Archives de l’auteur : Renaud Perronnet

À propos Renaud Perronnet

ÉVOLUTE Conseil est un cabinet d'accompagnement psychothérapeutique et un site internet interactif de plus de 8 000 partages avec mes réponses. Avertissement aux lectrices et aux lecteurs : Il est possible que les idées émises dans ces articles vous apparaissent osées ou déconcertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expérience, je ne vous invite pas à croire ces idées parce qu’elles sont écrites, mais à vérifier par vous-même si ce qui est écrit (et que peut-être vous découvrez) est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre d’en tirer vos propres conclusions (et peut-être de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes.) Cliquez ici pour en savoir plus sur qui je suis Cliquez ici pour en savoir plus sur Évolute Conseil

Ressentiment ou responsabilité

ÉCOUTEZ : Ressentiment et responsabilité(© RENAUD PERRONNET - Téléchargement du podcast en bas de page)


En chemin vers la liberté

« Tous nous serions transformés si nous avions le courage d’être ce que nous sommes. »

Marguerite Yourcenar

« Si une femme vous attire, cette femme n’en est pas coupable, c’est vous qui l’êtes, n’est-ce pas ? De là vous en arrivez à la première condition de la vie spirituelle : « Vous êtes seul responsable de toute réaction émotionnelle qui se produit en vous. Il n’y a qu’un seul responsable. Rien d’extérieur. »

Swami Prajnanpad

Question de Lisa :

J’ai besoin de votre aide dans la mesure où je ne comprends pas ce qu’est l’inconscient, ni les notions de responsabilité et culpabilité qui peuvent lui être liés.
Ayant vécu une enfance violente, chaotique et abusive, m’ayant amené à l’âge adulte à subir des viols, je reprends un travail thérapeutique. J’ai encore beaucoup de culpabilité, de honte et de détresse en moi, je trouve, et, ce d’autant que j’ai coupé les ponts avec ma famille proche et éloignée pour m’en protéger. Je ne comprends pas toujours mes réactions mais j’aimerais savoir et comprendre si je suis responsable et/ou coupable quand je ne pose pas des limites. J’ai encore du travail à faire pour soigner mon incapacité à dire non, ou à dire ce que je ressens de peur d’être rejetée, plus aimée, abandonnée, qu’on me crie ou hurle dessus, qu’on m’agresse, que la personne en face ne se contrôle plus. Mon compagnon en fait les frais : j’accepte des choses puis le lendemain, je suis agressive.
Un-e être humain-e est-il coupable et/ou responsable de ce dont il n’a pas conscience et/ou fait de manière automatique ?
Quelle est la manière la plus juste d’y faire face et d’y voir plus clair, selon vous ?
Je vous remercie chaleureusement pour votre réponse.

Mes pistes de réponse :

L’inconscient et ses déclencheurs

La première chose à comprendre c’est que votre inconscient est ce qui en vous vous pousse à agir.
Dire que nous sommes menés par notre inconscient c’est admettre que tout notre être est mémoire et que les drames que nous avons vécus dans notre passé nous obligent à certains comportements dans le présent. Nous sommes en permanence, ici maintenant, les conséquences vivantes de ce que nous avons vécu auparavant.
Swami Prajnanpad expliquait que l’inconscient est « une action non terminée dans le passé qui s’introduit de force dans le présent.1 » Prenons un exemple : un enfant s’est senti abandonné par sa mère ; devenu adulte, il ne supporte pas que sa compagne arrive en retard à un rendez-vous. Il pourra tenter de rationaliser en se disant que sa compagne est simplement en retard et que ce n’est pas grave, mais si cette blessure créée par l’abandon de sa mère est active en lui, elle s’exprimera en lui comme une déflagration lui rendant le retard de sa compagne insupportable. N’ayant pas pu – enfant – exprimer sa souffrance, il sera contraint, malgré lui, d’exprimer sa souffrance sous la forme d’une remarque négative et cinglante à sa compagne.

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Tout prendre

Pour aller plus loin et apprendre à vivre plutôt qu’à regretter, lisez :

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Hypothèse ou chemin vers la certitude ?

Apprendre à s’appuyer sur soi-même

« Être sans doute ne signifie pas accepter la validité d’une philosophie ou d’un concept. Il ne s’agit pas de se convertir ou de se lancer dans une croisade au point de ne plus douter de ses convictions. Nous ne parlons pas de ces gens qui ne doutent jamais et qui font du prosélytisme évangélisateur, prêts à se sacrifier pour leurs croyances. Ne pas avoir de doute signifie faire confiance à son cœur, avoir foi en soi-même. »

Chögyam Trungpa, Shambhala, La voie sacrée du guerrier.

 

Une hypothèse (du latin hypothesis qui signifie « argument »), est une proposition avancée provisoirement, comme explication d’un fait ou d’un phénomène et qui demande ultérieurement à être contrôlée et vérifiée par la déduction ou par l’expérience pour devenir une connaissance.

L’hypothèse est donc par nature incertaine et s’apparente à la croyance (pour laquelle il n’existe pas de preuve) tant qu’elle n’a pas été vérifiée.

A l’inverse, une certitude personnelle est une hypothèse fondée sur des présomptions ou des probabilités importantes et vérifiée par les faits ou l’expérience.

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Comment parvenir à l’amour ?

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Propos lucides de Marguerite Yourcenar

 « Personne ne sait encore si tout ne vit que pour mourir ou ne meurt que pour renaître. »

Marguerite Yourcenar, Anna, soror…

« Tous nous serions transformés si nous avions le courage d’être ce que nous sommes. »

Marguerite Yourcenar, Alexis ou le traité du vain combat.

Une pensée visionnaire, surprenante, généreuse, nuancée et profonde qui se délie spontanément de manière exceptionnelle.
Marguerite Yourcenar qui avait la volonté de « vivre de son mieux », est interviewée à l’occasion d’une promenade dans les jardins de Thuya dans le Maine (USA), par la journaliste Françoise Foucher.

Elles parlent toutes deux à propos du monde tel qu’il est et va, c’était en 1975, il y a presque 50 ans. Cette interview est une véritable nourriture, une réponse pertinente et magistrale à de nombreux problèmes qui sont les nôtres aujourd’hui.

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Mon psy ne me respecte pas, est-ce grave ?

Question de Manu :

Mon psy me parle régulièrement de ses autres patients et de sa famille.

Nous vivons dans un coin de campagne peu densément peuplé. Je n’aime pas qu’elle le fasse : je le ressens comme une perte de temps, comme une digression et j’ai peur qu’elle me parle de quelqu’un que je connais. Jusque-là je me racontais qu’elle savait ce qu’elle faisait. Lors de notre dernière séance elle a parlé d’un jeune que j’ai reconnu en quelques mots parce que sa situation est très particulière. J’ai commencé par faire ce que je fais d’habitude : regarder ailleurs et attendre qu’elle change de sujet. Mais elle a commencé à répéter des choses qu’il lui a dite en séance. Alors je lui ai demandé d’arrêter parce que je savais de qui elle parlait. Elle a fait mine de me gronder et elle a continué.

C’est grave, non ?

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Attachement au moi

Pour aller plus loin et découvrir jusqu’où l’attachement au moi peut nous conduire, lisez :

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Pour qui je me prends ?

Exercice à pratiquer avec soi-même

« L’esprit étroit, c’est notre mode de fonctionnement lorsque nous percevons les autres et le monde à travers le prisme de nos préférences, de nos aversions, de nos préjugés, de nos désirs, de nos opinions. »

Kōdō Sawaki1 , maître zen, 1880 – 1965

« Lorsqu’on demande ton opinion sur quelque chose ou quelqu’un, ne dis que ses qualités. »

G.I. Gurdjieff2 

Vous rencontrez un de vos amis :

  • Bonjour comment vas-tu ce matin ?
  • Je me sens énervé et d’humeur maussade.
  • Que t’arrive-t-il, je t’écoute ?
  • Hé bien figure-toi que je trouve que c’est n’importe quoi…
  • Oui, je t’écoute…
  • Je trouve que c’est n’importe quoi que le ciel soit bleu, il serait tellement plus beau s’il était de couleur violette.

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Vrai ou faux fort ?

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L’homme, l’animal et le monde tel qu’il va

« Depuis plusieurs décennies, l’éthologie prouve qu’aucun de ces fameux attributs dont l’homme prétend posséder l’exclusif apanage ne lui est absolument propre. Que certains animaux ont aussi, à leur manière, à un autre degré, ce que nous appelons la conscience, la raison, la moralité, la culture. »

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, L’Éthique animale, PUF, 2011

Je me souviens que petit enfant, je me faisais régulièrement ridiculiser par mon père, sous le mauvais prétexte que – selon lui – ma sensibilité était trop exacerbée.

En marchant dans la forêt, je prenais soin de ne pas écraser une fourmi ; dans une chambre j’attrapais délicatement une araignée pour la sortir par la fenêtre. Mon père trouvait plus simple de l’écraser, je me précipitais pour la sauver.

Cela donnait lieu à des disputes entre nous, disputes qui ne m’ont jamais empêché de conserver, au fond de ma conscience d’enfant, une légitimité pour les comportements qui étaient les miens. Même s’ils étaient jugés, j’ai toujours su, intérieurement, que « je faisais ce que j’avais à faire. »

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S’accepter soi-même

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En toutes circonstances, préservons le lien

La barbarie c’est d’être contraint à renoncer à son humanité

Nous savons tous que certaines personnes qui – parce qu’elles prétendent redouter la mort d’un être qui leur est cher – renoncent à lui rendre visite et à lui témoigner amour et bienveillance. Il ne s’agit pas ici de les juger mais de comprendre le mécanisme émotionnel dont ces personnes sont les esclaves.

Déterminées par leur refus d’accepter le départ de ceux ou celles dont elles pensent avoir besoin, elles ne peuvent qu’obéir à leur peur de les voir partir.

Souvent – par un habile tour de passe-passe – ces personnes cherchent à faire croire qu’elles agissent par compassion pour leur proche alors que c’est à elles que la mort de ce proche est insupportable.

Le conditionnement par la peur

Accompagner jusqu’au bout celui qu’on aime nécessite un travail sur ses émotions.

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Intolérance et vaccination

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