« Qui aime bien châtie bien. » Nous avons tous déjà entendu l’adage qui assure que quand un parent ou un éducateur frappe un enfant qui a fait une bêtise, il ne le fait pas parce qu’il lui en veut mais parce qu’il lui veut du bien, que c’est donc pour son bien.
Par quelle habile mystification l’éducation traditionnelle a-t-elle réussi à nous faire croire que l’amour pouvait se confondre avec la cruauté et que le sadisme était légitime ?
Toute l’oeuvre d’Alice Miller nous éclaire à ce propos et plus particulièrement cette affirmation : « L’amour et la cruauté s’excluent mutuellement. On ne gifle pas par amour, on gifle parce que dans une situation similaire, alors qu’on était sans défense, on a soi-même été giflé et contraint à considérer cela comme un témoignage d’amour. »
Dans sa confusion entre lui et l’autre, l’éducateur qui n’est pas capable de convenir que la violence qu’il a subie n’était pas bonne pour lui, se condamne à la perpétrer sur les autres et se dédouane toujours de la même manière : en légitimant sa violence.
Pourquoi appellerions-nous cruauté le fait de frapper un animal, agression le fait de frapper un adulte et éducation le fait de frapper un enfant ?
© 2014 Renaud & Hélène PERRONNET Tous droits réservés.
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Ma formation première est celle d’un philosophe. Il est possible que les idées émises dans ces articles vous apparaissent osées ou déconcertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expérience, je ne vous invite pas à croire ces idées parce qu’elles sont écrites, mais à vérifier par vous-même si ce qui est écrit (et que peut-être vous découvrez) est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre d’en tirer vos propres conclusions (et peut-être de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes.)