Archives de catégorie : Connaissance de soi

Comment gérer sa propre agressivité ?

Question de Christine :

Employée à Liège, Belgique.

Je voudrais contrôlé mon agressivité que je peux avoir envers les autres telle que, quand on me dis quelque chose je n’écoute personne je fais toujours à ma tête, je dis et je donne des ordres souvent sans m’en rendre compte, je suis souvent entrain de m’en prendre à ma maman ou à mon compagnon qui vient de me quitter pour ça, j’ai deux enfants 3 et 4 ans, il me dit que si j’arrive à changer peux être il reviendra, mais il me dit que je dois d’abord le faire pour moi.

Merci, j’ai réellement besoin d’aide.

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à propos de la mort

« La Double Vie de Véronique »

à propos de la mort

est un film franco-polonais de Krzysztof Kieslowski, sorti en 1991. Musique de Zbigniew Preisner.

Un film subtil et poétique dont les images, les couleurs, la lumière et la musique concourent à la création d’une espèce de mystique impalpable ou la présence et l’absence, l’amour, l’art et la mort sont intimement mêlés. Une oeuvre intimiste sur le destin qui tire les fils des marionnettes humaines…

Kieslowski filme Véronique (l’actrice Irène Jacob) « comme s’il suivait la respiration d’un être entrain de se perdre. On sent cette angoisse de la perte et en même temps cette douceur de la mort dans l’extrême fluidité des plans, dans leur folie et dans leur constante beauté qui ne doit son existence qu’au génie du réalisateur. Tout est filmé comme une fuite perpétuelle des choses et des êtres qui semblent en suspens dans ce film bouleversant où l’émotion se dit avec une pudeur et une intelligence rares. » disait – unanime – le jury de Cannes en lui décernant son prix.

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Que cela vous plaise ou non

« Si tu comprends, les choses sont comme elles sont.

Si tu ne comprends pas, les choses sont comme elles sont. »

Sentence Zen.

Mais au fait, qu’est-ce que cela veut dire « Que cela vous plaise ou non » ?

Cela veut-il bien dire qu’avec ou sans nous les choses sont et restent « ce qu’elles sont » ?

Qu’allons-nous bien faire de cela ?

Mais où donc se trouve notre sacro-sainte liberté ?

« Puisque l’homme libre est celui à qui tout arrive comme il le désire, me dit un fou, je veux aussi que tout m’arrive comme il me plaît. – Eh ! Mon ami, la folie et la liberté ne se trouvent jamais ensemble. La liberté est une chose non seulement très belle, mais très raisonnable, et il n’y a rien de plus absurde ni de plus déraisonnable que de former des désirs téméraires et de vouloir que les choses arrivent comme nous les avons pensées. Quand j’ai le nom de Dion à écrire, il faut que je l’écrive, non pas comme je veux, mais tel qu’il est, sans y changer une seule lettre. Il en est de même dans tous les arts et dans toutes les sciences. Et tu veux que sur la plus grande et la plus importante de toutes les choses, je veux dire la liberté, on voie régner le caprice et la fantaisie. Non, mon ami : la liberté consiste à vouloir que les choses arrivent, non comme il te plaît, mais comme elles arrivent. »

Épictète, Entretiens, 1.35

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Comment garder le sourire ?

Voici ma réponse à Manutou qui le 06/09/2008 m’a laissé ce message anonyme :

Bonjour,

J’aurais une question à vous poser, comment faites vous pour survivre, réussir à vous battre dans la vie, garder le sourire, et paraitre quelqu’un de “normal”. Parce que moi depuis quelques années je n’arrive plus à tout ça. Je bois de plus en plus, et j’ai l’impression que je m’enferme toute seule dans le désespoir et la galère totale. J’ai peur de ce que je vais devenir, mais je n’arrive plus à me battre.

Que faites vous pour vous en sortir ?

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Pour adultes seulement

“La mort attrape d’abord ceux qui courent.”

Lao-Tseu.

à tous mes ex-stagiaires qui m’ont affirmé qu’ils n’avaient pas le temps de prendre du temps pour eux.

à mon ami Mohammed qui en éclatant de rire s’esclaffait “Les gens pressés sont déjà morts !”

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Pourquoi n’ai-je pas droit au bonheur ?

Question de Xavier :

Je me rends compte que j’ai toujours eu très dur à accepter et à vivre le deuil d’une rupture.

J’ai perdu mon papa à l’âge de 12 ans, j’en ai 40 et aujourd’hui je découvre que l’on m’a refusé d’aller voir mon père à la morgue pour lui dire un dernier “au revoir” et que cela peut créer un trouble qui peut se déclarer quand on est adulte, notamment la réflexion “Je n’ai pas droit au bonheur”, réflexion que je me fait souvent…

L’année passée, mon meilleur ami m’a fait un électro-choc, car cela faisait 6 ans que je ne parvenais pas à digérer une rupture, la fin d’un rêve, ou plutôt le résultat d’une décision prise en rapport à mon passé : ma copine (21 ans, moi 29) m’annonce un jour qu’elle est enceinte, nous n’avions pas de projet d’avenir commun, que fais-je ? Je ne peux vivre en sachant que j’ai un enfant quelque part, qui ne connaîtrais pas son père. Du coup j’ai pris mes responsabilités, en me disant que l’on pourrait être heureux, ce qui n’a pas été le cas car les bases n’étaient pas fondées, cela a tenu 3 ans…

Après 6 ans donc, je me suis décidé à me laisser vivre, à me tourner vers les autres. Je me suis retrouvé, convivial, joyeux et j’ai fais la connaissance d’une jeune fille de 22 ans. Une amitié est née… l’âge lui importait peu. On se téléphonait tous les jours, on se voyait souvent en toute amitié. Un jour je me suis rendu compte qu’elle avait pris une place importante dans ma vie, que j’en étais tombé amoureux, et qu’elle avait réveillé en moi des sentiments et des envies que je n’avais jamais vécu auparavant, l’envie de fonder une famille !!

Je lui ai avoué mes sentiments, cela l’a mise mal à l’aise, elle a coupé les ponts en disant que cela avait été trop loin, que ce n’est pas normal… Mais ou est la normalité ?

Aujourd’hui, je me sens totalement perdu, démuni, abandonné. Alors vient cette question : pourquoi n’ai je pas droit au bonheur ? Pourquoi ai-je si dur à accepter une rupture et à en faire son deuil ?

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Accompagnement à la pratique du travail sur soi

Autopsychothérapie

« Une once de pratique vaut mieux qu’une tonne de théorie ! »

(Proverbe)

Au cours d’un entretien téléphonique faisant suite à un travail thérapeutique par e-mail, il est apparu – selon ses propres dires – que Lili était prisonnière d’une « dynamique à reculons ».

« Parce qu’on ne me l’a jamais permis alors que je l’ai beaucoup demandé, je ne supporte pas qu’un homme soit bienveillant avec moi. C’est ainsi que malgré mon immense crainte d’être abandonnée, tout en moi me pousse à faire ce qu’il faut pour que mon thérapeute se débarrasse de moi. »

Ce qui revient à dire « Je veux être punie » (car quand je suis punie, tout est en ordre).

C’est ainsi que, cherchant inconsciemment la punition, donc interprétant la question que je lui avais posée « Comment se fait-il que vous ayez le besoin compulsif de remercier ? » d’une manière culpabilisatrice pour elle, Lili m’écrit à la fin d’une correspondance :

« Ca ne m’est toujours pas possible de ne pas vous dire : « Merci pour tout ».

Je lui réponds :

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Sommes-nous prisonniers de nos perceptions ?

« Si on ne voit que ce qu’on connaît,

comment peut-on voir quelque chose de neuf ? »

Et si c’était une erreur de prendre pour vrais les données de nos sens et les préjugés formés par nos croyances et nos habitudes ?

La psychologie moderne voit la cause de beaucoup de nos erreurs de jugement dans la « projection », mécanisme mental qui nous fait inconsciemment placer sur quelqu’un d’autre nos propres sentiments parce que nous sommes incapables de les accepter pour nous-mêmes.

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Ni bien ni mal

« Les gens se préoccupent beaucoup plus de décréter ce qui est bien et ce qui est mal que de comprendre pourquoi ils sont affectés, comment ils le sont et comment ils peuvent cesser de l’être. »

Arnaud Desjardins.

Comme cette petite histoire va vous le montrer, la notion de bien et de mal est relative, elle varie avec les individus et les circonstances…

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à propos du lâcher prise

Oui, il est possible de « ne pas faire »…

Non, lâcher prise, ce n’est pas « devoir faire quelque chose de plus »…

Oui, il s’agit d’un superbe résumé…

(Durée 04:11)

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Le pardon ou la fidélité à soi-même ?

Merci Kévin de me donner l’occasion de tenter d’éclaircir un point qui me semble être à l’origine de nombreux errements donc de souffrances supplémentaires pour les personnes qui n’ont pas reçu l’amour parental dont elles avaient besoin.

A la suite d’un article paru sur mon site, vous avez écrit :

« Merci beaucoup, pour l’espoir, j’espère un jour pouvoir pardonner aussi à mon père… Mon père a pratiqué des attouchements sexuels sur ma soeur, mon frère et moi, il était très violent et me rabaissait par une torture morale qui pour moi faisait plus mal que les coups. Je suis encore dans une phase où le pardon reste bien flou, pour moi cet homme représente le mal absolu, mais je sais maintenant que la clef de la réussite de ma vie se trouve là, si je m’abaisse à la violence en me vengeant alors je deviendrai inévitablement comme lui, c’est un combat très difficile que je commence là, j’espère en sortir vainqueur… »

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Enceinte grâce à ses rêves

J’avais 20 ans quand mes parents sont morts et, après avoir failli sombrer dans la folie, j’ai mené une « vie de patachon », sans entraves ni tabous.

A 35 ans, je vis en couple, mon compagnon Samy et moi désirons un enfant.

Comme – deux ans plus tard – je ne suis toujours pas enceinte et que je ne veux pas entrer dans la « médicalisation », j’essaie de me préparer autrement à l’accueil d’un bébé : en cherchant à comprendre – à travers mes rêves – ce qui en moi bloque cette maternité.

Le texte suivant est le récit (à la troisième personne) de l’expérience onirique qui m’accompagnera jusqu’au début de ma grossesse :

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Culpabilité et amour de soi

ÉCOUTEZ : Culpabilité et amour de soi(© RENAUD PERRONNET - Téléchargement du podcast en bas de page)


« La vocation de l’humanité n’est pas la souffrance mais la joie, elle n’est pas la culpabilité du péché, mais la liberté de la jouissance réfléchie et partagée. »

Robert Misrahi.

Question de Valérie, formatrice :

« C’est toujours un plaisir et une richesse de lire vos divers écrits. Merci pour votre partage. Je fais de la formation auprès de soignantes et régulièrement elles me font part de leur culpabilité à prendre soin d’elles, du temps pour elles. Cette culpabilité a certainement des racines dans leur passé, un lien avec l’estime de soi et peut-être d’autre choses…

C’est un réel frein pour changer même si la prise de conscience est là. Vous serait-il possible de m’éclairer sur cet état ?

Merci à vous. »

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