Archives de catégorie : Réflexion de la semaine

Reconnaître l’erreur, le mal ou la faute

S’assumer rend fort

Il faut constater ce qu’on a fait pour pouvoir en tirer les leçons, c’est-à-dire devenir capable de le rectifier, si c’est possible. Sans constat, il n’y a pas de rectification possible.

Car on ne peut se défaire d’un mal quel qu’il soit qu’en le reconnaissant d’abord comme un mal. Or nous trichons souvent avec nous-même en niant ce qui s’est passé sous le mauvais prétexte que nous ne le voulons pas, et créons ainsi en nous-même une division intérieure.

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Des parents intègres

Une personne intègre est une personne à la fois honnête, incorruptible et juste.

Le parent intègre est celui qui ne cède pas à son désir de perfection à être le parent idéal, celui qu’il voudrait être, dans sa relation à ses enfants. Il admet donc avec facilité pouvoir se tromper et faire des erreurs.

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Chantage et cris dans la relation

Le chantage est un moyen de pression exercé contre un autre pour obtenir de lui ce dont on a besoin. De même, crier contre un autre répond à notre besoin personnel de décharger notre agressivité en cherchant à faire peur à celui que nous voulons autre que ce qu’il est.

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Pourquoi vouloir « avoir raison » ?

« On a toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu’ils n’ont pas tort ! »

Raymond Devos

À partir des opinions que nous avons sur les choses, nous partons souvent du principe que nous avons raison, au point d’être prêts à détruire une relation pour défendre notre position.

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Excusez-moi !

On entend souvent les gens se plaindre de ce que les personnes qui commettent des erreurs ne s’excusent généralement pas, qu’elles sont « mauvaises » ou mal éduquées.

Si nous en voulons à une personne de ne pas s’excuser de ce qu’elle a fait ou dit, c’est simplement parce que nous estimons qu’elle aurait dû avoir une attitude autre que celle qu’elle a eue.

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La mentalité coloniale

La mentalité coloniale nous confronte nécessairement au tragique puisqu’elle est la mentalité du plus fort sur le plus faible, de celui qui méprise sur celui qui se sent méprisé. La mentalité coloniale est le totalitarisme de celui qui – parce qu’il se sent supérieur à l’autre (le colonisé) – est tellement persuadé d’avoir raison (ou plutôt d’être d’une « race » supérieure), qu’il est prêt à le massacrer pour parvenir à mener à bien ses propres projets.

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Les préalables à l’action

Il y a une façon de penser rigide et automatique qui nous éloigne de nous-même c’est celle qui nous oblige à fusionner avec des règles morales en leur obéissant aveuglément, celle qui nous oblige au devoir comme à un esclavage.

Un être humain qui aspire à être libre ne fait pas les choses parce qu’il le faut mais parce qu’il ressent le besoin de les faire, parce qu’il désire les faire.

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À propos de la punition

Nasreddin – « le fou qui rend sage » – est un personnage mythique de la culture musulmane. Philosophe ingénu et faux-naïf, il prodigue des enseignements tantôt absurdes tantôt ingénieux. Sa renommée est internationale.

Voici comment Nasreddin s’y prend pour attirer notre attention sur la punition :

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Se laisser toucher pour être juste

« Il n’y a pas de problème de la souffrance du juste pour la simple raison, peut-être, qu’il n’existe aucun système judiciaire suprême qui garantissent le bien pour le bien et le mal pour le mal. Et l’irréductible Menace du sort plane, ne nous en déplaise, sur chacune de nos vies. »

Marion Muller-Colard

En 1953, le parlement d’Israël a appelé « Justes parmi les nations », littéralement en hébreux « généreux des nations du monde », ceux qui – au péril de leur propre vie et de celle de leurs proches – ont apporté une aide à des Juifs menacés de mort. Et il a décidé de les honorer.

On estime ainsi que des « Justes » ont sauvé des centaines de milliers de personnes des massacres organisé par les nazis.

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L’autre est un autre

« Être en relation, c’est accepter la différence, le caractère unique de l’autre. Voir pleinement que l’autre n’est pas moi, n’est pas mon alter ego, est le chemin vers la réalisation de l’unité et, d’abord, vers la compréhension et l’amour. »

Arnaud Desjardins, Monde moderne et sagesse ancienne, Éditions La Table Ronde, 1987, p. 190.

Il nous arrive régulièrement de penser ou de dire, le plus sérieusement du monde, que si nous avions été à la place de l’autre, nous nous y serions pris différemment de lui.

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Solitude

Quand nous sommes en souffrance (psychologique et/ou physique), quand la souffrance est telle que nous avons l’impression d’être submergés par elle, nous pensons que nous sommes les seuls à sentir les choses comme nous les sentons.

Nous ne sommes – bien sûr – pas les seuls à souffrir mais nous sommes en effet les seuls, ici et maintenant, à ressentir la souffrance comme nous la ressentons.

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Projections

Lors d’un dîner, un homme prend la parole pour expliquer aux autres invités que, de nos jours, les gens sont devenus terriblement égoïstes :

–     Hier, alors que je me rendais au restaurant avec une amie, nous avons vu un pauvre homme renversé par une voiture, qui gisait à terre, presque inconscient. Parmi tous ceux qui le regardaient, personne n’avait l’idée de l’aider. Eh bien, après avoir fini de manger, quand nous sommes sortis du restaurant, figurez-vous que ce pauvre homme était toujours à la même place !
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Enfermements

La plupart du temps nous sommes enfermés, murés à l’intérieur de nous-mêmes, incapables d’en sortir, incapables d’envisager que la réalité puisse être différente de celle que nous pensons voir, incapables d’envisager que les autres puissent avoir une sensibilité, un point de vue différent du nôtre.

En fait nous sommes souvent ignorants, comme cet homme qui – dans la pénombre – prend une corde pour un serpent.

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