Hypothèse ou chemin vers la certitude ?

Apprendre à s’appuyer sur soi-même

« Être sans doute ne signifie pas accepter la validité d’une philosophie ou d’un concept. Il ne s’agit pas de se convertir ou de se lancer dans une croisade au point de ne plus douter de ses convictions. Nous ne parlons pas de ces gens qui ne doutent jamais et qui font du prosélytisme évangélisateur, prêts à se sacrifier pour leurs croyances. Ne pas avoir de doute signifie faire confiance à son cœur, avoir foi en soi-même. »

Chögyam Trungpa, Shambhala, La voie sacrée du guerrier.

 

Une hypothèse (du latin hypothesis qui signifie « argument »), est une proposition avancée provisoirement, comme explication d’un fait ou d’un phénomène et qui demande ultérieurement à être contrôlée et vérifiée par la déduction ou par l’expérience pour devenir une connaissance.

L’hypothèse est donc par nature incertaine et s’apparente à la croyance (pour laquelle il n’existe pas de preuve) tant qu’elle n’a pas été vérifiée.

A l’inverse, une certitude personnelle est une hypothèse fondée sur des présomptions ou des probabilités importantes et vérifiée par les faits ou l’expérience.

Prenons un exemple, une femme croit en la fidélité de son époux, jusqu’au jour où elle le découvre dans une posture amoureuse avec une autre femme. À ce moment précis, l’expérience qu’elle fait de son époux valide l’hypothèse de l’infidélité de son mari : elle sait désormais que son mari est infidèle, plus besoin de croire en la fidélité de son époux ou de supputer qu’il est peut-être infidèle ; maintenant elle sait avec certitude qu’il la trompe parce qu’elle en a l’expérience.

Mais attention à ne pas passer trop rapidement de l’hypothèse à ce que l’on prend pour une certitude. On appelle cela se faire une idée et cela s’apparente à la croyance c’est-à-dire à l’hypothèse non démontrée, non validée par des arguments.

Prendre pour certitude ce à quoi (en réalité) on croit, mène au fanatisme et à l’intolérance. A contrario, le doute, la patience et la vérification soigneuse des faits régule la peur en menant à la certitude, quand les faits ou la présomption sont avérés.

Ainsi celui ou celle qui aspire à garder son équilibre veille à ne pas aller trop vite, à ne pas transformer, trop rapidement, ses hypothèses en certitudes.

À ce niveau le danger c’est de prendre des vessies pour des lanternes, c’est-à-dire de prendre le non démontré pour démontré, ce qui est à l’origine de la plupart de nos erreurs.

L’erreur trouve son origine dans le fait que l’on ne voit pas ce qui existe et qu’à sa place on voit autre chose qui est lié à notre interprétation personnelle.

Il existe un critère simple pour déterminer le moment où on court le risque d’interpréter, c’est la présence d’une émotion. Quand l’émotion apparaît (plaisir, énervement, peine, colère, dégoût, haine, peur, etc.), nous perdons la vision lucide des choses et cela nous montre que nous avons commis une erreur en interprétant, c’est-à-dire en rendant « quelque chose d’autre » (qui nous appartient à nous), existant.

Dans l’émotion, on ne voit pas ce qui est tel que c’est, on voit ce qui est à travers la coloration de notre subjectivité qui induit l’illusion, le mensonge, l’erreur1.

Ainsi, si nous n’y prenons pas garde, nous pouvons facilement nous laisser déterminer, emporter par nos émotions.

La tentation de la validation trop rapide de l’hypothèse

À cause du vent dans nos montagnes, il arrive plusieurs fois par an que des arbres tombent, endommageant des lignes et laissant les habitants des villages sans ressources en électricité pendant quelques minutes ou même plusieurs heures.

Après que ma pompe à chaleur a sauté en pleine nuit, mon réparateur m’a dit (alors que j’avais essayé de la redémarrer sans succès un certain nombre de fois) : « J’espère que ce n’est pas la carte mémoire qui a flanché car on aura de mal à en retrouver une en ce moment ! »

En une seconde, j’ai senti que je pouvais passer de l’équilibre au déséquilibre en me laissant déterminer par mon émotion. (En fait quand je l’ai senti, j’y étais déjà passé !)

Passer de la simple observation d’un fait : la panne de ma pompe ici et maintenant, à l’interprétation émotionnelle de cette observation : ça y est je ne vais plus avoir de chauffage pendant des jours et des jours, peut-être même d’ici la fin de l’hiver. Comment je vais faire ? C’est terrible !

Il était déterminant pour moi de le voir pour ne pas me perdre : j’avais donné à mon réparateur – alors qu’il me présentait la simple hypothèse de ma maison sans chauffage pendant plusieurs jours et pourquoi pas pendant plusieurs semaines ou mois – le pouvoir, en une seule seconde, de littéralement allumer un incendie dans mon cerceau.

Allais-je permettre à cette hypothèse de devenir une certitude ? Pire, cette hypothèse n’était-elle pas déjà devenue une certitude pour moi ? Ou allais-je être capable de me souvenir que puisque dans l’émotion, je ne pouvais qu’être incapable de voir les choses telles qu’elles étaient, il me fallait me ressaisir, c’est-à-dire prendre son hypothèse pour une simple hypothèse – donc une vraie incertitude.

Pour en arriver là, il me fallait me souvenir que tant que j’étais la proie de mon émotion, je ne pouvais que penser faux2?

On comprendra ici le sens de l’affirmation de Krishnamurti3 :

« Distinguer l’observation d’un fait de son interprétation

est l’un des stades les plus élevés de l’intelligence humaine. » 

Allais-je être capable de faire cette distinction en laissant l’hypothèse être une hypothèse, ou allais-je nécessairement interpréter l’hypothèse proposée par mon réparateur comme une certitude, sous le prétexte de mon émotion personnelle ?

Ici, le risque était que mon émotion m’emporte et me fasse prendre ma peur pour la réalité, que dans la confusion, je m’affole et mélange tout, que j’entre à ce moment dans le cercle vicieux de la dramatisation, que je devienne mentalement prisonnier de mon hypothèse en m’y enfermant sans plus pouvoir en sortir.

La peur exerce une attirance à laquelle il est difficile de résister. Si je devenais prisonnier de ma peur de ne plus avoir de chauffage pendant des semaines, il allait me devenir impossible de voir que je validais une hypothèse beaucoup trop rapidement car cette hypothèse ne pouvait – en vérité – se vérifier que si :

  • La carte mémoire de la pompe avait bien flanché.
  • Il n’y avait plus de carte mémoire en stock.
  • On aurait du mal à trouver une autre carte mémoire.

Trois conditions toujours non vérifiées à ce stade, puisque j’ignorais encore la cause réelle de la panne soudaine de ma pompe à chaleur.

Dans notre société connectée, il est un lieu à l’intérieur duquel nous pouvons facilement voir à l’œuvre la manière dont chacun peut aisément dériver dans le cercle vicieux de l’émotion, ce sont les réseaux sociaux.

Des informations non vérifiées sont données à tout va et chacun croit pouvoir se sentir libre de les interpréter à sa manière, d’en faire sa sauce émotionnelle à travers son indignation personnelle.

Nul recours à l’observation minutieuse du fait, au discernement, à la pensée critique, pas de bon sens ni de rationalité, juste des emportements, des bulles émotionnelles qui explosent et auxquelles nous courons le risque de nous identifier en les lisant, sans même en avoir conscience.

Pour devenir capable de discriminer nos hypothèses et cheminer pas à pas vers la certitude, notre conscience a besoin de toute la vigilance dont elle est capable.

Le chemin vers la certitude

Depuis plusieurs jours je toussais, sans m’en inquiéter davantage, et puis il y a eu cette fébrilité constante ainsi que cette immense fatigue qui m’ont quelque peu intrigué. Après quelques jours de cet état anormal, une nuit j’ai fait un rêve : je parcourais une ville indienne au pas de course, de pharmacie en pharmacie, en quête d’Amoxicilline !

L’Amoxicilline est un antibiotique que j’avais en effet déjà eu l’occasion de prendre en voyage dans ma jeunesse mais je ne me souvenais pas d’en avoir durablement mémorisé le nom.

Quoi qu’il en soit, intrigué et me sentant toujours passablement faible, je décidai de consulter mon médecin, d’autant plus que la fièvre s’était mise à monter considérablement. Il y avait bien l’hypothèse du COVID-19 mais bien que ne la sentant intuitivement pas, j’avais éliminé son incertitude par moi-même – ne serait-ce que pour rassurer les miens – par une rapide visite dans un laboratoire : les résultats du test étaient négatifs.

Après m’avoir fait asseoir, le professionnel m’écouta puis m’invita à me mettre torse nu et m’ausculta avec son stéthoscope. Son diagnostic jaillit instantanément de sa bouche à mes oreilles avec force : « Vous avez une pneumonie, le poumon droit est atteint. »

Non pas « j’ai l’impression, je crois, il me semble que vous avez une pneumonie, je vais me renseigner plus en avant, il va falloir enquêter, vérifier » mais « vous avez une pneumonie ». Je crois qu’on reconnait un « bon médecin » à la fiabilité de son diagnostic et celui-là était manifestement en train de me le communiquer ! Compte tenu de leur savoir comme de leur expérience, certains professionnels sont capables d’exprimer avec force certitude des conclusions définitives que d’autres professionnels auraient eu besoin, dans leur expérience moins établie, de vérifier plusieurs fois.

A ce moment, libre à moi de faire confiance ou non à ce médecin et pour cela de m’en remettre à mon intuition personnelle. Je connaissais l’homme, j’avais confiance en lui et la spontanéité de sa réponse m’avait interloqué, il me confrontait manifestement à sa certitude que je n’avais plus qu’à prendre ou ne pas prendre. C’est à ce moment qu’il a prononcé la phrase qui m’a fait intérieurement sourire en achevant de me convaincre de la véracité de son diagnostic : « Je vous mets sous Amoxicilline. »

Dans la vie, c’est très régulièrement que nous nous trouvons confrontés aux certitudes des autres, que nous allons devoir faire nôtres ou pas, en y consentant on non, tout en nous appuyant sur nous-mêmes. Cela se nomme prendre une décision compte tenu de ce que l’on sent.

Parfois la décision est d’autant plus facile à prendre, qu’elle vient d’elle-même toute seule, et qu’on la sent juste, ce qu’Arnaud Desjardins appelle la « réponse à la situation4 », une décision qui s’impose par elle-même sans que le moi ait besoin d’intervenir. Et c’est simplement ce que j’ai ressenti, à ce moment-là.

Se questionner, balancer le pour et le contre peut être bien sûr légitime, mais pas trop longtemps, car ça peut mettre en évidence un manque de fluidité dans notre relation à la vie qui ne s’attarde pas avec hier. Même s’il s’agit de décisions qui nous semblent, au moment où nous les prenons, avoir des conséquences importantes pour nous, il est important que nous puissions les prendre délibérément sans devoir recourir à trop de tensions. Cela nous demande, après que nous les aurons prises, de partir sans nous retourner.

Mais comment s’y prendre avec soi-même ?

Cela passe certainement par un apprentissage : apprendre à sentir, à se faire confiance pour avancer. Et pour cela, nous ne pouvons pas éviter de faire l’expérience de l’erreur. C’est grâce au goût de l’erreur que nous avons encore dans la bouche que, sur le fil de la vie, nous allons pouvoir trouver notre équilibre ici et maintenant. En fait il y a moins un équilibre à devoir trouver par soi-même qu’une propension à oser faire l’expérience des choses avec amour pour la vie et dans la détente.

Souvent ces mots de Rilke écrits à son ami Kappus me reviennent en mémoire :

« Nous ne sommes pas des prisonniers. On n’a tendu autour de nous ni trappe ni nœud coulant et il n’existe rien qui doive provoquer en nous angoisse ou tourment. (…)

Nous n’avons aucune raison de nous méfier de notre monde, car il ne nous est pas hostile. S’il recèle des frayeurs, c’est que ce sont nos propres frayeurs ; s’il a des abîmes, ces abîmes nous appartiennent et s’il y a des périls, nous devons essayer de les aimer. Et pourvu que nous organisions notre vie selon ce principe qui nous conseille de nous en tenir toujours au plus difficile, ce qui nous apparaît encore aujourd’hui comme le plus étranger deviendra notre élément le plus intime et le plus fidèle5. »

Bien sûr cette expérience des choses que nous allons devoir faire dépend en grande partie de la manière dont nous allons nous y prendre, comme de l’état dans lequel nous sommes au moment où nous allons les entreprendre.

Si vous marchez sur un échafaudage branlant après avoir bu trois bières, il est possible que vous ayez du mal à sentir la manière dont vous allez pouvoir faire confiance – ou non – à vos instruments personnels de sensation.

C’est ainsi qu’il nous faut arriver à répondre à la question de savoir ce que nous voulons. Est-il important pour nous de tout mettre en œuvre dans notre existence pour nous permettre de vivre avec davantage de lucidité, de conscience et d’intégrité ?

Il ne s’agit pas de devoir renoncer au monde mais simplement de répondre, dans la détente, à des questions simples qui nous amèneront à sentir sans aucune répression que, selon l’expression de Swami Prajnanpad, c’est « en-dessous de notre dignité6 » que de ne pas mettre en œuvre pour nous-même les moyens dont nous sentons avoir besoin.

Cette dignité-là n’est pas réservée aux autres, elle concerne chacun de nous, nous y avons tous droit, et surtout si notre enfance a été malheureuse et que nous convenons avec lucidité avoir été maltraités.

Nous avons tous le droit de nous appuyer sur nous-mêmes pour parvenir à faire la distinction entre ce qui restera une hypothèse pour nous, ou deviendra une certitude grandissante sur laquelle nous allons pouvoir petit à petit nous appuyer.

Évidemment si – après nous être réveillés, le matin – nous avons pris le goût d’échauffer doucement notre corps à la vie avec quelques mouvements de gymnastique ou de yoga, puis pris le temps de nous asseoir sur une chaise ou un coussin pour quelques minutes de respiration tranquille et silencieuse les yeux ouverts, afin de sentir graduellement notre être de l’intérieur, il sera plus facile pour nous de parvenir à sentir les choses avec sérénité et certitude7.

Vivre c’est parvenir à discriminer constamment entre le vrai et le faux, le réel et l’irréel et cela en s’appuyant sur soi-même.

Il aurait été parfaitement légitime pour moi – si je ne l’avais pas senti – de ne pas me laisser persuader par le diagnostic de ce médecin. De mettre en doute son diagnostic puisqu’il ne m’avait proposé aucune radiographie de mes poumons, aucune analyse de mes sécrétions.

Sentir, faire confiance, ne pas faire confiance, sur la base de quoi, de qui ? La réponse est là, toujours la même, sur la base de ce que nous ressentons. Nous ne pouvons nous fier qu’à nous-mêmes et il est possible d’apprendre pas à pas à sentir les choses pour apprendre à faire confiance à ce que nous ressentons.

L’écueil est le plus souvent de laisser inconsciemment ses sensations passer insidieusement par la tête parce que l’ego y habite, qu’il peut facilement les récupérer à son profit et qu’elles ressortiront filtrées, étiquetées par le mental8 qui nous dicte nos peurs.

Il y a alors la nécessité de revenir à soi-même et à la sensation : sentir et faire confiance à ce qui en nous sent, c’est dans ce lieu précis que la force jaillit.

Une tension, une peur de l’erreur ? Vivons consciemment l’expérience, nous ne sommes pas les maitres du monde, nous ne pouvons pas tout contrôler, respirons, et faisons confiance, la vie continue toujours après l’erreur9. L’erreur est la preuve que nous sommes entrés en contact avec la réalité. On ne peut pas progresser malgré ou en dépit des erreurs mais grâce aux erreurs et d’erreurs en erreurs, alors pourquoi s’inquiéter, puisque nous ne pouvons que nous appuyer sur elles ?

Ne sachant pas ce qui est juste, prenant nos hypothèses pour des certitudes, nous nous condamnons facilement à l’erreur, mais il nous est possible d’en prendre conscience en commençant par l’accepter quand cela nous arrive.

Sans doute la simple démarche de nous asseoir quelques instants sur une chaise en silence, de relire soigneusement la réponse de Rilke à Monsieur Kappus, et de ne pas hésiter à aller éventuellement prendre une tasse de thé pour nous changer les idées avant de revenir à notre difficulté repérée grâce à l’émotion, pourra nous être infiniment profitable.

En tout cas, ce dont nous pouvons être certains c’est que la certitude de l’autre ne peut pas être une certitude pour nous puisque nous ne sommes pas cet autre, qu’il ne nous faut jamais permettre à personne de décider à notre place et que nos décisions doivent être validées par nos expériences.

© 2022 Renaud PERRONNET Tous droits réservés.

Illustration :

Edward Belbruno, peintre et mathématicien : Flux diophantien.

Notes :

1. Pour aller plus loin, lisez : Comment gérer ses émotions dans la relation d’aide ?

2. Pour une illustration de ce thème, lisez : Le vieil homme et le cheval.

3. Célèbre penseur indien 1895 – 1986, qui a prêché inlassablement pour la connaissance de soi et le dépassement de la peur afin de s’ouvrir à la réalité de « ce qui est ».

4. Pour aller plus loin sur ce thème vous pouvez lire : Arnaud Desjardins, À la recherche du Soi, Tu es Cela, Chapitre 4 : Réaction, action, spontanéité, Éditions La Table Ronde, 1986.

5. Rainer Maria RILKE, Lettres à un jeune poète, Œuvres en prose, Récits et essais, Éditions Gallimard, 1993, p. 950.

6. Pour aller plus loin, lisez : Swami Prajnanpad, Le Maître du Oui, 2020, p.28.

7. Vous souhaitez vous entrainer à ce type de pratiques, consultez le Centre Durckheim.

8. Pour aller plus loin, lisez : Le Mental.

9. Pour aller plus loin, lisez : Erreur.


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Nita

Une fois de plus donc, une émotion est une boussole…
(la sensation d’absurdité, à l’idée que la chaleur dépende d’une carte mémoire, par exemple !)

Nita

Eh bien… J’ai eu beaucoup de mal à lire la suite de l’article et à ne pas penser à cette question de carte-mémoire (l’absurdité de faire reposer la fiabilité d’un chauffage sur l’électronique). C’était devenu pour moi la principale information de l’article.
Alors je me suis dit : “tiens, j’ai vraiment une réaction importante à ce sujet !”, et j’ai alors été capable de lire la suite et de m’intéresser au thème.

Nita

Est-il nécessaire de chercher à comprendre cette émotion ? Ou suffit-il de l’avoir simplement remarquée ?