Archives par étiquette : Aider

Histoire du papillon

QUEL EST LE CRITÈRE DU BESOIN D’AIDE ?

à tous les thérapeutes, psychologues, coaches et autres aidants…

à propos de notre désir d’aider les autres et de faire “le bien”.

« Quand vous donnez quelque chose à quelqu’un, faites d’abord très attention à la position de sa main, voyez si elle est en position de recevoir. (…) L’enseignant doit attendre que la question soit posée, c’est-à-dire qu’un doute soit apparu dans l’esprit de l’élève. Le doute, le doute, le doute doit d’abord apparaître. C’est cela le critère du besoin d’aide. Quand le doute viendra-t-il ? Seulement après que l’élève aura fait lui-même l’expérience. »

Swami Prajnânpad.

« L’important n’est pas ce que vous dites, même si c’est vrai, mais la manière dont vous le faites passer et en fin de compte le résultat. A quoi bon asséner une vérité si la personne ne peut pas l’entendre ? »

Arnaud Desjardins.

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Un aidant doit-il rester objectif ?

Question d’Abderrazak :

Elève Assistant Social à Bouira, Algérie.

Salam Monsieur c’est un honneur de vous écrire et de vous remercier sur l’aide que vous allez me donner en répondant à ma question, alors je suis élève de 2ème année à l’école de formation paramédicale pour le diplôme d’assistant social.

Le premier principe dans mon travail est de rester objectif face aux usagers (clients) mais je me demande si un jour mon objectivité va nuire ou démolir un de mes principes ! Alors : Que dois je faire pour équilibrer entre l’objectivité et les principes personnels au cas ou ils se contredisent ?

Merci Monsieur et bon courage.

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Comment puis-je aider ma fille qui refuse d’être aidée ?

Question de : Lucette

Profession : Mère

Ma fille de 20 ans a vécu un événement très traumatisant au mois de juillet. Elle a rencontré son ex avec lequel elle était séparée depuis 4 mois, il avait une relation disons amicale mais cette journée là, il a piqué une crise extrême de jalousie et il l’a attaquée, il l’a frappée un peu partout et il y a eu de l’agression verbale aussi, elle a réussi a s’enfuir. Depuis elle n’est plus la même, elle a commencé a s’enfuir de la maison par la fenêtre, à boire, à être boulimique, elle n’est pas capable de fonctionner, elle ne paie plus ses facture etc. Elle ne peut plus travailler, ni aller à l’école. Elle est constamment en conflit avec nous et dernièrement elle a décidé que la solution est de déménager. Ne pouvant pas l’empêcher puisqu’elle est « adulte », nous allons l’aider comme on peut mais elle refuse d’aller consulter.

Que pouvons nous faire ?

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Comment aider une personne qui se déteste ?

Question de Jacqueline :

Profession : Professeur de Yoga

Merci pour ces rappels toujours très éclairants que tout part de cette nécessaire réconciliation avec soi.

J’ai en ce moment, parmi mes amies, une jeune femme, victime d’un traumatisme dans sa jeunesse et qui n’arrête pas de me répéter : « Je me déteste ! Je me déteste ! » Comme elle est très croyante, elle n’ose pas exprimer ce qu’elle ressent vis-à-vis de celle qui l’a agressée et elle tourne sa violence contre elle-même, jusqu’à exprimer des tendances suicidaires.

Pourriez-vous m’aider à l’aider ?

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Une aidante peut-elle embrasser un malade dans une relation d’aide ?

Question de Martine :

Aide-Soignante, France.

Cette nuit à mon travail, j’ai vécu quelque chose d’extraordinaire.

Dans le service, il y a un patient pour lequel la médecine a laissé peu de temps à vivre : cancer de la prostate avec métastase osseuse. Tous les soirs, à la prise de mon service, il me demandait de lui masser les jambes qui lui faisaient mal à cause des oedèmes. Il aimait blaguer à propos d’histoires de Raymond Devos.

Ce patient aujourd’hui a retrouvé un sursaut de vie et repart chez lui à la maison. Il est heureux de sortir et angoisse en même temps. Il connaît sa maladie, mais ne connaît pas la finalité de la chose. Après six mois d’hospitalisation, il avait construit son univers autour de ce lit à l’hôpital. Cette nuit, il a voulu me dire au revoir, « Je vous fais la bise » m’a-t-il dit, et je me suis laissée faire. Tous les deux, nous avions la gorge un peu serrée et les larmes aux yeux. Je m’interroge. Ma conduite envers ce patient est-elle normale ? Je sais, que je dois avoir des limites envers les patients, je sais, que je ne dois pas fusionner avec les patients, je sais que je dois avoir une « carapace », mais cette bise, c’est quoi ? Peut-on parler d’amour entre un soigné et un soignant ? Est-ce de la compassion ? Ou est-ce, une faute grave ?

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Avons-nous droit aux fruits de nos actions ?

Question de J-M. M. :

Infirmier.

Sans vouloir abuser de votre temps, je me décide à aborder une question qui reste impossible à éclaircir pour moi. J’ai besoin de clarifier une incompréhension d’un avis que vous avez émis lors d’un travail de groupe.

Il s’agit de l’affirmation qu’il est excessif pour notre équilibre personnel d’attendre que le monde nous apporte la satisfaction des désirs et aspirations qu’on en attend.

Selon la formule antique on aurait droit à l’action mais pas aux fruits de l’action. Je conçois qu’il est essentiel de participer à des actions désintéressées, cependant je ne puis me sentir en accord pleinement et je persiste à penser que la personne humaine est en droit d’espérer atteindre un objectif de bonheur qu’elle s’est fixée librement. Quand on met au monde un enfant, c’est probablement dans le but qu’il approche ou atteigne le bonheur qu’il s’est choisi et peut être même de pouvoir le partager avec autrui. Ca ne me parait pas irréaliste ni trop ambitieux, et je me sens être moi-même à travers cette conception.

L’alternative consiste-t-elle soit à renoncer à toute forme d’idéal personnel ou soit à renoncer à connaître la réalité telle qu’elle est ? La prise en compte de la réalité faisant obstacle à la réalisation des désirs, ou la construction de désirs faisant écran à la connaissance de la réalité. Faut-il opposer le moi au soi ?

On disait avant, c’est la faute à Rousseau l’idéaliste, c’est la faute à Voltaire le critique, devrait-on dire aussi c’est la faute à Arjuna l’obéissant, c’est la faute à Prométhée le désobéissant. Finalement le rôle de soignant ne s’oppose-t-il pas à la fatalité de la souffrance ?

En m’excusant pour ces digressions, il m’est difficile d’expliquer autrement comment je ressens cette question.

Encore merci pour tous vos avis conseils et témoignages.

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Peut-on dire que la maladie nous rend service en nous alertant ?

Question de M. C., Aide Soignante :

Vous avez écrit sur votre site, en réponse à la question « » : « Personne n’aime être malade or, d’un certain point de vue, parce que la maladie (comme la souffrance) est le signal que quelque chose ne va pas pour nous, elle nous rend service en nous alertant. »

Ne pensez vous pas que cette phrase peut culpabiliser une personne malade ?

Amitiés à vous.

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Comment gérer ses émotions dans la relation d’aide ?

Faut-il apprendre à « mettre de la distance » dans la relation d’aide ?

« Vous n’échapperez jamais à ce dont vous n’avez pas la connaissance réelle. C’est une certitude. Comment pouvez-vous être libres d’un ennemi, d’un danger, d’une prison que vous ne connaissez pas ? C’est la Connaissance qui donne la maîtrise et la liberté. »

Arnaud Desjardins.

Le mois dernier, par le biais de l’espace « Poser une question » de mon site internet, je reçois ce courriel désemparé :

« Je suis infirmière en réanimation depuis 8 mois environ, diplômée depuis 2 ans.

Je suis tombée sur votre site en recherchant sur internet des conseils sur comment prendre du recul par rapport aux situations que je vis au travail.

J’ai beaucoup de mal à « laisser les problèmes au boulot » comme on dit… Pour vous donner un exemple : j’ai pris en charge une jeune fille de 19 ans qui est décédée d’une méningite et j’ai souffert d’un torticolis pendant un mois, je savais que c’était lié…

J’ai beaucoup de mal à accepter les décès des personnes dont je me suis occupée. Alors on me dit qu’il faut m’endurcir mais je ne me vois pas faire ce travail avec un cœur de pierre !

En plus de ça je me sens coupable parce que je suis de plus en plus agressive envers mon ami, en fait je me défoule un peu sur lui !…

Je crois tout simplement que j’aurai besoin d’en parler mais je ne sais pas vers qui me tourner…

Si vous avez un conseil à me donner, il sera le bienvenu, sinon cela m’aura quand même fait du bien d’exprimer ce qui me pèse sur le cœur par écrit… Merci. »

Quelques jours plus tard, cet autre message désespéré :

« Infirmière depuis près de 20 ans dont 3 ans en long séjour, je suis en arrêt pour dépression nerveuse depuis 2 mois suite au burn-out selon mon médecin (je n’ai plus rien à donner, je suis vidée, je ne supporte plus de voir souffrir, ni mourir), peut-on s’en sortir et comment, car pour le moment, ma seule solution est de tout arrêter… »

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Réponses aidantes ou maladresses nuisibles ?

Réflexions sur nos attitudes de réponse en relation d’aide.

(Aider l’autre, c’est lui permettre d’accéder à la vérité de ce qu’il est donc lui permettre de faire le deuil de ce qu’il n’est pas.)

  • Que veut dire “oser être aidant” ?
  • Que veut dire “comprendre l’autre” ?
  • Comment répondre quand on ne sait pas quoi répondre ?
  • Comment faire quand on ressent de la gêne et du respect humain ?
  • Faut-il se “mettre à la place de l’autre” ?
  • L’art de la délicatesse.
  • Découvrir que le deuil ne se force pas.
  • Apprendre à partager la peur de son enfant.
  • Apprendre à partager la détresse d’une personne âgée.
  • Comment gérer les désirs de l’autre ?
  • Pourquoi faire confiance ?

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Le défi de l’aidant, un groupe de parole pour quels besoins ?

  • Le Groupe de Parole et d’Analyse de la Pratique, pour quel besoin ?
  • Pourquoi sommes-nous devenus aidants ?
  • Ce que demande la relation d’aide.
  • La confusion de l’aidant, comment en sortir ?
  • Comment avons-nous appris à être en conflit avec nous-même ?
  • Le but du Groupe de Parole et d’Analyse de la Pratique.
  • La peur du Groupe de Parole et d’Analyse de la Pratique et ce qu’il en advient.
  • Les règles du Groupe de Parole et d’Analyse de la Pratique.

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Comment gérer l’agressivité et la violence dans la relation d’aide ?

“Quand il n’est plus possible de parler, ni de comprendre, quand on ne veut plus subir, alors naît la violence, pour affirmer que l’on existe.”

Alain Peyrefitte. (Rapport sur la violence, Le Monde 03/08/77)

  • Des aidants et des soignants victimes de violences.
  • Le paradoxe de l’humain.
  • Et les conditionnements ?
  • Le problème de la violence.
  • La violence dans le contexte particulier de l’hôpital.
  • Conflit ou violence ?
  • Les attitudes générées par la peur du conflit.
  • L’aidant victime de sa propre violence.
  • Les risques pour l’aidant.
  • Alors que faire ?
  • Observer à quoi nous obéissons.
  • Reconnaître son insécurité et sa peur.
  • Devenir plus lucide et conscient de soi.
  • Avoir une vue d’ensemble.
  • Se relier à l’aidé.
  • Déjouer le risque pour la relation d’aide.
  • Trouver la réponse appropriée.
  • Réhabiliter le comportement de l’aidé.

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Aider ? Avec quelle ressource ?

  • Qui suis-je moi qui prétends aider ?
  • Quelles sont mes motivations ?
  • Le droit de douter.
  • Etre à l’écoute de soi.
  • Se relier à ce qu’on veut vraiment.
  • Aider, ça sert à quoi ?

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Prévention de la maltraitance et pratique de la bientraitance

Douceurs et violences ordinaires en maison de retraite et en long séjour

(Où nous découvrirons qu’aider la personne âgée, c’est lui permettre d’accéder à la vérité de ce qu’elle est, donc lui permettre de faire le deuil de ce qu’elle n’est plus.)

  • Comment “être avec” le malade ?
  • Qu’est-ce que “bien vieillir” ?
  • Le rôle du soignant : établir une relation de confiance.
  • Ce qui se passe encore trop souvent : la maltraitance.
  • Quelques idées reçues…
  • Le danger d’étiqueter comme dément.
  • La formation des soignants à l’accompagnement.
  • Oser être en Communication Vraie.
  • Mettre de la vie au coeur de la souffrance.
  • Devenir humain.

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