Archives de catégorie : Connaissance de soi

La dépression, comment en sortir ?

« L’un des symptômes d’une proche dépression nerveuse est de croire que le travail que l’on fait est terriblement important. »

Bertrand Russel

La dépression est l’émotion pathologique qu’éprouve une personne qui a une vision négative d’elle-même (« Je ne suis pas à la hauteur »), une vision négative du monde et des autres (« Le monde est injuste ») et une vision négative de l’avenir (« Les choses vont mal se passer pour moi et mes proches »).

La dépression survient surtout chez des personnes perfectionnistes qui ont un idéal tel qu’elles jugent leurs résultats toujours insuffisants.

On estime qu’au moins deux femmes sur dix et un homme sur dix souffriront d’un épisode dépressif majeur au cours de leur vie, avec deux périodes critiques, l’une entre 20 et 30 ans, l’autre entre 50 et 60 ans.

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Pensée positive ou travail sur les pensées ?

Se confronter aux choses « telles qu’elles sont » et ne plus tricher avec soi-même.

Une approche positive de la réalité.

 

« Celui qui est maître de ses pensées est plus grand que celui qui est le maître du monde. »

Bouddha. 

« C’est dans la lutte contre les pensées, et là seulement, que réside la possibilité d’une véritable libération. »

Arnaud Desjardins.

 

Sur internet, les commentaires à propos de la « pensée positive » sont multiples : « la pensée positive, ça marche… ; la pensée positive pour transformer votre vie… ; la puissance de la pensée positive… » La pensée positive est souvent proposée comme la panacée pouvant nous guérir de nos maux.

Sur quoi repose la pensée positive ?

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Relaxation nuage

Attendre le lapin…

Comment s’y prendre pour permettre à l’aidant en perte de vitesse de retrouver le sens de son rôle, afin qu’il accepte que les aidés s’appuient sur lui et qu’il soit capable de réponde à cette demande en ne s’épuisant pas dans sa pratique professionnelle ?

Le gros risque du contexte actuel, régi avant tout par des impératifs économiques de rentabilité, est que l’aidant finisse par en perdre son humanité, et c’est ce qui se passe – malheureusement – de plus en plus souvent…

Un article du journal Le Monde du 09/10/2011, qui traite de la santé des 10 000 salariés du CHU de Nantes le rappelle : « Les signes de souffrance observés chez le personnel ne cessent d’augmenter, tous grades confondus, et notamment au niveau de l’encadrement, ce qui est un phénomène plus récent. (…) Le personnel médical et paramédical se retrouve perclus de « symptômes neuropsychologiques et émotionnels ». Irritabilité, agressivité, anxiété, crises de larmes, syndrome d’épuisement sont relevés. Des troubles du sommeil et de la sphère digestive, mais aussi de multiples affections péri articulaires, sont déplorés. Des cas de tachycardie et d’asthénie sont signalés. »

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Etes-vous adulte ou fusionnel dans la relation à vos parents ?

« Par rapport aux lois de la vie, les parents pervers tentent d’inverser l’ordre des générations. Au lieu d’être au service de la vie des générations suivantes, ils veulent supprimer leur fils, pour l’empêcher de nuire : l’enfant sert aux parents et non l’inverse. Ainsi les familles pathologiques font tout à l’envers, et prétendent que les enfants nuisent à leurs parents, ou alors, leur demandent de résoudre leurs blessures psychiques. C’est comme demander à la rivière de remonter son cours. A coup sûr, l’inversion engendre des monstres. »

Lily Jattiot, psychanalyste jungienne, Dynamique du Soi, p.165, Editions Accarias.

On définit habituellement l’autonomie comme la capacité pour un être humain de savoir quelles sont les lois et les règles qu’il respecte et pourquoi. Elle est donc la capacité à se diriger avec cohérence, selon ses propres choix.

L’adulte responsable est une personne qui reconnaît ses droits et ceux des autres. Il est clair, authentique, cohérent et ouvert (aussi bien avec lui-même qu’avec les autres). Il discute, négocie et coopère ; pour ce faire, il discrimine ce qui n’est pas acceptable de ce qui l’est, compte tenu des circonstances.

Sa croyance de base – avec laquelle il entre en relation avec les autres – est quelque chose comme : « La vie est une négociation entre égaux. »

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Comment gérer celui qui dit du mal de nous ?

Sommes-nous volontairement méchants ?

« Le meilleur service que l’on puisse rendre aux autres, c’est de leur faire remarquer que c’est l’inconscient qui les incite à agir et de les aider à comprendre cet inconscient. »

Swami Prajñânpad(1).

 

« La peur est ce qui rend méchant ; la méchanceté est ce qui fait peur. »

Eugen Drewermann(2).

Socrate (dans le dialogue de Platon, Le Gorgias), énonce : « Nul n’est méchant volontairement. » On peut – en effet – se demander si l’être humain accomplit une action mauvaise en toute connaissance de cause, « parce qu’elle est mauvaise » (auquel cas il serait volontairement méchant), ou « bien qu’elle soit mauvaise » (auquel cas il serait méchant par accident et ne rechercherait pas la méchanceté « pour la méchanceté. »)

Pour Platon, le mal – ne pouvant pas être fait en connaissance de cause – ne saurait être le fait d’un esprit lucide. Un peu comme quand il nous arrive de pressentir, sans en tenir compte, que nous allons commettre une erreur. Si nous avions « vraiment » pressenti notre erreur, l’aurions-nous commise ? En fait peut-être l’avons-nous pressentie, mais certainement pas d’une manière suffisamment explicite pour nous empêcher de la commettre… Comme si nous étions restés incapables de croire en la vérité de notre pressentiment.

Prenons un exemple. Le jour où Olivia a montré à sa mère la robe un peu courte qu’elle venait de s’acheter, et qu’elle s’est entendue dire « Voilà une robe parfaite pour faire le trottoir à Pigalle », elle s’est sentie profondément blessée par la réplique de sa mère, la trouvant méchante avec elle.

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Je me sens honteux, je suis éreutophobe et je rougis, que faire ?

“Qui rougit est déjà coupable, la vraie innocence n’a honte de rien.”

Jean-Jacques Rousseau.

Question de Timot’ :

Etudiant en BTS dans la construction bois écologique.

Je vais essayer de faire bref : je suis jeune, beau, intelligent, gentil, très humble et j’ai de l’humour (je parle jamais de moi comme cela). Mon entourage est très aimable, très ouvert et mes études me plaisent donc jusque là tout va bien.

Mais voilà je suis un peu timide de naissance et dès le collège je me suis rendu compte que je rougissais dans certaines situations par exemple quand le prof m’engueulait. Malheureusement je déteste avoir honte, hors lorsqu’on est rouge c’est trop la honte, on se sent le plus faible. Soit il ne fallait surtout pas que je rougisse. J’ai donc eus peur d’avoir honte, peur de rougir hors lorsque l’on tente d’empêcher le rougissement le problème ne fait qu’empirer et s’étale sur d’autres situations bénines où l’on à normalement aucune raison d’avoir honte. Le rougissement s’accompagne d’une bouffé de stresse extrême : cœur à 200b/min, transpiration et déconcentration. Et voilà maintenant je n’arrive pas à être réellement spontané et sociable j’ai toujours une petite voix qui me dit : fait gaffe si tu fais ou dit ça tu peux rougir. EX. l’autre fois je me suis dit : si tu rougit là on va penser que t’es gay, et paf je suis devenu rouge comme un con alors que je suis 100% hétéro. Par exemple avec les filles c’est difficile je n’ai pas la confiance en moi nécessaire pour oser sortir avec elles de façon durable et les accoster sachant que je peux rougir à tout moment c’est pas super. Du coup je préfère boire un bon coup et aller en boîte de nuit pour en trouver une jolie qui veuille bien aller vers moi et là d’accord mais ça reste rare =/. Bien sur pas question de la ramener devant ma famille où devant mes potes parce que si je rougis quand elle est chez moi ou quand ma famille va m’en parler plus tard c’est trop la honte je serais en quelque sorte un faible. J’ai un manque de confiance en moi et une éreutophobie (j’ai vu des forum sur le net et je pense que c’est ça). Je n’ai pas beaucoup d’argent je ne pense donc pas payer vos mail-réponse future mais donnez moi au moins une piste vous êtes la Première personne à qui j’en parle. Le problème persiste depuis environ 5 ans mais il n’est pas non plus très grave il me bride en quelque sorte et c’est mauvais, difficile de vraiment s’épanouir avec ça. Merci beaucoup j’espère avoir été claire =)

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Une psychologue en souffrance : Comment gérer son impuissance ?

« Il y a un apaisement au fond de toute grande impuissance. »

Marguerite Yourcenar.

« On ne commande à la nature qu’en lui obéissant. »

Francis Bacon.

Question d’Eliane, psychologue.

Je suis psychologue dans une institution sociale et je suis présente dans les réunions d’équipe pour accompagner cette équipe dans sa réflexion. Après des vécus d’injustice, de non écoute, d’exigences importantes concernant le travail, les remplacements de collègues absents… l’accueil d’un enfant très violent, très difficile à prendre en charge le temps d’une réorientation voulue la plus rapide possible par tous car enfant en souffrance dans ce lieu et ayant besoin d’une prise en charge autre a été très mal vécu par l’équipe. Toute parole autre que celle de l’équipe est inaudible. Venez le prendre en charge au quotidien, sur le groupe d’enfants et à partir de là vous pourrez parler. Cela vaut pour tous les professionnels non éducateurs du groupe. La souffrance est massive, le rejet de toute réflexion surtout de une ou deux personnes de l’équipe est fort. Il n’y a plus de confiance. Je suis réduite à l’impuissance comme tous. Je crains de me retrouver en situation difficile si j’interviens. Je subis comme eux subissent et je me demande comment rester psychologue dans cette situation où il est impossible d’introduire un petit écart par rapport au discours de l’équipe. Je les écoute, je fais preuve d’empathie par rapport à ce qu’ils vivent mais je n’ai pas l’impression d’être reçue dans cette attitude. Merci de me lire. Continuer la lecture

Comment parvenir à guérir de son enfance ?

ÉCOUTEZ : Comment guérir de son enfance ?(© RENAUD PERRONNET - Téléchargement du podcast en bas de page)


« Si vous n’avez pas confiance en vous, si vous ne vous aimez pas, alors ne pensez pas aux aspects douloureux de vos vies. Songez plutôt à ce fantastique potentiel d’être humain que vous détenez. Il ne demande qu’à croître. »

Dalaï-Lama.

« C’est nous qui acceptons d’être blessés. »

G.I. Gurdjieff.

Question de Marius :

A 5 mois de la retraite à Toulouse.

Bientôt 60 ans (malade), je n’ai toujours pas réussi à accepter mon enfance (blessures psychologiques), manque évident de confiance en moi… aucune envie… dépressif depuis mon enfance (avec des hauts et des bas).

Quels conseils pourriez vous me donner ?

Merci pour votre réponse.

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Etes-vous au clair avec votre culpabilité ?

(Libre adaptation des pensées d’Epictète, d’Albert Ellis et de Lucien Auger qui sont à l’origine de la thérapie émotivo-rationnelle.)

Voulez-vous tenter de comprendre de l’intérieur la manière dont vous vous y prenez pour – non seulement vous sentir coupables – mais aussi croire sincèrement en votre culpabilité ?

Prenez votre temps pour répondre à ces 16 questions puis cliquez sur ENVOYER et attendez quelque secondes avant de découvrir les réponses et mes commentaires.

(La saisie de votre email n’est pas obligatoire pour obtenir les résultats du questionnaire avec mes commentaires, mais elle vous permettra de les recevoir également dans votre boîte mail.)

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Je bats ma femme comment arrêter ?

« Le meilleur service que l’on puisse rendre à l’autre, c’est de lui faire comprendre que c’est l’inconscient qui l’incite à agir et de l’aider à comprendre cet inconscient. »

S. Prajñânpad.

 

« Nul n’est méchant volontairement. »

Socrate.

Question de Casadessus :

Je bats ma femme et la fais souffrir comment faire pour arrêter et plutôt l’aider ?

Ma réponse :

Si la souffrance que vous infligez à votre femme vous fait souffrir (on peut le penser puisque vous posez cette question et dites vouloir l’aider), c’est que vous l’aimez, et que vous êtes suffisamment courageux pour oser poser une question qui remet en cause votre propre comportement.

Oser se remettre en question dans un tel contexte n’est pas une petite affaire. Etes-vous prêt à vous confronter à des vérités qui peuvent être à la fois douloureuses et difficiles à accepter pour vous ? Donc à regarder en face « ce qui vous pousse à la violence » ?

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Le jeu de la Victime

Le triangle dramatique S.V.P. (Sauveur, Victime, Persécuteur)

(Un outil de travail avec soi-même, pour nous aider à débusquer nos jeux de pouvoir et ceux des autres.)

« Je crois qu’il y a violence dès que nous utilisons notre force non pour créer, stimuler ou protéger mais pour contraindre, que la contrainte s’exerce sur nous-même ou sur les autres. »

Thomas d’Assembourg (1)

Avant propos sous forme de mise en garde :

Vous conviendrez sans doute facilement que quel que soit l’outil que vous utilisez, vous pouvez vous en servir pour faire votre bonheur comme votre malheur… Avec un couteau, on peut étaler du beurre sur son pain mais on peut aussi tuer quelqu’un. Il en est de même de l’outil psychologique « Triangle dramatique ». Si vous vous en servez dans le dessein de vous comprendre pour vous améliorer il peut devenir pour vous une aide précieuse… mais si vous le retournez contre vous, il ne fera que générer – à l’intérieur de vous – encore davantage de mauvaise conscience et de culpabilité.

La lecture de cet article n’est donc pas conseillée aux personnes dépressives ou angoissées parce qu’elles risqueraient de l’utiliser contre elles.

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Ma propre mère me culpabilise, comment en sortir ?

Question de Dominique :

Commercial à Neuilly-sur-seine, France.

Je suis un homme de 48 ans divorcé ; chaque fois que j’ai ma mère au téléphone, elle a le « don » de pointer du doigt ce qui ne va pas, ou ce que je n’ai pas fait ou bien fait, ma négligence vis-à-vis de mes enfants, mon laisser aller…

Bref elle me fait culpabiliser et cela me perturbe énormément à un point tel que je manque d’estime de moi et donc me sens en permanence en infériorité.

Comment sortir de ce piège qui me détruit ?

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La confiance, le thérapeute et la relation

L’importance de la relation au thérapeute

« Ce n’est pas tant l’aide de nos amis qui nous aide que notre confiance dans cette aide. »

Épicure.

Pouvez-vous énoncer clairement votre but ? Votre intention en allant consulter un thérapeute ?

Êtes-vous certain de vouloir ce qu’en apparence vous semblez vouloir ?

Prendre un temps pour tenter de répondre honnêtement pour soi-même à cette question est très important puisque cela conditionne votre implication.

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