Nous sommes vraiment abandonnés comme des enfants perdus dans la forêt. Quand tu es devant moi et que tu me regardes, que sais-tu des souffrances qui sont en moi et que sais-je des tiennes ?
Et si je me jetais à tes pieds en pleurant et en te parlant de moi, que saurais-tu de plus que ce que tu sais de l’enfer quand quelqu’un te raconte qu’il est chaud et terrible ?
Ne serait-ce que pour cela, nous devrions, nous autres hommes, être les uns devant les autres, aussi respectueux, aussi pensifs, aussi aimants que devant la porte de l’enfer.
Frantz Kafka, Lettre au père