Le devoir de celui qui croit en l’humanité

L’homme qui croit en l’humanité ne doit pas encourager la division mais l’union, il ne doit pas fortifier les sectaires dans leur sectarisme ni ceux qui se haïssent dans leur haine ; il doit s’efforcer de faire vivre les hommes en bonne intelligence et de favoriser les accords ; et plus l’époque montre de fanatisme, plus il faut qu’il s’obstine dans son impartialité, ne considérant, au milieu de ces désordres et de ces égarements, que ce qui est commun à tous les hommes, en tant qu’avocat incorruptible de la liberté spirituelle et de la justice sur terre.

Stefan Zweig, Érasme, 1935.