« Personne ne peut diriger le vent mais on peut toujours apprendre à ajuster ses voiles. »
Proverbe
« Parler à un adolescent, ce n’est pas lui dire : “Maintenant je suis là pour t’aider”, mais lui dire la phrase complète : “Je sais qu’à des moments, je n’ai pas été là quand tu m’attendais mais maintenant je suis là. »
Daniel Morin
Question de Stéphanie :
Bonjour, je suis mariée et maman de trois enfants et mon mari me reproche souvent d’être agressive avec mes enfants, avec lui et même avec les étrangers.
Aujourd’hui, j’ai parlé agressivement à la directrice d’école maternelle où mon fils doit aller, car j’ai appris par une maman qu’elle avait fait entrer un enfant en début de semaine, donc je suis allé lui demander si je pouvais faire de même avec le mien et elle m’a répondu que cela n’était pas possible, qu’il n’y avait plus de rentrée après janvier, et là, au lieu de lui expliquer calmement ce que je venais d’apprendre par une maman, je me suis énervée. Maintenant, je m’en veux j’ai mal au ventre car je sais qu’au lieu de réfléchir à ma demande, ce sera « NON ».
Quant à mes enfants, j’aimerais qu’ils soient parfaits, même si je sais que ce n’est pas possible car je ne suis pas parfaite moi-même (et personne ne l’est). Du coup, ma fille aînée s’éloigne de moi et se rapproche de son père (malgré que je sois là toute la journée et pas lui), mon deuxième cherche à toujours être ailleurs. Ils me mentent car ils savent que je vais monter en flèche et ça m’énerve encore plus.
Je ne sais plus comment faire pour me sortir de cette spirale, j’aimerais que tout le monde m’aime, même si je sais que ce n’est pas possible !
J’ai cette sensation que tout le monde compte sur moi car j’ai du caractère, mais personne ne se préoccupe de savoir si je vais bien !!!!
Ma réponse :
Il y a beaucoup de lucidité dans votre partage : vous convenez d’abord volontiers que ce que vous dit votre mari est vrai, vous convenez également que vous vous y êtes mal prise avec la directrice et que quand on est maladroit, le risque est que l’autre se ferme définitivement, sans espoir de retour.
C’est en effet ce qui se passe le plus souvent dans les relations humaines : quand, sous le prétexte que les autres devraient penser les choses comme nous les pensons, il nous arrive d’être agressifs avec eux, nous les blessons. Or une personne blessée se ferme, nous en avons tous fait personnellement l’expérience, (notamment à travers nos vécus de blessés, quand nous nous refermons nous-mêmes), et les autres ne sont pas si différents de nous…
Comprendre cela, c’est découvrir que si nous parvenons à établir avec l’autre une relation de bienveillance plutôt qu’une relation de domination, cet autre éprouvera moins le besoin de se refermer… pour le plus grand intérêt des deux parties.
Rester bienveillant avec son enfant qui a fait une bêtise (ce qui n’a rien à voir avec le féliciter), lui permettra de ne pas devoir se fermer, en étant le plus souvent agressif à son tour, à notre égard.
Pourquoi en sommes-nous si difficilement capables ?
A ce stade, il nous faut nous demander ce qui se passe en nous-mêmes.
Qu’est-ce qui vous contraint ainsi – presque malgré vous – à être agressive, comme vous l’illustrez dans votre propos ?
La réponse est simple, si vous êtes agressive, c’est parce qu’il y a de l’agressivité à l’intérieur de vous ; cette agressivité étant consensuellement définie par les chercheurs en psychologie sociale comme « un comportement destiné à blesser intentionnellement un autre individu, (ce dernier étant motivé à en éviter les effets.) »
C’est un travail de connaissance de soi qui vous permettra d’aller plus loin, de – vraisemblablement découvrir (c’est vrai pour tellement de personnes !) – que s’il y a une agressivité larvée à l’intérieur de vous qui ne demande qu’à trouver une occasion de s’exprimer, c’est simplement parce que vous l’avez apprise, c’est-à-dire que dans votre histoire, au moment où vous avez été interpellée par vos éducateurs de façon agressive, vous n’avez pas eu d’autre choix que de considérer cela comme une forme d’amour puisqu’on vous a dit que vous l’aviez mérité. Je fais ici allusion à la conclusion des travaux d’Alice Miller qui met en évidence que quand un enfant se fait agresser par un adulte qui lui exprime que cela est « pour son bien », cet enfant n’a pas d’autre choix que de légitimer l’agression de l’adulte en la refoulant (l’agression refoulée s’appelle de la colère), à l’intérieur de lui-même.
Cette colère s’accumule peu à peu, contre les autres et contre la vie, parce que « rien ne marche », elle crée du malheur et de la rancœur qui à leur tour vont se déverser sur les autres et en particulier sur les enfants parce que ce sont les plus faibles, ceux que l’on domine le plus facilement, ceux vis-à-vis desquels on ose dire (sans se remettre en cause), des paroles comme « maintenant, tu te tais, car c’est moi qui ai raison. »
Regardons les choses de plus près :
Les théoriciens de l’apprentissage social pensent que nous avons une capacité à modifier nos comportements et à les adapter à des situations précises, en fonction de nos expériences acquises antérieurement. L’apprentissage passe donc par l’observation des autres, c’est la raison pour laquelle le « parler agressif » comme les châtiments corporels sur les enfants constituent un véritable modèle d’agression.
Les dernières découvertes des neuroscientifiques concernant les mécanismes de l’apprentissage de cette agressivité nous permettent d’y voir plus clair.
Jusqu’à récemment, on ne connaissait pas les mécanismes neuronaux à l’œuvre dans le processus de l’apprentissage par observation, mais depuis une trentaine d’années, des techniques d’investigation très poussées comme l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRM) et la tomographie par émission de positrons, permettent « d’observer le cerveau penser », en repérant en temps réel et de plus en plus précisément, quels groupes de neurones sont actifs au moment de la pensée.
En 1996, le chercheur Giacomo Rizzolatti et son équipe ont voulu voir ce qui se passait dans les cerveaux de deux personnes en interaction. C’est alors qu’ils ont constaté que lorsqu’une personne ressent ou fait quelque chose et qu’une autre personne l’observe, les mêmes neurones – qui sont actifs chez la première personne – vont s’activer chez celle qui l’observe… comme dans un miroir.
La découverte de ces « neurones miroirs » a débouché sur un grand nombre d’études qui permettent aux neuroscientifiques de dire avec certitude (depuis avril 2010), que les comportements qui sont les nôtres sont liés aux comportements que nous avons observé chez les autres. On sait – par exemple – que c’est grâce à ces neurones miroirs qui s’activent que si on tire la langue à un nouveau né, il la tire à son tour.
C’est ainsi que quand on est agressif avec un enfant, on ne lui apprend pas à être sage et patient, mais – par l’intermédiaire des neurones miroirs – on lui montre l’exemple de l’agressivité, c’est-à-dire qu’on lui apprend à être agressif à son tour. Les chercheurs confirment donc la théorie de l’éducation du « par l’exemple », en constatant que nos enfants acquièrent leur agressivité en mimant nos comportements. Pour simplifier, nous pouvons dire que tout au long de l’enfance, nous allons faire des copies des modes de fonctionnement émotionnel de nos éducateurs (donc de leurs connexions neuronales), ce qui va constituer pour nous un conditionnement psychologique d’autant plus profond qu’il sera inconscient.
Seulement voilà, la constatation objective de l’interactivité des phénomènes dans le cerveau des êtres humains à travers l’apprentissage est une chose, leur assimilation émotionnelle en est une autre. La découverte des « neurones miroirs » qui a scientifiquement validé le rôle de l’exemple dans l’éducation est rapidement devenue culpabilisatrice pour des personnes peu lucides avec elles-mêmes donc non désireuses de se remettre en cause. Dans un groupe d’Analyse de la Pratique avec des parents, je sais par expérience à quel point il est délicat de parler des neurones miroirs à des personnes dépendantes de leurs émotions agressives, et je constate le plus souvent que leur déni de cette découverte est proportionnel à leur incapacité à être responsable d’elles-mêmes, donc à reconnaître leurs comportements agressifs.
Les choses sont pourtant très simples, les neurones miroirs qui sont dans notre cerveau enregistrent les comportements que nous voyons et nous incitent à les reproduire. Il s’en suit – que cela nous plaise ou non – que nous sommes d’autant plus responsables de nos comportements, qu’ils induisent ces mêmes comportements en retour chez les autres.
Si le cadre familial constitue la matrice principale du développement émotionnel de nos enfants, c’est la prise de conscience de la responsabilité qui nous incombe dans ce cadre familial qui peut nous influencer positivement dans nos comportements d’éducateurs.
Illustration à travers le thème de la punition :
Les adeptes de la punition argumentent (à juste titre), qu’il faut que l’enfant comprenne son erreur, qu’il s’en souvienne, qu’elle lui serve de leçon. La question est donc de savoir si la punition est un bon moyen, mis à la disposition des éducateurs, pour que l’enfant se souvienne de ce qu’il ne doit pas faire.
Car nous savons maintenant que si la punition subie par l’enfant est vécue par lui comme la vengeance de son éducateur, elle fonctionnera pour lui, à travers ses neurones miroirs, plus comme un « modèle d’agression », que comme une incitation à ne pas recommencer. Or on sait à quel point la punition est fréquemment vécue par les enfants comme une injustice…
C’est ainsi que les chercheurs en psychologie sociale en sont arrivés à nuancer la prétendue efficacité de la punition en précisant que – pour qu’elle puisse être efficace – il faut qu’elle remplisse nécessairement ces trois conditions :
- Qu’elle soit administrée de manière prévisible pour le sujet.
- Qu’elle soit légitimée par des normes sociales partagées par les protagonistes.
- Qu’elle soit donnée immédiatement.
On comprend en effet que pour être efficace (c’est-à-dire pour sortir du modèle dominateur du rapport de force qui crée un « vaincu », donc un désir de revanche plutôt qu’un amendement), il faut d’abord que l’enfant soit averti du risque encouru, puis qu’en tant qu’être humain doué de raison, il comprenne et donne son accord au contrat régi par la punition, enfin que le laps de temps situé entre son acte et la punition ne soit pas trop grand afin qu’il puisse se souvenir émotionnellement de son assentiment à la punition.
A moins de ces trois conditions, le caractère dissuasif de la punition n’est pas garanti ; pire, il risque d’aller à l’encontre de son but, c’est-à-dire de renforcer le comportement pourtant non désiré… et c’est ce qui se passe le plus souvent et les parents de se lamenter : « Je ne te comprends pas, tu savais que tu allais être puni et tu l’as fait quand même. »
Eux – bien sûr – se sentent justifiés, légitimés dans leur désir de donner leur punition, au moment même où l’enfant vit une injustice flagrante pour lui. Confondant son monde à lui avec celui de l’enfant, l’adulte va proférer « tu sais très bien pourquoi je te punis », créant le plus souvent chez l’enfant une soumission apparente avec – en profondeur – la propension à mentir et le ressentiment. (Voir à ce sujet mon article : Enfant menteur, parent qui fait peur.)
De plus, pour un parent, admettre que la punition est néfaste, c’est remettre en cause la manière dont il a été éduqué par ses propres parents, et, le plus souvent, il n’est pas prêt à cela car c’est encore trop douloureux pour lui.
Après ce long détour sur les causes profondes de notre agressivité, voici maintenant quelques pistes qui, si elles sont suivies, nous permettront de ne plus être le jouet de nos comportements agressifs ?
Comme vous en convenez vous-même, vous êtes dans une grande confusion : vous souhaiteriez que vos enfants soient parfaits alors que vous savez pertinemment que la perfection n’existe pas ; vous vous retrouvez face à votre fille qui s’éloigne de vous au moment même où vous ressentez qu’avec tout ce que vous faites pour elle, son comportement est une injustice flagrante pour vous ; vous percevez également que si vos enfants vous mentent c’est parce qu’ils sentent que vous allez « monter en flèche », vous n’êtes donc pas exempte de culpabilité…
Là, vous êtes désappointée, perdue et partagez une souffrance supplémentaire : c’est au moment où vous sentez que vous avez le plus besoin de vous sentir aimée par les vôtres que vous avez la sensation qu’ils vous laissent tomber…
D’anciennes situations d’injustice se réactivent en vous et vous ne savez plus que faire…
« Tous les hommes désirent la paix, mais il y en a peu en vérité qui désirent les choses qui conduisent à la paix », disait Aldous Huxley.
Vous avez déjà perçu (en vous mettant simplement à l’écoute de vous-même), que vous n’êtes en rien une femme « mauvaise », vous savez que ce que vous souhaitez secrètement, au fond de votre cœur, c’est la paix et l’harmonie avec les vôtres. Votre intervention sur mon blog en est la preuve.
Alors, comment vous y prendre pour arriver à désirer « les choses mêmes » qui conduisent à la paix ?
Cela passe par ce qu’il est convenu d’appeler un « travail sur soi-même » dont je vais tenter de décrire quelques moments importants :
- Commencez d’abord par vous souvenir que (comme vos enfants le font actuellement avec vous) vous avez inconsciemment fait des copies, dans votre propre cerveau, des connexions neuronales de vos éducateurs. Cette prise de conscience est profondément déculpabilisatrice ; en effet la culpabilité appartient au passé. Cherchez simplement à vous souvenir d’agir, au présent, dans la relation à vos enfants. Tout se passe « ici et maintenant. »
- Pour ce faire, être honnête avec soi-même. Etre honnête c’est oser vous confronter aux choses telles qu’elles sont, plutôt que de les nier sous le prétexte qu’elles ne vous conviennent pas. Dans votre cas c’est d’abord reconnaître votre émotion d’agressivité quand il y a lieu, mais aussi aller plus loin en convenant que vous n’aimez pas votre enfant « à ce moment là », convenir que vous cherchez à lui faire mal, et que vous cherchez à le punir en le lui faisant ressentir.
- Là, être « belle joueuse » donc conséquente, c’est-à-dire ne plus vous attendre à ce que l’autre accède à votre demande quand vous avez été agressive avec lui donc quand vous l’avez blessé. Peu à peu, vous apprendrez à ne plus vous indigner de l’attitude fermée ou révoltée de l’autre puisque vous serez de plus en plus consciente que vous l’avez – au moins en partie – suscitée, que des mécanismes inconscients très intenses en vous voulaient lui faire mal. Puisque chacun « récolte ce qu’il sème », l’application à nos relations de cette sentence implacable devient : si ma récolte ne me convient pas, j’essaye de voir ce que j’ai semé plutôt que d’accuser les autres de mes malheurs. Travailler là-dessus, c’est travailler à devenir responsable de soi-même, cela permet de relever la tête, et c’est un excellent moyen de s’éloigner de la dépression qui guette celui qui se vit comme une « victime. »
- Enfin se souvenir que l’agressivité comme la violence ne sont jamais légitimes puisqu’elles ne se réfèrent qu’à « la loi du plus fort ». Avec humour, un proverbe béninois nous le rappelle en énonçant : « un grain de maïs a toujours tort devant une poule », seulement nos enfants ne sont pas des grains de maïs et la capacité que peut avoir une personne à en dominer une autre ne lui confèrera jamais aucune légitimité. Beaucoup de personnes en conviennent superficiellement mais trahissent leurs convictions dès qu’elles ne leur sont plus favorables. Elles énoncent alors des paroles qui montrent leur mauvaise foi et leur confusion, notamment avec les enfants : « Je vais t’en foutre une puisque c’est le seul langage que tu comprennes. » Devenant la proie de leurs émotions, dans leur cécité, elles en arrivent à justifier leur agressivité en se convainquant que l’autre la demande, et sont bien loin de se souvenir qu’une personne blessée se ferme…
Les plus lucides et conscients parmi nous conviendront aisément que ce n’est pas en criant ou en tapant sur notre enfant que nous parviendrons à le faire changer. Tout au plus obtiendrons-nous qu’il se tienne à carreau pendant quelques instants parce qu’il aura peur de nous.
Si nous voulons qu’il s’ouvre à nous, il nous faut nous ouvrir à lui…
Ce premier travail de responsabilité vis-à-vis de vous-même vous amènera à reconnaitre et assumer la vérité de ce qui s’est passé dans la relation. Reconnaître devant l’enfant qu’on a été agressif, quand on l’a été, demande force et courage, mais étonnera celui avec lequel on l’a été. Ce sera le début d’une nouvelle relation, basée non pas sur la peur mais sur le respect mutuel. Ainsi vous pourrez dire à votre enfant quand vous le jugerez opportun, quelque chose comme « tu sais, c’est vrai que je suis bien souvent agressive à ton égard, et je comprends que tu ne te sentes plus aimé par moi dans ces moments là, cela va changer car je t’aime et je suis de plus en plus consciente que c’est douloureux pour toi. »
Les adultes qui découvrent cette ouverture du cœur, dans mon cabinet, se mettent le plus souvent à pleurer.
J’invite ceux qui pensent qu’il ne faut pas se dévaloriser devant son enfant, à faire la différence entre l’amour propre et la dignité : celui qui a de l’amour-propre a honte de son erreur, celui qui a de la dignité l’assume. L’amour-propre épuré, il restera la dignité.
Ce travail préalable d’honnêteté avec soi-même dans la relation à son enfant l’éduquera par l’exemple, (souvenez-vous des neurones miroirs…) Il deviendra à son tour « honnête », ne ressentant pas le besoin de se protéger de ses erreurs parce qu’il n’aura pas vu son parent le faire ; par contre il surprendra (du moins au début) l’enfant qui subissait l’agressivité de son parent, et c’est bien ce dont il s’agit, de le surprendre, de l’étonner… afin qu’il sente (peut-être pour la première fois de sa vie), qu’il est possible de commettre des erreurs tout en continuant de se sentir aimé par ses parents. (Ce sont les parents en perte du sens même de leur rôle, qui veulent priver leur enfant de leur amour afin de les dresser.)
Parfois nos relations familiales se déroulent « sans amour manifesté » et c’est ce dont vous témoignez à la fin de votre partage : « Personne ne se préoccupe de savoir si je vais bien !!!! » Eh bien je fais le pari avec vous que votre entourage – un jour – se préoccupera de savoir si vous allez bien, le jour où – indubitablement – il ressentira que vous êtes vous-même attentive à le respecter. Dans une famille où personne ne respecte personne, tout le monde souffre en silence.
« On peut montrer aux enfants que certains actes ne sont pas humains mais font ressembler à des animaux. C’est un discours moral mais pas culpabilisant. C’est un discours moral que de sortir les gens du niveau des pulsions à l’état brut pour les faire devenir dans le langage au service de la cohésion sociale, au service de l’expression, enfin de la symbolisation qui fait l’humain. On ne peut pas élever des enfants sans morale mais on peut élever des enfants sans sanctions. » Comme Françoise Dolto, je pense que notre humanité n’est pas innée mais qu’elle se prouve inlassablement par des actes qui nous différencient des animaux, et que le meilleur moyen de le faire découvrir à nos enfants, c’est de leur faire sentir qu’on les respecte, parce que le respect est la mise en évidence de l’amour.
Il est intéressant de constater que, dans plusieurs de leurs conclusions récentes, des chercheurs en psychologie sociale soulignent, que pour diminuer les comportements indésirables d’un enfant, il est plus efficace (donc moins potentiellement dangereux), de récompenser leurs comportements désirables, en ignorant purement et simplement leurs comportements agressifs, plutôt qu’en les punissant par de l’agressivité en retour.
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Il est possible que les idées émises dans ces articles vous apparaissent osées ou déconcertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expérience, je ne vous invite pas à croire ces idées parce qu’elles sont écrites, mais à vérifier par vous-même si ce qui est écrit (et que peut-être vous découvrez) est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre d’en tirer vos propres conclusions (et peut-être de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes.)