Archives de catégorie : Connaissance de soi

J’ai peur de moi-même, conseillez-moi

Question de Louise :

Étudiante

J’ai beaucoup travaillé sur moi, ça fait 2 ans que je cherche qui je suis vraiment, et je comprends petit à petit. Ça met du temps et j’ai l’impression d’en faire une obsession. Je m’en veux mais au fond de moi je n’ai pas l’assurance de pouvoir être aimée pour ce que je suis, alors j’ai du mal à vivre mon quotidien légèrement avec les autres.

Je comprends au fur et à mesure que c’est à moi d’aimer et d’avoir envie de donner pour vivre à ma façon, seulement est-ce que je dois suivre mes envies (sachant que je n’ai pas toujours envie des autres parce que je sens en moi un esprit bloqué donc je préfère rester seule) ou est-ce que je dois essayer de relativiser absolument et me dépasser ?

Je m’en veux de ne pas avoir envie de la vie alors que c’est elle que j’attends, et je m’en veux aussi d’avoir du mal à vivre l’instant et de toujours penser au futur.

Merci de me répondre sincèrement. Je trouve des solutions petit à petit mais j’ai peur de cet esprit embrouillé et de cette incapacité à vouloir de la vie réellement. J’ai peur de ne pas pouvoir être aimée, et j’ai peur de la façon dont je vais m’en sortir.

Conseillez-moi.

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Continuer à voir un ex empêche-t-il de faire le deuil de l’amour passé ?

Question de Valentine :

Enseignante

Je suis tombée sur votre article sur le deuil*, alors que je cherchais sur Internet des éléments pour m’aider à faire le deuil de mon premier amour. J’ai 31 ans, nous avons rompu quand j’en avais 22, après 6 ans de relation amoureuse. La douleur s’est ravivée récemment quand, après deux ans de silence radio, il a demandé à me voir pour m’annoncer qu’il allait avoir un enfant, et me demander que notre relation puisse se développer en amitié. L’histoire est donc ancienne, mais la douleur parfois encore vive, et je m’interrogeais sur ma capacité à tourner la page sereinement.

Même si je suis un peu hors sujet, je me permets de vous écrire d’abord pour vous féliciter pour l’intelligence de votre texte, ensuite pour vous exprimer le réconfort qu’il m’a apporté, et enfin, pour vous soumettre une petite question.

J’ai été particulièrement interpellée par la distinction que vous faites en préalable entre l’amour et l’amour-attachement. Je pense que méditer là-dessus m’aidera à faire la part des choses entre les beaux moments qu’on a eu ensemble et le sentiment bienveillant (faut-il parler d’amour ?) que je lui porte encore, et cette incommensurable blessure et déception que je porte en moi depuis la rupture durant laquelle il s’est comporté avec moi comme un lâche. Ce dernier épisode, celui de la rupture, me procure un sentiment d’abandon (amour-attachement), mais heureusement aussi, un profond mépris qui suffit à me vacciner contre toute nostalgie de cette relation.

Pour la suite de cet article, je n’ai pas vraiment pu me reconnaître… En effet – je dirais presque « malheureusement » – mon ex n’est pas mort, et je suis devant le dilemme de choisir de continuer à le voir ou ne plus le voir. C’est précisément ma question. Continuer à voir un ex empêche-t-il de faire le deuil de l’amour passé ? Ne vaut-il pas mieux tout simplement renoncer à la personne aimée, faire comme si elle était morte ? Quelle différence feriez-vous entre le deuil d’une personne décédée et le deuil d’un amour parti ? Ne voudriez-vous pas écrire quelque chose là-dessus ? Je suis partagée entre la colère que j’ai vécue lors de la rupture, la tristesse d’avoir perdu un ami, la blessure narcissique de n’avoir plus été aimée par amour, l’indifférence par rapport à cet vieille icône ressurgie du passé à laquelle j’ai trop pensé et dont le souvenir parfois me fatigue… Toutes ces étapes que l’on décrit habituellement dans le deuil, j’ai l’impression que je les ressens simultanément. Je suis partagée entre le désir de dépassionner mes sentiments vis-à-vis de cet homme qui effectivement pourrait être un bon ami sans être amant, et la peur d’être manipulée dans une relation dans laquelle je ne maîtrise rien…

Merci d’avance de votre réponse. Et merci pour ce site, que je vais prendre le temps d’explorer.

*Il s’agit de « Le travail de deuil »

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Avons-nous droit aux fruits de nos actions ?

Question de J-M. M. :

Infirmier.

Sans vouloir abuser de votre temps, je me décide à aborder une question qui reste impossible à éclaircir pour moi. J’ai besoin de clarifier une incompréhension d’un avis que vous avez émis lors d’un travail de groupe.

Il s’agit de l’affirmation qu’il est excessif pour notre équilibre personnel d’attendre que le monde nous apporte la satisfaction des désirs et aspirations qu’on en attend.

Selon la formule antique on aurait droit à l’action mais pas aux fruits de l’action. Je conçois qu’il est essentiel de participer à des actions désintéressées, cependant je ne puis me sentir en accord pleinement et je persiste à penser que la personne humaine est en droit d’espérer atteindre un objectif de bonheur qu’elle s’est fixée librement. Quand on met au monde un enfant, c’est probablement dans le but qu’il approche ou atteigne le bonheur qu’il s’est choisi et peut être même de pouvoir le partager avec autrui. Ca ne me parait pas irréaliste ni trop ambitieux, et je me sens être moi-même à travers cette conception.

L’alternative consiste-t-elle soit à renoncer à toute forme d’idéal personnel ou soit à renoncer à connaître la réalité telle qu’elle est ? La prise en compte de la réalité faisant obstacle à la réalisation des désirs, ou la construction de désirs faisant écran à la connaissance de la réalité. Faut-il opposer le moi au soi ?

On disait avant, c’est la faute à Rousseau l’idéaliste, c’est la faute à Voltaire le critique, devrait-on dire aussi c’est la faute à Arjuna l’obéissant, c’est la faute à Prométhée le désobéissant. Finalement le rôle de soignant ne s’oppose-t-il pas à la fatalité de la souffrance ?

En m’excusant pour ces digressions, il m’est difficile d’expliquer autrement comment je ressens cette question.

Encore merci pour tous vos avis conseils et témoignages.

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Peut-on dire que la maladie nous rend service en nous alertant ?

Question de M. C., Aide Soignante :

Vous avez écrit sur votre site, en réponse à la question « » : « Personne n’aime être malade or, d’un certain point de vue, parce que la maladie (comme la souffrance) est le signal que quelque chose ne va pas pour nous, elle nous rend service en nous alertant. »

Ne pensez vous pas que cette phrase peut culpabiliser une personne malade ?

Amitiés à vous.

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Se situer et trouver le bon thérapeute

Comment s’y prendre pour oser faire confiance à un thérapeute, les yeux ouverts ?

En guise d’avertissement :

Vous avez décidé de perdre la dizaine de kilos que vous avez en trop et vous souhaitez vous faire accompagner pour cela par votre médecin. Ce dernier, après vous avoir écouté, vous dit : « Je vais vous aider : vous aller – à partir de maintenant -procéder à un jeûne hebdomadaire, et supprimer tous les sucres de votre alimentation. Revenez me voir dans trois semaines.»

Dépité, parce que vous vous dites que vous ne parviendrez jamais à respecter ces consignes, vous tentez tout de même de vous accrocher. A ce moment-là, votre meilleure amie vous téléphone en vous expliquant que grâce à tel produit miracle qu’elle a vu à la télévision, elle espère perdre 15 kg en dix jours, sans le moindre effort de sa part, excepté la prise régulière de deux gélules matin et soir.

Conquis par la facilité du traitement, vous laissez tomber vos résolutions premières (et les conseils de votre médecin) et décidez d’adopter « son régime à elle ».

Il est devenu habituel, à notre époque et pour la plupart d’entre nous, de nous comporter en client-consommateur exigeant, plutôt qu’en personne responsable et déterminée par ce qu’elle veut au fond d’elle-même. Ah si les choses pouvaient se faire seules sans notre participation… ce serait tellement plus confortable !

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Comment ne plus avoir peur de ceux qui nous critiquent ?

Un aspect du travail thérapeutique :

Prendre conscience de son schéma principal et le remettre en cause.

« Pour découvrir les différentes facettes conscientes et inconscientes qui nous constituent, il faut se mettre à l’écoute de soi-même; regarder ce que l’on fait et se demander qui agit. On s’aperçoit alors qu’une large partie de ce qu’il y a véritablement à connaître consiste en ces couches de mémoires et d’expériences qui se sont cristallisées et sont devenues, à la longue, des façons automatiques de faire, de sentir et de penser. »

Guy Corneau.

Question d’A. M. :

Travailleuse Sociale.

Je me présente, je m’appelle A. M. Je suis étudiante et en septembre, je vais entreprendre ma troisième année d’études supérieures. (Je suis dans le domaine du social et vais étudier pour faire travailleur social.)

Je fais appel à vous, car je ne sais plus qu’elle attitude adopter.

Durant mes deux années d’études, j’ai fait la connaissance de deux filles de ma promotion. Au départ, tout se passait pour le mieux, nous nous entendions bien et étions proches. Je les considérais comme mes amies.

Au début, de la deuxième année, une autre fille est venue compléter notre groupe, c’est à partir de ce moment que les choses se sont envenimées pour moi.

En effet, les tendances du groupe se sont inversées, mes amies se détournaient de moi, pour la nouvelle arrivante. Je leur ai parlé à plusieurs reprises, à chacune pour leur expliquer que je me sentais exclue.

Rien à faire, elles continuaient comme si de rien était. Ce comportement m’a fait énormément de mal, car du jour au lendemain, j’avais l’impression de me retrouver seule. Finalement, j’ai pris mes distances avec ces personnes car elles me stressaient constamment (elles étaient les meilleures de la promotion et parlaient tout le temps des cours).

J’en étais arrivée à un tel point, que je ne voulais plus aller en cours.

Aujourd’hui, je n’ai plus de contact avec elles, le problème est que je me retrouverai avec elles à la rentrée au mois de septembre et que je ne sais pas du tout qu’elle attitude adopter. Je n’ai plus envie de subir leur comportement.

Avec ces personnes, je me sentais rabaissée, inutile et toujours à la traîne. Surtout avec l’une d’entre elle, qui a énormément d’influence sur les gens.

J’aimerais savoir quelle attitude adopter ou quels conseils pouvez-vous me donner, pour réussir à les ignorer.

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Comment devenir soi-même ?

La révolte interdite, où comment ne plus avoir besoin d’être gentil pour aimer.

« Chaque être humain arrive au monde avec une fiche technique psycho-morphologique, le travail est de la découvrir et de l’accepter. »

Alain B.

« C’est en étudiant peu à peu les rouages de ce moi que vous pourrez peu à peu le rendre moins contraignant. »

Arnaud Desjardins

  • Aimer, fusionner, être dépendant, se révolter ?
  • Se respecter, respecter les autres, être gentil, être soi-même ?
  • Une petite histoire pour se comprendre et tenter d’y voir plus clair…

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Les racines de la violence

“Si le seul moyen de préserver le moi consiste à perdre autrui, alors l’enfant ordinaire préfère renoncer à son moi.”

Abraham Maslow.

“Car je préfère avoir des crises et te plaire plutôt que te déplaire et de n’en point avoir.”

Marcel Proust, lettre à sa mère.

Avant propos : Comprendre les causes originelles de la violence, c’est pouvoir ne plus se laisser enfermer dans des croyances manichéennes du type : “Dans la vie, il y a les gagnants et les perdants, on ne peut pas en sortir !”. C’est aussi faire renaître l’espoir :

  • L’être humain n’est pas condamné à reproduire indéfiniment les mêmes comportements appris.
  • Le meilleur service que nous puissions lui rendre, s’il le désire, c’est de l’aider à voir les mécanismes qui – chez lui – font qu’il agit comme il agit.

Donc comprendre que les comportements sans cause n’existent pas, que “tout comportement absurde révèle sa logique jusqu’alors cachée, dès l’instant où les expériences traumatiques de l’enfance ne restent plus dans l’ombre.” (A.M.) Continuer la lecture

Etes-vous au clair avec les notions de stress, de croyance et d’adaptation ?

Voici un outil qui vous permettra de réfléchir à vos stress, à leur nature et à leurs causes.

Dans cette série de 15 questions, il s’agit moins de s’évaluer, que de tenter de comprendre de l’intérieur la manière dont nous nous y prenons avec ce qui nous arrive.

Répondez à ces 15 questions, puis cliquez sur ENVOYER et attendez quelques secondes pour obtenir vos résultats avec mes commentaires.

Engagez le dialogue avec moi – si vous le souhaitez – à travers les commentaires…

(La saisie de votre email n’est pas obligatoire pour obtenir les résultats du questionnaire avec mes commentaires, mais elle vous permettra de les recevoir également dans votre boîte mail.)

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Etes-vous au clair avec les notions de conflit et de violence ?

En fait, c’est la manière dont nous prenons les choses qui détermine nos comportements; et c’est la manière dont nous les pensons qui détermine la manière dont nous les prenons.

Ce questionnaire vous aidera à voir la manière dont vous vous situez (dans votre tête) par rapport au conflit et à la violence. Par là-même, peut-être deviendrez-vous plus apte à comprendre les causes de vos comportements.

J’utilise ce quizz à l’issue de 5 jours de travail dans ma formation intitulée : “Prévenir et accompagner les situations d’agressivité et de violence.”

Répondez à ces 20 questions puis. cliquez sur le bouton ENVOYER, attendez quelques secondes et vous découvrirez les réponses avec mes commentaires.

(La saisie de votre email n’est pas obligatoire pour obtenir les résultats du questionnaire avec mes commentaires, mais elle vous permettra de les recevoir également dans votre boîte mail.)

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Le travail de deuil

 

  • Apprendre à distinguer l’amour de l’attachement.
  • La condition préalable au deuil.
  • Quelle est la nature du deuil ?
  • Les 4 tâches du deuil.
  • Les 6 principaux obstacles au deuil.
  • Quelques conseils pour apporter notre soutien à une personne en deuil.

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Stress, intelligence émotionnelle et cohérence cardiaque

 

  • Quelques chiffres à propos du stress.
  • Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?
  • Ni défouler, ni refouler ses émotions : la troisième voie.
  • L’apprentissage de la gestion des émotions.
  • L’apport de la science et de la technique.
  • Qu’est-ce que la cohérence cardiaque ?
  • Apprendre à pratiquer la cohérence cardiaque.
  • Les bienfaits de la cohérence cardiaque.

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Voir ses schémas* à l’oeuvre pour y renoncer

ÉCOUTEZ : Voir ses schémas à l'œuvre pour y renoncer(© RENAUD PERRONNET - Téléchargement du podcast en bas de page)


* Un “schéma” est un entrelacs de pensées et d’émotions négatives qui trouvent leur sens dans notre passé.

Un accompagnement à la connaissance de soi.

“Le meilleur service que l’on puisse rendre aux autres, c’est de leur faire remarquer que c’est l’inconscient qui les incite à agir et de les aider à comprendre cet inconscient.”

S. Prajnanpad.

  • Histoire de notre manière de voir les choses.
  • Mais d’où proviennent les filtres de nos représentations mentales ?
  • Pourquoi sommes-nous assujettis à des schémas ?
  • Quelques exemples de fonctionnement d’un schéma.
  • Comment comprendre ses schémas ?
  • Pourquoi la simple compréhension ne suffit-elle pas ?
  • Un exemple de schéma brisé.
  • Le déroulement du travail.
  • Les 5 stades de la libération d’un de ses schémas.

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