Question de @pascal :
Mon père attachait beaucoup d’importance à l’effort. Rien n’avait plus d’importance à ses yeux. Aujourd’hui, j’ai peur de réussir, car cela signifierait que je n’ai plus d’effort à faire, donc plus aucune chance de satisfaire mon père.
Mes pistes de réponse :
Vous avez raison, le fonctionnement psychique est retors mais pour ne pas en être la victime, il ne faut pas en être pas dupe.
Dans votre soumission à devoir satisfaire votre père vous devez absolument faire des efforts (c’est ce qu’il vous a appris), en bon fils de votre père, vous assimilez donc toute réussite à l’effort.
Vous faites ainsi vraisemblablement partie de ces gens qui trouvent « courageuses », des personnes qui réussissent alors même qu’elles font simplement ce qu’elles ont le désir de faire.
Vous ne savez pas encore (vous ne l’avez pas vécu dans votre expérience personnelle) qu’il est possible de prendre soin de ses désirs en les traitant avec amour et délicatesse.
C’est à cette condition que vous parviendrez à réussir sans effort, en apprenant à gagner la confiance de vos désirs.
Le découvrir commence pour vous par mettre en évidence le fait que jusqu’à aujourd’hui vous avez préféré appartenir à votre père plutôt qu’à vous-même.
Peut-être est-il temps pour vous de découvrir ce que vous voulez vraiment ? Vivre une vie soumise aux injonctions de votre père ou devenir vous-même ?
Si vous aspirez à devenir vous-même, il vous faudra apprendre à désobéir à votre père donc affronter votre mauvaise conscience à le faire, pour découvrir que pour réussir vous n’avez qu’à trouver ce qui est important pour vous et non pas pour le petit enfant soumis à son père pour lequel vous vous prenez encore.
Trouvez un thérapeute compréhensif et empathique qui vous accompagnera dans cette démarche.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Le petit enfant et le désir des parents
ÉVOLUTE Conseil est un cabinet d’accompagnement psychothérapeutique et un site internet interactif de plus de 8 000 partages avec mes réponses.
Avertissement aux lectrices et aux lecteurs :
Il est possible que les idées émises dans ces articles vous apparaissent osées ou déconcertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expérience, je ne vous invite pas à croire ces idées parce qu’elles sont écrites, mais à vérifier par vous-même si ce qui est écrit (et que peut-être vous découvrez) est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre d’en tirer vos propres conclusions (et peut-être de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes.)