Qui juge se dénonce, qui accuse se défend, qui médit se raconte.
Dicton.
« C’est toujours celui qui le dit qui y est »
Parole d’enfant.
Question de Rose Dahlia :
Je vous envoie ce mail afin que vous m’aidiez à me déterminer et à trouver le discernement pour avancer.
Une « bonne » copine avec laquelle j’étais assez confidente s’est séparée de son copain et passe maintenant beaucoup de son temps avec un ami qui me plaisait bien et dont je lui avais parlé. Je me suis sentie trahie, elle a vu que je mettais de la distance et donc suite à cela, nous avons eu une discussion claire où je lui expliquai que je n’avais pas apprécié son attitude vis-à-vis de moi, elle pour sa part m’a dit que ce garçon n’était qu’un copain pour elle , qu’elle le trouvait sympa mais seulement en tant que copain.
Suite à cette conversation, les choses ont semblé rentrer dans l’ordre jusqu’à ce que je me rende à nouveau compte qu’elle passait beaucoup de son temps à communiquer avec ce garçon via internet, et que finalement lors d’une sortie il passait beaucoup plus de son temps avec elle.
J’ai le sentiment de leur servir de faire-valoir.
Donc en ce moment, je suis entrain de recréer de la distance pour tenter d’y voir plus clair dans mon fonctionnement.
Comment avancer en trouvant en moi suffisamment de sécurité intérieure pour ne pas tomber dans ce cas de figure ?
Pouvez-vous m’éclairer ?
Merci à vous.
Ma réponse :
Ce qui est intéressant dans votre partage c’est que vous raisonnez comme si ce garçon, cet ami, vous appartenait, comme si vous aviez un « droit » particulier de préemption sur lui, alors qu’il n’en est rien. Quand vous expliquez à votre amie que vous n’appréciez pas son attitude, vous voulez lui dire que ce garçon est « chasse gardée », or en fait – dans la vie – personne n’appartient jamais à personne, les chasses gardées n’existent pas, ni pour vous, ni pour les autres.
En fait votre manière de voir et d’agir compense vraisemblablement votre absence de confiance en vous.
Posez-vous lucidement la question de savoir pourquoi vous avez le sentiment de servir de faire-valoir à ces deux là. Ne serait-ce pas parce que vous n’osez pas vivre et agir par vous-même ? Ne reprochez-vous pas à votre amie de faire ce que – justement – vous-même n’osez pas faire ?
En conséquence, je vous invite à vous tourner vers vous-même : si ce garçon vous intéresse (et il semble vous intéresser), comment allez vous vous y prendre pour le séduire ? C’est-à-dire pour lui montrer que vous avez de l’intérêt pour lui.
Laisser votre copine vivre sa vie c’est donc oser vivre la vôtre, (ce que vous lui accordez le droit de faire, vous y avez droit, vous aussi), en faisant ce qui est en votre pouvoir pour obtenir ce que vous souhaitez obtenir, car vous avez le droit d’oser assumer vos désirs de femme.
Dans la vie – vous aurez sûrement l’occasion de le vérifier – c’est souvent que nous reprochons à l’autre de faire ou d’être ce que nous-mêmes n’osons pas faire ou être. S’en apercevoir, c’est donc pouvoir rectifier le tir, pour notre plus grand avantage.
Vous pourrez parvenir à la satisfaction (donc devenir une femme davantage épanouie), en osant agir dans le sens de ce qui est bon pour vous-même, c’est-à-dire dans le sens de vos besoins propres, comprenez-vous ?
© 2011 Renaud PERRONNET Tous droits réservés.
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Avertissement aux lectrices et aux lecteurs :
Il est possible que les idées émises dans ces articles vous apparaissent osées ou déconcertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expérience, je ne vous invite pas à croire ces idées parce qu’elles sont écrites, mais à vérifier par vous-même si ce qui est écrit (et que peut-être vous découvrez) est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre d’en tirer vos propres conclusions (et peut-être de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes.)