance avec sa propre famille donc le seul obstacle à son départ est - pour elle - la famille de son mari.
Ainsi ce qui est cohérent pour elle ne l’est pas pour vous parce que vous êtes deux personnes différentes qui voient les choses de manière différente et cela est parfaitement « normal. »
Pour pouvoir faire le deuil d’une difficulté il faut la rencontrer, tant que vous vous comparez à votre belle fille en vous disant que la vie est injuste, que puisque tout est simple pour elle, les choses devraient être simples pour vous, vous vous compliquez considérablement la tâche en vous mettant en contradiction avec les choses telles qu'elles sont.
Pour surmonter ce départ à la fois définitif et légitime de votre fils, il vous faut donc commencer par vous réconcilier avec la tristesse, elle aussi légitime, d’une mère qui fait face à l’expatriation de son fils. C’est à ce prix que vous pourrez le « laisser partir » en l’aimant, c'est-à-dire en osant sentir, en vous y confrontant, que votre « sensation d’abandon » à vous est sa liberté à lui.
Pour aller plus loin, je vous invite à lire plus particulièrement les deux premières pages de mon article : Le travail de deuil, qui parle de ce que veut dire aimer en distinguant l’amour de l’attachement.
#15 @emmy : Pourquoi lorsque je m’énerve ou me dispute avec quelqu’un j’ai tout de suite cette envie de lui mettre un coup de poing ? Je me retiens mais c’est dur et c’est pas tout le temps faisable…
Je vous invite à voir les choses avec simplicité : si vous vous sentez agressive face aux autres et même avec des désirs de violence, c’est qu’il y a de la violence refoulée à l’intérieur de vous qui s’infiltre à l’occasion de vos différents avec les autres.
Un travail thérapeutique de connaissance de vous-même vous permettrait d’investiguer pour découvrir que derrière votre agressivité se cache une souffrance qui cherche à se dire depuis longtemps.
Pour retrouver votre équilibre perdu dans vos relations, il vous faut mettre au jour cette souffrance refoulée au fond de vous-même (chercher qui a souffert et de quoi ?), sinon vous courez le risque d’exprimer inopinément votre violence, avec toutes les conséquences notamment pénales auxquelles vous vous exposez.
Pour aller plus loin, lisez : Comment gérer l’agressivité et la violence dans la relation d’aide ?
#14 @peggy : Comment faire face à une personne proche de vous qui se détruit sans que vous puissiez l’aider, je vis dans la peur pour elle et suis triste de voir que toute l’aide qu’on lui apporte ne suffit pas.
Sous prétexte d’accompagnement et en éprouvant ce que l’on peut appeler de l’empathie pour l’autre, vous courez le risque de vous perdre dans votre identification inconsciente à ce que vit cet autre.
L’empathie, c’est de l’identification (puisque cela revient à transférer vos intérêts sur l’autre) : souffrir de la souffrance de l’autre est injuste et risqué pour tout le monde parce que ça ne fait que rajouter de la souffrance à la souffrance (vos émotions de peur et de tristesse ne guérissent pas votre proche, et ne font que sembler avoir une vertu réparatrice pour lui.)
La souffrance de votre proche vous est d’autant plus insupportable que vous ne l’acceptez pas. Ne l’acceptant pas vous en souffrez davantage. Ce sont donc vos propres émotions refusées qui vous empêchent d’accompagner votre proche comme vous le souhaiteriez.
Il vous faut donc aimer suffisamment votre proche pour (ne vous confondant plus avec lui), parvenir à accepter avec votre sensibilité à vous ce qu’il vit. C’est à ce prix (au prix de ne pas souffrir personnellement de la souffrance de l’autre) que vous accéderez à votre proche sans en avoir peur.
Quand un être rencontre son impuissance à aider son proche qu’il aime, en même temps qu’il en convient, son cœur s’ouvre et se brise, quelque chose se passe en lui qui lui permet de lâcher prise en même temps que d’accéder à la compassion. Dans la compassion, il n’est plus à proprement parler identifié ni à sa tristesse, ni à son impuissance, il en est libre et peut donc s’ouvrir à son proche sans ressentir le besoin de se protéger de lui.
Là - parfois - un miracle se produit quand le proche, se sentant véritablement aimé, renonce enfin à se détruire.
Pour aller plus loin, lisez : Comment aider une personne qui se déteste ?, Compassion et Compassion idiote.
#13 @sandrine : Comment faire pour ne plus assimiler mes deux enfants (12 et 8 ans) à une contrainte / privation de liberté permanente ? Je cherche à y voir plus clair dans mes relations avec eux pour mieux vivre avec eux et avec moi-même.
Je crois que votre question parle moins de vos enfants que de votre fatigue extrême. C’est votre fatigue qui vous fait interpréter vos enfants comme une contrainte. Si vous prenez soin de votre fatigue, vous découvrirez nécessairement des changements dans la perception que vous aurez de vos enfants.
Pour ce faire, observez la manière dont vous vous laissez influencer négativement par vos contraintes et pourquoi ? Cela parle aussi sans doute de l’image de « bonne mère » à laquelle vous cherchez à être conforme coûte que coûte.
Victime de votre idéal de mère, vous vous fatiguez trop. Paradoxalement, c’est en permettant à votre idéal de mère de se relâcher que vous parviendrez à être une mère à la fois acceptable et détendue.
Pour aller plus loin, lisez : Pourquoi faut-il reconnaître sa toxicité à l’œuvre dans sa relation à l’enfant ? et Être un parent acceptable.
#12 @sandra : Comment sortir d'une relation toxique (ambiance incestuelle père-fille) ?
L’ambiance incestuelle créé un climat propice à la confusion et à l’absence de limites qui sera d’autant plus pervers que son auteur le niera systématiquement.
Ce climat s’exprime avec des gestes, des regards, des mots sous entendus, de l’humour déplacé, des comportements (violents ou doux), qui se présentent souvent sous le jour de la liberté, pire encore de la normalité.
Pour mettre en évidence un tel climat il faut donc à la fois avoir des repères solides et des certitudes. Il faut aussi du courage puisque souligner de tels comportements, les dénoncer, c’est courir le risque d’être démenti(e), ridiculisé(e), stigmatisé(e) ou même banni(e).
C’est aussi courir le risque que ce qui est considéré comme ridicule se transforme en culpabilité pour la personne qui le subit.
Le climat incestuel est nécessairement poisseux puisqu’il se nourrit de ce qui est inapproprié, douteux et immoral. Il se nourrit aussi du doute, de la sincérité et de l’honnêteté de la personne qui le subit et cela pour la perdre.
Vous comprendrez que pour commencer à en sortir, la personne qui vit une telle épreuve, aura besoin d’un allié, un témoin (ami, thérapeute) sur lequel s’appuyer et qui validera ses doutes en la croyant.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Pédophilie, pédocriminalité et perversion
Et regarder cette vidéo :
#11 @anonyme : Que faire quand votre ado part vivre chez son père pervers narcissique et se coupe de toute communication avec sa maman ?
On sait que le Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP) est aujourd’hui une notion très largement controversée. Pour vous répondre de façon fiable, il faudrait donc investiguer.
Aussi douloureux et injuste que cela soit pour vous dans l’immédiat, tentez de prendre conscience que votre relation à votre enfant ne s’arrêtera pas à aujourd’hui, les drames, comme les choses agréables sont impermanents.
Ce qui se passe aujourd’hui n’est que la conséquence de ce qui s’est préparé hier, et ce qui se passera demain sera la conséquence de ce que vous aurez préparé aujourd’hui. Cela signifie que votre manière d’intervenir dans votre relation à votre fils aujourd’hui conditionnera la relation que vous aurez avec lui demain.
Cela parle en particulier de votre relation à vous-même et à la manière dont vous allez accepter la douloureuse réalité d’aujourd’hui qui est, ne l’oubliez pas, momentanée. Cela parle aussi de votre confiance en la vie, de votre confiance en ce que vous avez semé dans le passé, de votre confiance dans la manière habile dont vous allez prendre les choses et les gérer aujourd’hui afin de pouvoir retrouver - demain - un lien vivant avec votre enfant.
Pour aller plus loin, lisez : Je n’arrive plus à communiquer avec mon fils de 11 ans et Ma fille de 14 ans en est à sa 3ème tentative de suicide.
#10 @marylene : On parle beaucoup de l’éveil à sa vraie nature, de quoi s’agit il vraiment ?
La promesse de la spiritualité c’est qu’elle affirme que tous les hommes vivent dans le sommeil et qu’ils peuvent s’éveiller à leur vraie nature. Cela signifie que nous sommes non pas mauvais mais coupés et séparés de nous-mêmes, qu’il y a en nous tous quelque chose de permanent qui n’est jamais né et qui ne mourra jamais, et que nous pouvons chercher et trouver.
Rencontrer sa vraie nature, c’est donc se retrouver dans cet espace non affecté qui se trouve au-delà de l’identification à ses réactions et à ses peurs.
Cette recherche commence généralement sur la base de la prise de conscience que nous ne sommes ni libres, ni conscients de nous-mêmes, mais que nous pouvons le devenir, que nous pouvons nous évader de notre prison à condition de commencer par nous mettre à l’étudier.
L’allégorie de la caverne de Platon parle de cela, ainsi que la fameuse formule de Socrate « Connais-toi toi-même » dont on ne cite généralement pas la fin : « …et tu connaitras le secret de l’univers et des dieux. »
Pour comprendre mieux cela, je vous invite à visionner cette courte vidéo : Sommes-nous prisonniers de nos perceptions ?
Pour aller plus loin, vous pouvez lire le très concret, précis, pratique et passionnant livre d’entretiens entre Emmanuel Desjardins et son père Arnaud, Spiritualité de quoi s’agit-il ? qui vient d’être réédité en Pocket.
#9 @belladone : Je suis perpétuellement angoissée par le futur. Je pense que je me suiciderai si je devais me retrouver seule, alors que je ne me crois pas suicidaire. Mon cerveau associe la solitude à la mort. Comment arrêter d'angoisser ainsi sur cette idée de solitude et simplement vivre ma vie présente ?
Montaigne (Les Essais, I, 39, 241), homme plutôt extraverti, écrivait :
« Il faut se réserver une arrière boutique toute nôtre, toute libre, dans laquelle nous établissons notre vraie liberté et notre principale retraite dans la solitude.
Sans cette arrière boutique, comment vivre ? La solitude n’est que l’état dans lequel l’être humain puise ses ressources en lui-même pour trouver son équilibre.
Mais plus que la solitude, vous semblez redouter les pensées que vous présumez que vous aurez sur vous-même à l’occasion de votre solitude.
Pour vivre votre vie présente sans angoisses, il vous faudrait investiguer pour découvrir les causes (traumatiques ?) de votre parti pris. Par qui donc vous êtes-vous sentie abandonnée ? Par quelle funeste magie assimilez-vous la solitude à la tristesse et à la mort ?
Il vous faut élaborer les angoisses qui sont les vôtres et qui vous conditionnent paradoxalement à penser devoir vous précipiter vers la mort pour vaincre votre peur de la solitude et de la mort.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Solitude.
#8 @marie : Est-il possible de guérir d’un traumatisme sexuel dont on n’a aucun souvenir excepté la certitude physique ?
Il n’y a pas d’autre possibilité - pour guérir - que celle de rencontrer ce que l’on a vécu pour le traverser.
Je présume, à vous lire, que votre chemin de réhabilitation de vous-même doit passer par l’accueil de votre « certitude physique », autrement dit entrez en dialogue avec votre corps, de manière à découvrir avec certitude qu’il ne peut pas mentir.
C’est à ce prix que vous pourrez guérir de votre traumatisme en en faisant l’équivalent d’une cicatrice propre.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Oser la colère, oser être vrai avec soi-même et aussi Esquiver ou digérer ?
#7 @jacky : Mon fils de 18 ans que nous avons adopté dès l’âge de deux mois, né sous X, part à la dérive depuis trois ans, trouble du comportement et des addictions au tabac et fume du cannabis. Il a eu son bac avec mention avec un an d’avance mais depuis reste à la maison.
Votre remarque revient à poser la question : Comment parvenir à entrer en relation réelle avec son enfant en souffrance ? Comment l’écouter pour lui permettre de se dire, de dire ses inhibitions, ses refoulements, ses peurs, ses hantises qui l’empêchent de vivre sa vie en étant à la hauteur de ses capacités et de ses talents ? Comment votre enfant pourrait-il ne pas souffrir s’il doute de sa légitimité à vivre ?
Aimer son enfant est une chose, parvenir à faire en sorte que son enfant se sente aimé alors qu’il est arrivé sur terre « abandonné » en est une autre, et d’autant plus délicate pour vous qu’elle ne dépend pas que de vous.
Dans sa dérive, votre enfant cherche à se fuir, à se déprécier, à ne surtout pas se rencontrer. Qui donc parviendra à être pour lui un pilier sur lequel il pourra s’appuyer, et qui lui permettra de découvrir que nous n’avons pas besoin d’avoir été accueillis par nos parents biologiques pour nous sentir accueillis par la vie elle-même ?
Courage, si vous vous sentez démuni pour ce faire, prenez vous-même appui sur un professionnel.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Aimer inconditionnellement son enfant et aussi Ma fille de 14 ans en est à sa 3ème tentative de suicide… le sous-titre en est : ou comment rencontrer la souffrance de son adolescent ?
#6 @claudine : Mon auxiliaire de vie est toujours en retard, je ne parviens pas à la gérer… je lui ai dit mon mécontentement avec calme, colère, etc. rien à faire, mes plaintes n’ont aucun effet. Elle me fait bondir de l’intérieur !! Alors comment lui parler avec « amour » ?
Oui, rien n’y fait, mais regardez la manière dont vous vous divisez vous-même en voulant « parler avec amour » à votre auxiliaire de vie au moment où elle vous énerve. C’est tout simplement impossible !
Commencez par essayer de comprendre ce qui vous fait bondir chez elle et pourquoi. Cela parle vraisemblablement de quelque chose dont vous n’avez pas pris soin chez vous.
Ensuite regardez les choses en face : vous n’avez qu’une seule auxiliaire de vie, par contre elle a de nombreux clients. Sentir à quel point la relation est inégale (ce que vous êtes pour elle est sans commune mesure avec ce qu’elle est pour vous) vous aidera à vous adapter.
Pour aller plus loin, lisez : Comment enlever toute trace de méchanceté dans mon cœur ?
#5 @anonyme : Je suis une jeune retraitée libérée épanouie sauf que j’ai peur de souffrir, de mourir et peur pour tous ceux qui m’entourent. Je suis bénévole en soins palliatifs.
Ce que vous exprimez là est parfaitement cohérent, nous vivons dans un monde dans lequel le plaisir est inhérent à la souffrance et vice versa.
Swami Prajnanpad disait :
« Généralement les gens veulent éviter la souffrance et sont désireux de garder le plaisir ; donc ils obtiennent la souffrance ou le déplaisir. Pourquoi obtiennent-ils le déplaisir ? Le déplaisir n’est rien d’autre qu’une réaction ou le résultat du plaisir. Vous ne pouvez l’éviter, éliminer le déplaisir, parce qu’il n’a pas d’entité indépendante. Dès que vous dites : « Je veux faire quelque chose et y prendre du plaisir », alors vous devez être certain que la souffrance viendra après. »
Votre peur parle de votre absence de confiance en la vie qui ne nous est pas contraire, continuez de vous épanouir, et en même temps, voyez que la souffrance fait intrinsèquement partie de la vie, il n’y a pas de recto sans verso, de lumière sans ombre, de plaisir sans souffrance, pas non plus (vous le savez en tant que bénévole) de naissance sans mort.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : La vie n’est pas injuste mais elle est cruelle
#4 @iheb : Ok si mon fils est homo et si ma fille est enceinte à 16 ans mais le bordel à la baraque me rend folle.
En êtes-vous certaine ? Le désordre de votre maison qui vous rend folle ne serait-il pas le symptôme d’un malaise plus profond et dû à la non acceptation de ce que vivent vos enfants ?
Il vous faut regarder ce qui se passe en vous de très près.
En même temps souvenez-vous :
« Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. »
Khalil Gibran, Le Prophète.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Stress, intelligence émotionnelle et cohérence cardiaque et aussi Comment s’apaiser face à une menace potentielle ?
#3 @anonyme : Comment puis-je faire comprendre à mes parents qu’ils sont complètement cons ?
La première chose à faire c’est de comprendre que si vous souhaitez changer vos parents c’est parce que vous les considérez encore comme responsables de votre souffrance.
En les considérant comme responsables de votre souffrance – paradoxalement – vous leur donnez beaucoup de pouvoir.
Parallèlement il est vrai que de vouloir que son enfant soit conforme à ce que l’on veut qu’il soit est absurde et déraisonnable puisque nous sommes tous uniques et différents.
C’est en vous donnant le droit d’être qui vous vous sentez être que vous n’éprouverez plus le besoin de changer vos parents, donc que vous en deviendrez libre.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Repérer les principes pernicieux de la pédagogie noire pour y remédier et aussi : Comment gérer celui qui dit du mal de nous ?
#2 @dida : Quel est le rôle de l’enseignant face à l’élève immature ? Quelle éthique doit-il adopter ?
Tant que l’enseignant, accablé par ses émotions personnelles, pense que son élève devrait être mature quand il est immature, il ne peut pas lui apprendre.
L’éthique de l’enseignant est de tout mettre en œuvre pour que l’élève se sente accueilli tel qu’il est, c’est à cette condition que – se sentant accepté – l’élève pourra ressentir le désir de s’élever jusqu’à lui donc d’apprendre.
C’est donc au pédagogue à s’adapter pour aller chercher l’élève au niveau où il est, et non l’inverse. Cela lui demandera donc une qualité de cœur : la patience.
Krishnamurti disait :
« L’éducation consiste à comprendre l’enfant tel qu’il est, sans lui imposer l’image de ce que nous pensons qu’il devrait être. »
Pour aller plus loin, lisez : Éduquer ou dresser et aussi Oser être un prof de français heureux
#1 @louise : J’ai 32 ans et je viens de terminer une nouvelle relation amoureuse (8 de 1 à 10 mois depuis mes 20 ans). En général, les hommes arrêtent la relation assez rapidement. Ils sont peu investis, assez distants, et moi je suis amoureuse. Comment arrêter ces échecs à répétition ?
Vous êtes vraisemblablement la proie d’un « schéma ». Pour arrêter ces échecs que vous ne voulez pas mais dont vous vous sentez être la « victime », je vous invite à investiguer du côté du premier homme que vous avez rencontré dans votre vie : votre père.
Il va ainsi vous falloir découvrir et mettre au jour, dans un travail thérapeutique de connaissance de vous-même, comment la relation que vous avez entretenue avec votre père conditionne jusqu’à ce jour votre relation d’échec avec les hommes.
Pour aller plus loin, lisez : Je me sens transparente en public, déconnectée, invisible, pourquoi ? et aussi Voir ses schémas à l’œuvre pour y renoncer.
POUR POSER VOTRE QUESTION C’EST ICI