Question d’Eve-Marie :
A Audrieu, France.
Au cours d’un stage en psychiatrie dans un service pour psychotiques, un patient est décédé subitement (infarctus). Des membres de l’équipe ont pleuré « à chaudes larmes » le décès de ce patient (hospitalisé depuis une quinzaine d’années). J’ai été surprise de leurs réactions notamment ce reproche qu’ils se sont faits de n’être pas parvenu à le réanimer et enfin de leurs pleurs. Pour ma part, ce décès n’a provoqué chez moi aucun sentiment de tristesse ni de compassion. Je ne connaissais certes pas assez le patient (je suis arrivée dans le service seulement 3 semaines auparavant) mais est-ce normal que l’équipe l’ait autant pleuré, n’y a-t-il pas eu un manque de « professionnalisme » dans leur attitude ou bien est-ce moi qui suis insensible ?
Merci de m’éclairer sur ce point.
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Avertissement aux lectrices et aux lecteurs :
Ma formation première est celle d’un philosophe. Il est possible que les idées émises dans ces articles vous apparaissent osées ou déconcertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expérience, je ne vous invite pas à croire ces idées parce qu’elles sont écrites, mais à vérifier par vous-même si ce qui est écrit (et que peut-être vous découvrez) est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre d’en tirer vos propres conclusions (et peut-être de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes.)