Question posée par Anouch :
J’ai lu et relu l’article sur le pourquoi du travail thérapeutique1 et je me reconnais bien dans tous ces dires. Je comprends l’intérêt de ce travail avec quelques bémols. J’ai pris quelques rendez-vous l’an dernier à la même époque pour entreprendre cette thérapie. Au bout de quelques séances, je me suis sentie mal à farfouiller au plus profond de mon enfance, mettant à la lumière du jour les souffrances issues des violences que j’ai subies, remuant pour ainsi dire le couteau dans la plaie. Pourquoi ? Parce que j’ai pris conscience du fait que mon attitude parfois inappropriée face à des situations de crises est la conséquence de ces souffrances anciennes et le fait d’en réaliser l’impact ne m’aide pas vraiment à éviter mon comportement inapproprié car c’est plus fort que moi, sans compter que de le savoir m’angoisse de plus belle.
Tout ceci pour dire que j’ai le profond sentiment que beaucoup de personnes sont dans la même situation que moi et je me demande comment m’en sortir sans en souffrir à remuer le passé et surtout combien de temps le travail thérapeutique doit durer pour être guéri ?
Mes pistes de réponses :
Je trouve votre témoignage intéressant parce qu’il pose clairement la question : n’est-il pas préférable de ne pas aller voir ses démons puisque d’aller les voir les dérange et nous met à mal ?
Présentée ainsi, la réponse me semble claire : il est certainement préférable de ne pas chercher à les rencontrer, donc de ne pas « remuer le passé », ne serait-ce que parce que ce n’est pas de le remuer qui lui permettra de changer pour ne plus nous coller à la peau. Je vous suis parfaitement là-dessus, ce qui est fait est fait, et le passé est le passé.