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Les préalables à l’action

Il y a une façon de penser rigide et automatique qui nous éloigne de nous-même c’est celle qui nous oblige à fusionner avec des règles morales en leur obéissant aveuglément, celle qui nous oblige au devoir comme à un esclavage.

Un être humain qui aspire à être libre ne fait pas les choses parce qu’il le faut mais parce qu’il ressent le besoin de les faire, parce qu’il désire les faire.

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Comment agir ?

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Agir ou réagir ?

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Réaction

« Il est inutile d’accomplir des actions qui sont immédiatement annulées par la réaction de forces égales et opposées », écrit Arnaud Desjardins.

Cette réflexion m’a fait sourire par son évidence, et pourtant n’agissons-nous pas bien souvent comme si nous ne le savions pas ?

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Avons-nous droit aux fruits de nos actions ?

Question de J-M. M. :

Infirmier.

Sans vouloir abuser de votre temps, je me décide à aborder une question qui reste impossible à éclaircir pour moi. J’ai besoin de clarifier une incompréhension d’un avis que vous avez émis lors d’un travail de groupe.

Il s’agit de l’affirmation qu’il est excessif pour notre équilibre personnel d’attendre que le monde nous apporte la satisfaction des désirs et aspirations qu’on en attend.

Selon la formule antique on aurait droit à l’action mais pas aux fruits de l’action. Je conçois qu’il est essentiel de participer à des actions désintéressées, cependant je ne puis me sentir en accord pleinement et je persiste à penser que la personne humaine est en droit d’espérer atteindre un objectif de bonheur qu’elle s’est fixée librement. Quand on met au monde un enfant, c’est probablement dans le but qu’il approche ou atteigne le bonheur qu’il s’est choisi et peut être même de pouvoir le partager avec autrui. Ca ne me parait pas irréaliste ni trop ambitieux, et je me sens être moi-même à travers cette conception.

L’alternative consiste-t-elle soit à renoncer à toute forme d’idéal personnel ou soit à renoncer à connaître la réalité telle qu’elle est ? La prise en compte de la réalité faisant obstacle à la réalisation des désirs, ou la construction de désirs faisant écran à la connaissance de la réalité. Faut-il opposer le moi au soi ?

On disait avant, c’est la faute à Rousseau l’idéaliste, c’est la faute à Voltaire le critique, devrait-on dire aussi c’est la faute à Arjuna l’obéissant, c’est la faute à Prométhée le désobéissant. Finalement le rôle de soignant ne s’oppose-t-il pas à la fatalité de la souffrance ?

En m’excusant pour ces digressions, il m’est difficile d’expliquer autrement comment je ressens cette question.

Encore merci pour tous vos avis conseils et témoignages.

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