L’enfant et la mort, comment leur parler ?

  • Faut-il éloigner les enfants ?
  • Importance de la maturité des parents.
  • Eviter les traumatismes.
  • Contexte familial et réaction de l’enfant.
  • Comment répondre aux questions de l’enfant ?
  • Les questions délicates.
  • L ‘attitude de base face à la douleur de l’adolescent.

Il est devenu banal de dire que notre société moderne a fait de la mort un tabou. Même si celui-ci semble aujourd’hui être un peu remis en cause, il apparaît que beaucoup d’entre nous sommes gauches et maladroits quand il s’agit de parler de la mort à un enfant, encore plus s’il s’agit de l’accompagner dans un deuil.

Ces questions / réponses ont pour objectif de permettre à chacun de faire mûrir sa réflexion, donc son attitude dans la relation à l’enfant.

Pour un adulte, est-il normal de nier l’existence de la mort ?

Oui, c’est une réaction normale puisque nous sommes ainsi faits que quand nous nous retrouvons devant une nouvelle inassimilable par nous, notre première réaction – qui est aussi un mécanisme de défense – est le déni. Signe que nous avons posé le pied sur la première marche d’un parcours douloureux pour nous.

Ordinairement, comment réagit-on lorsqu’une mort sur­git dans une famille ?

On réagit souvent en éloignant les enfants, parce qu’on pense que la vue du cadavre et celle du chagrin des personnes affectées par le deuil peut leur nuire. D’ailleurs le Dalaï-Lama dit : “Le très jeune enfant – jusqu’à 7 ou 9 ans – n’a pas encore développé toute sa capacité de raisonner. Un contact avec la mort pourrait lui causer un choc important. Je pense qu’il faut tout faire pour éviter les traumatismes.”

Mais ne risquons-nous pas alors de tomber dans un autre excès ?

Bien sûr, le risque serait de ne pas préparer l’enfant à la vie, de l’isoler, en ne lui permettant pas de participer aux cérémonies entourant la mort. En l’isolant de sa famille, en le faisant garder pour le mettre à l’écart, en l’excluant des conversations, en lui camouflant la vérité, on risque fort d’attiser sa curiosité et sa propension à la dramatisation et à la peur. Souvenons-nous que la mort présentée avec calme et respect donne un sens à la vie. (En effet, quelle valeur accorderions-nous à la vie si elle n’était pas limitée dans le temps ?)

D’un autre côté, il faut tout faire pour éviter les traumatismes. Les parents devront donc évaluer la maturité de leur enfant afin de ne pas risquer de lui imposer ce qui lui serait insupportable. Ils peuvent aussi – s’ils ne sont pas trop submergés par leur émotion – écouter son désir (de voir, de participer… ou pas.)

La maturité des parents est donc essentielle ?

Oui, mais bien souvent, ils ne font que projeter sur leur progéniture leurs propres crain­tes et angoisses sans réfléchir aux vrais besoins psychologi­ques de leurs enfants. C’est sûrement un risque de faire de la mort un sujet tabou donc de priver les enfants d’en faire l’expérience.

Je pense à certaines vieilles gravures qui représentent l’aïeul en train d’expirer dans son lit, entouré de sa nombreuse famille pendant que les plus jeunes jouent à cache-cache autour du lit. Quelle subtile leçon de vie ! L’enfant reste présent – mais dans son rôle – et pourtant il est naturellement associé au deuil vécu par l’ensemble de la famille.

Quelle est donc l’attitude juste du parent ?

Il s’agit moins d’avoir une attitude juste que d’être juste dans son attitude. Christine Longaker, qui dirige des séminaires de formation à l’accompagnement des mourants et qui a participé à la création d’Unités de Soins Palliatifs aux USA, nous dit dans Trouver l’espoir face à la mort, un guide pour l’accompagnement émotionnel et spirituel des mourants, (un ouvrage dont je ne saurais trop vous recommander la lecture) : “Lorsque survient une mort, les enfants découvrent et assimilent la compréhension que leurs parents ont de la mort. Que les parents perçoivent la mort d’une façon négative, comme quelque chose à éviter à tout prix, ou qu’ils la considèrent comme un aspect naturel et inévitable de la vie et de l’amour que nous ressentons pour autrui, le contexte familial se rapportant à la mort influera sur la réaction de l’enfant, pour le meilleur ou pour le pire.” Je crois que tout est dit là : le thème de “la mort” demande à la relation parent / enfant beaucoup de tact, de délicatesse et de confiance, pour permettre à l’enfant d’intégrer doucement une réalité incontournable, porteuse de peurs et de fantasmes.

Les enfants voient-ils la mort de la même façon que les adultes ?

Non, ils ne peuvent pas la voir de la même façon parce que leur fonctionne­ment intellectuel est différent et surtout parce qu’ils n’ont pas accumulé la même expérience de vie. Ainsi il n’est pas encore possible d’aborder le sujet de la mort avec un enfant de moins de 2 ans. Après, entre 2 et 7 ans, l’enfant associera la mort à la disparition, à “ce qui s’en va”, puis au fur et à mesure qu’il grandira, il cherchera à comprendre.

La manière dont nous nous y prendrons pour lui donner des explications à sa portée qui lui permettront de comprendre est donc capitale ?

Absolument, c’est à ce niveau que se situe notre responsabilité. Comment allons-nous répondre aux questions de l’enfant (telles qu’il nous les pose,) sans devoir courir le risque de créer chez lui des fantasmes ?

Il est absolument maladroit de dire à un enfant de 5 ans dont le grand-père est mort : “Grand-père est parti”, donc de ne pas voir qu’il ne peut pas comprendre, encore moins admettre que son grand-père “qui l’aimait tant” soit parti sans lui avoir dit au revoir !

J’ai connu une femme qui, dans le cadre d’une formation à la préparation à l’accompagnement des mourants que j’animais, a partagé avec nous que, jusqu’à l’âge de 20 ans, il lui arrivait, dans des moments de nostalgie de son grand-père dont elle n’avait pas fait le deuil, de sortir de la ferme dans laquelle elle habitait, pour accoler une grande échelle au pignon de sa maison et y monter au plus haut pour se rapprocher de lui et – peut-être – espérer l’y voir. On lui avait dit pendant toute sa jeunesse que son grand-père était au ciel. Attention aux mots que nous employons, il faut éviter de comparer la mort au sommeil par exemple !

Pour parler de la mort aux enfants, nous devons employer les mots de la réalité qu’ils peuvent comprendre en fonction de leur âge et non pas des mots qui masquent notre peur. Françoise Dolto, dans Lorsque l’enfant paraît, explique : “Si la vérité n’est pas dite dans les termes mêmes que les adultes emploient pour affronter ces souffrances, l’enfant construit dans sa tête des fantasmes. Il faut que la réalité demeure dans les mots de la réalité, c’est-à-dire de l’expérience des choses. [On peut par exemple dire à un enfant :]

  • Il est mort parce qu’il avait fini de vivre alors que nous espérions qu’il vivrait comme toi.
  • C’est bien que tu sois vivant.
  • Ce n’est pas mal qu’il soit mort.”

Ce n’est pas mal qu’il soit mort ?

Oui, je conçois que cette affirmation puisse nous paraître choquante. Mais en effet ce n’est pas mal, car ce grand-père lui aussi est soumis à la loi de la vie : il naît et il meurt, comme chacun de nous. Cela peut nous causer de la peine, nous faire souffrir, mais ce n’est pas mal en soi.

L’enfant s’interroge-t-il sur ce qui se pas­se après la mort ?

Certainement, il est à remarquer que l’enfant a appris, peu à peu, à ne pas devoir faire un drame de la séparation, donc à découvrir que les choses et les gens continuent à exister même en dehors de son regard. A partir de là, poussé par sa légitime curiosité, il cherche à comprendre et se pose naturellement la question “Qu’est-ce qu’il y a après ? Que font les gens après la mort ?”

Comment peut-on répondre aux questions de l’enfant ?

Il est sûrement important de tenir davantage compte de la dynamique psychologique de l’enfant que de nos croyances (religieuses ou pas.)

L’enfant étant par nature égo­centré, il est important de partir de son point de vue comme de son expérience à lui : “Tu ne peux plus le voir, mais tu en gardes un souvenir dans ton cœur et dans ta tête, peut-être que pour le mort, c’est la même chose, qu’il se rappellera toujours de toi.”

Il est juste et important de tenir à l’enfant un langage basé sur l’authenticité et l’honnêteté : “La vie après la mort, je ne peux pas exactement t’expliquer ce que c’est, car je ne le sais pas (n’en ayant pas fait l’expérience), de même que je ne peux pas te dire que ça n’existe pas. Personne ne sait ce qui se passe vraiment. Les êtres humains espèrent et ont des croyances, c’est comme ça.”

Et avec les tout-petits ?

Il faut d’abord, accep­ter leur curiosité intellectuelle comme un processus sain et normal de croissance, ensuite leur répondre avec simplicité et honnêteté, en évitant, autant que possible, de dramatiser.

Chaque parent, s’il sait la choisir, pourra en trouver l’opportunité. Une belle occasion peut se présenter si un jour, notre enfant nous tire par la main en s’exclamant : “Viens voir, le hérisson, il est tout écrasé !”. Plutôt que de tirer notre enfant de l’autre côté en lui disant : “Laisse, c’est sale !”, approchons nous de l’animal écrasé, regardons-le en nous associant à l’enfant et disons sobrement, sans porter de jugement de valeur : “En effet, il est mort.”

Et si l’enfant insiste pour en savoir davantage ?

A la ques­tion : “Maman, quand est-ce que je vais mourir, moi ?”, la réponse la plus honnête et naturelle est : “Je ne le sais pas et personne ne sait, c’est pour cela que nous avons à vivre notre vie de manière à être le plus heureux possible, donc avec le plus d’amour possi­ble au quotidien.”

Après 9 ou 10 ans, comment réagit l’enfant ?

Tout dépend des influences qu’il a reçues, des expériences qui le guident, mais à cet âge, l’enfant démontre une conception beaucoup plus réaliste de la mort, qui est vécue comme un processus biologique. Et, par le truchement de l’école, il est imprégné des croyances culturelles et religieuses de la société dans laquelle il grandit.

Comment se comporter avec lui ?

Encore une fois, si nous voulons l’aider, nous avons à accueillir ses réactions émotionnelles, le plus sobrement possible. Chaque jeune réagira de façon personnelle à la mort d’un parent, d’un frère ou d’un proche.

A l’adolescence, qui est un âge de remise en question, beaucoup en viendront à douter et ils remettront en cause le contenu des enseignements religieux auxquels ils auront été soumis, et ce n’est que plus tard qu’ils se forgeront leurs propres croyances. Dans cette période trou­blée de la vie, l’amour et l’amitié (ce qu’avec pudeur on appelle aujourd’hui la solidarité humaine) sont certainement des valeurs qui, quand elles sont réellement vécues, vont aider l’adolescent à surmonter les sentiments de détresse et d’aliénation qu’il peut ressentir à l’occasion d’une perte.

Nous pouvons garder présent à l’esprit une vérité : dans un moment de deuil, les jeunes ont besoin de l’écoute, de la bienveillance et de la compréhension inconditionnelle des gens qui les aiment, et c’est sur cette base qu’ils oseront s’ouvrir, partager, plutôt que se murer dans un silence buté ou une feinte indifférence.

© 2004 Renaud PERRONNET Tous droits réservés.


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Monique

Bonjour, je viens de perdre ma fille 30 ans d’un cancer. Elle était maman d’une petite fille de 19 mois. Bien sur il n’est pas encore question d’explications, je souhaite juste qu’elle ne l’oublie pas et je ferais tout pour ça. Mais son absence va être perturbante, elles étaient très fusionnelles. Nous lisons beaucoup toutes les 2, il y a t-il des livres qui sont adaptés à une petite fille de bientôt 2 ans ? je n’aime pas les images telles “elle est partie au ciel”, elle “dort” .. je déteste le mensonge et je souhaite trouver des mots simples.… Lire la suite »

Delphine

Bonjour , mon papa est décédé il y a presque 5 ans . Ma fille avait a ce moment 23 mois . Aujourdhui elle dit bcp que son papy lui manque . Mon ex mari lui dit d arreter d en parler car elle la jamais connu . Et moi je lui dit que si elle veut en parler on peut le faire . Mais comment faire pour qu elle y pense moins ?

Delphine

Bonjour je vous remercie de votre réponse effectivement elle a 6 ans, elle parle de son papy avec tristesse cela arrive souvent le soir au moment du coucher elle dit qu’il lui manque en pleurant. Je lui parle de lui avec calme j essaie de la rassurer . Cela n est pas tjs facile mais j arrive a ne plus pleurer en lui parlant . Nous avons une relation très complice très proche . En tout cas je vous remercie bcp pour votre réponse. Je vous souhaite mes meilleurs voeux pour 2019 .

Leroux

Bonjour Mon fils de 10 ans est très angoissé par la mort. Il vient me voir régulièrement en pleur me disant qu il ne veut pas mourir…Ils ne veut pas que l’on meurt nous non plus…De plus il peut aussi pleurer sur la mort d un animal, des juifs pendant la guerre. Apparemment il a peur de ne plus rien faire une fois mort, de ne plus nous voir et qu il soit oublié une fois la fin de l’humanité. ..Il commence à s’imaginer un royaume où l’on se retrouverait tous une fois mort. Il voit un pedopsychiatre pour ce… Lire la suite »

Marilyne

Bonjour Je suis une mamie qui vient de perdre sa fille de 33 ans lors de l accouchement de son 3 eme enfant. Elle laisse un papa avec 3 enfants 7 ans 5 ans et le bébé de 2 mois qui va avoir des séquelles moteur voir plus…. Les 2 grands sont suivis pat un pédopsychiatre, ce qui m inquiete énormément c’est le fait que la petite de 7 ans ne parle absolument pas de sa maman et refuse d en parler de voir des photos Et va jusqu’à dire a son petit frère de ne pas en parler Merci… Lire la suite »

jules

Bonsoir mon fils de 6 ans a quelques angoisses de temps à autre sur la mort (nous en avons déjà parlé c est l’âge. ..)mais surtout sur le fait que je puisse mourrir avant lui
je lui explique que ç est dans le ordre des choses mais que des fois cela se passe autrement…mais il reviens que même la dessus donc ma réponse ne lui suffit pas et vous pouvez m aider ou c’est une réel angoisse et nous devons consulter?
Merci de votre reponse

couton

Bonjour,
Ma soeur à perdu son bébé de 12 jours en mars de cette année, notre fils (3ans 3 mois) demande après lui encore aujourd’hui… nous lui avons dit qu’il était parti dans le ciel… mais il ne comprends pas.
Il nous a demandé un grand bâton pour le récupérer dans le ciel… Comment pouvons-nous lui expliquer qu’il ne reviendra pas? Merci

nawal

bonsoir je suis directrice d un centre de 80 enfants aux besoins spécifiques noud venons de perdre un de nos professeur qui les accompagner depuis plus de 20 ans. Mes enfants de 7 ans jusqu au 25 ans ont exprimer leur detresse poser enormement de questions. .. bcp d entre eux s exprime par dessins mots lettres… quils ont avec un professeur d art exposer sur un tableau. .. d autres educateurs n ont pas accepter le fait quil puissr voir cela tous les jours leur rappelant la perte douleur etc… je me demander vis a vis des enfants est… Lire la suite »

BERTRAND

Ma petite fille, qui a maintenant bientôt 5 ans, m’interroge sur la mort, alors qu’elle le fait peu ou pas avec ses parents. Vers 2 ans 1/2, elle a énoncé qu’elle allait grandir, devenir plus grande que maman. Elle s’est tourné vers moi “Et toi, Mamie?” Et elle a enchaîné “tu vas devenir toute petite et on ne te verra plus”. J’ai adoré cette façon de voir les choses. Grandissant, ses questions sont plus précises, et l’une d’elles m’a prise au dépourvu : “mais où ils sont les yeux puisqu’on devient un squelette?” Notre discussion a été interrompue par l’arrivée… Lire la suite »

BOYER

Bonjour,
Mon mari est parti rejoindre les étoiles le 21 juillet 2017. Mon dernier petit-fils qui va bientôt avoir 7 ans est devenu très agité, très capricieux depuis le départ de son papi, c’est un peu difficile à gérer. Quels sont vos conseils pour gérer cette situation s’il vous plaît ?
Le grand (12 ans) lui ne dit rien, et ne veut pas en parler. Quant à ma petite-fille qui était la princesse de son grand-père a bien compris mais dit qu’il est toujours avec nous.
Merci pour vos conseils
Jacqueline

marchand

bonjour , voilà !!! mon petit fils de 3 ans vient de perdre sa maman d’une longue maladie et surtout tres douloureuse . comment lui dire qu’il ne là revera plus quand autour de lui (creche ) les enfants appel leur mere !!!

Catherine

Bonjour, J’ai une fille de 8 ans. Je ne lui ai toujours pas dit que le papa d’un de ses camarades de classe est décédé le 17 juillet à 42 ans d’un infarctus. Je ne sais pas si je dois le faire ou pas. Car l’années derniere, ma fille a sombré dans un cycle d’angoisses, nous. Ayant mené chez un pédo psychiatre pour un an, suite au décès de notre voisin. Cela s’est traduit par des crises d’angoisse intenses, diurnes et nocturnes, des tocs et une phobie scolaire, difficultés d’alimentation, phobie des microbes, etc. Autant vous dire que j’angoisse moi… Lire la suite »

Gaucham

Bonjour, Un camarade très proche de ma fille de 9 ans est atteint d’une tumeur cérébrale. Elle me l’a annoncé, en pleurant et en m’expliquant que son camarade avait la même maladie que son arrière grand-père, qu’elle n’a pas connu, car décédé d’un cancer.ma fille étant inconsolable et sans connaître la gravité de la maladie, je lui ai dit que tous les cancers n’étaient pas les mêmes et que les médecins mettaient tout en place pour le guérir. J’ai rajouté que la médecine avait fait beaucoup de progrès et qu’aujourd’hui on soignait beaucoup de cancers. Absent de l’école pendant deux… Lire la suite »

Gaucham

Je vous remercie pour vos conseils. Je vais continuer de l’entourer de tout mon amour. Si je la vois trop malheureuse, je la ferai suivre chez un professionnel.
Votre site est formidable. J’ai également beaucoup appris dans la partie “la vie n’est pas injuste, elle est cruelle.
Merci beaucoup.

Maury

Ma petite fille craint la séparation. Elle voudrait etre rassuree sur le fait qu apres la mort on retrouve sa famille.
C est son souhait.
Comment la rassurer
Paradis purgatoire. ..
Elle a peur de se retrouver seule.
Elle a 11 ans..un frere et des parents tous tres aimants..c est surprenant.

raphael

Bonsoir, tout d’abord bravo pour vos conseils, je trouve que c’est tres noble ce que vous faites. Il y a un mois un eleve de la classe de ma fille de 4 ans a perdu la vie. ( une voiture est impliquee mais j’en sais pas plus). Ce n’etait pas son meilleur ami mais elle le connaissait bien. Nous sommes alles a l’eglise le jour ou l’instit en a parle aux eleves. Et ma fille me demande ou est le petit gars? Hier quand on jouait, je faisais le mort ( mauvaise idee) et la maman rentre dans la chambre… Lire la suite »

Do

Bonjour, Le père de mes filles de 11 et 13 ans s’est suicidé il y a bientôt 1 an. Nous étions séparés. Elles ont assisté à la cérémonie et l’incinération. On ne leur a pas caché les faits et elles sont assez matures pour comprendre qu’il ne viendra plus. Il n’a pas laissé de mot. Je les entoure du mieux que je peux. Elles ont été toutes deux suivies psychologiquement et commencent doucement à se remettre. Mais à l’approche du triste anniversaire, mon aînée se culpabilise et estime ne pas avoir fait assez pour empécher ce qui est arrivé. Elle… Lire la suite »

Do

Merci pour votre réponse. Cela me rassure de savoir que je suis sur la bonne voie avec elle.
Mon amour pour mes filles est inconditionnel (mais pas fusionnel) et cet événement douloureux nous a fait comprendre l’importance de se confier, de se câliner, de laisser à l’autre son intimité et la liberté de penser autrement. Elles ont compris que la vie peut être courte et que les priorités ne sont pas toujours celles que l’on croit. J’ai des filles formidables mais elles entrent maintenant à l’âge où il devient plus difficile de se parler de soi. Patience…

Marie

Bonjour, je suis maman de 2 enfants: Emma 4 ans et Enzo 2 ans. Nous avons appris début juin qu’Enzo était atteint d’un cancer. Tout a été très vite: fin juillet le cancer a atteint les méninges et on a appris début septembre qu’il n’y avait plus aucune guérison possible et que d’après les médecins “ça va aller assez vite”. Tout cela est déja très dur et dévastant à vivre pour moi en tant que mère mais je pense surtout à ma fille, grande soeur de seulement 4 ans. Je réclame depuis fin juillet un suivi psy qui tarde à… Lire la suite »

Marie

Merci beaucoup

herminie

Je suis directrice d’une école, j’ai un petit enfant de 3 ans qui est mort dans une école maternelle où je travaille. Comment annoncer aux camarades de la classe son décès ?

Yves

Voilà, c’est fait …. Tristesse et pleurs partagés, déplacement jusqu’à la tombe du défunt, réponses aux questionnements divers et apaisement des craintes.
Merci pour vos conseils qui m’ont aidés à franchir le pas.

Cordialement,

Yves

Yves

Bonsoir, Il y a quelques semaines de ça, j’ai été témoin du meurtre de mon voisin. Sa femme serait impliquée dans cette sordide histoire et a donc été incarcérée. Ma fille, âgée de 4 ans et demi, appréciait ce couple et leurs enfants et je n’ai pas encore eu le courage de lui apprendre le décès. Avec les beaux jours qui reviennent, jouant plus dehors, ma fille va bientôt réaliser que la maison d’à côté n’est plus habitée …. alors qu’elle croise encore parfois les enfants de nos voisins. Une question en amenant une autre, je serai bientôt dans l’obligation… Lire la suite »

Yves

Alors, quels devraient être les mots à employer ?
Le voisin est mort parce que sa femme ne l’aimait plus et qu’elle a “demandé” à son amant de l’éliminer ?
Parce que la police n’a pas su intervenir assez rapidement ?
Quelles idées s’ancreraient dans la tête de ma fille ? Pour mettre fin à une histoire d’amour, à un mariage, il faut éliminer le conjoint ? Rien ne sert d’appeler la police puisqu’elle ne pourra que constater les dégâts ?
Effectivement, les responsables sont en prison mais à quel prix ….

Pierre

Bonjour, Dire, parler de la mort à ses enfants même de façon maladroite est toujours préférable au mutisme. Avec mon frère jumeau nous étions les cinquième et sixième d’une fratrie de six. Nous étions les petits derniers de la fratrie. A l’âge de seize ans mon frère jumeau est décédé brutalement au cours d’un accident. Je dis accident, mais en fait sa mort demeure toujours pour moi une énigme, même si je préfère penser qu’il s’agit d’un accident. Après sa mort son prénom n’a plus jamais été prononcé dans ma famille. Il y a deux ans j’ai appris par ma… Lire la suite »

Pierre

Quel lapsus j’ai commis dans mon message ci-dessus !!!
Dans le dernier paragraphe de ce message je voulais écrire : “dans ces cas-là il ne faut pas que les parents, voire la famille entière hésite à se rendre chez un psy…”
Au lieu de cela j’ai écris le contraire ! Je laisse le soin aux contributeurs freudiens de ce site de trouver une réponse !

Mille excuses pour ce lapsus et encore merci 🙂

Eugenie

Bonsoir, mon mari est atteint d’un cancer à un stade très avancé, nous gardons espoir mais les pronostics sont épouvantables. On a été honnête avec ma fille de 3 ans et demi depuis le début, en lui parlant avec des mots simples. Que son papa avait une maladie très méchante et qu’il se bagarrait mais qu’on est inquiets car c’est dangereux. Plus le temps passe et plus son état se dégrade et plus je trouve dur de trouver des mots.

Eugenie

Merci beaucoup.

Auber Françoise

Ma petite fille vient tout juste d’avoir 2 ans mon mari, (son papy), est DCD le 2 fevrier et je ne sais pas comment lui expliquer… il lui arrive souvent de l’appeler je ne sais pas quels mots nous devons lui dire. Merci de nous aider.

stephanie

bonsoir, ma fille de 7 ans et mon fils de 5 ans ont perdu leur papa il y a 1an et leur arriére grand pére 2 mois aprés. ma fille n’accepte toujours pas leur mort et me demande tout le temps quand elle va les revoir. je leur ai dit que leur papa et leur arriére grand pére étaient parti au ciel. ma fille a du mal à travailler a l’ecole car elle pense toujours à eux. elle leur ecris et leur fait des dessins. je ne sais plus comment l’aider à accepter. je la laisse parler et l’ecoute, mais… Lire la suite »

Sophie

Bonjour et merci beaucoup pour votre site et vos conseils toujours très justes. Voilà mon problème. Mon conjoint a perdu sa maman d’un cancer lorsqu’il avait 20 ans. Il ne m’en parle jamais ou très rarement. Or notre fille de 3 ans et demi m’a demandé récemment pourquoi son papa n’avait pas de maman. Prise de cours, je lui ai répondu qu’il en avait eu une mais qu’elle avait été très malade et qu’elle était monter au ciel mais qu’elle veillait sur nous depuis les nuages. Je n’en ai pas parlé à mon conjoint car je ne sais pas si… Lire la suite »

Marie P

Bonjour dans une semaine nous allons voir de la famille et aller sur la tombe de la mere de mon conjoint décédée il y a dix ans. Nous allons amener notre fille de 2ans1/2 (elle parle très bien)et nous ne savons pas comment lui expliquer la mort de sa grand mere qu’elle n’a jamais vu mais qui est très presente dans notre vie. Elle a vu des photos mais quand elle me demande ou elle est je ne sais pas quoi répondre et je ne veux pas lui dire qu’elle est au ciel. Est ce que je dois lui expliquer… Lire la suite »

audrey

Bonjour,

La mère de mon mari vient de se suicider (par arme à feu). J’ai 2 enfants de 6 ans 1/2 et 3 ans et je ne sais pas quoi leur dire. Bien entendu, je compte leur annoncer la mort de leur grand-mère avec qui ils avaient un lien fort mais est-il nécessaire d’expliquer les circonstances et surtout de quelle manière? Nous-mêmes, adultes, avons beaucoup de mal à comprendre ce geste alors comment l’expliquer?
Merci d’avance pour vos conseils
Audrey

Aragog

Martine, je pense sincèrement que vous êtes quelqu’un de très intelligent. Votre commentaire ainsi que cet article ont été d’une grande utilité, je vous en remercie.

Martine

La Bulle de Savon Mes petits enfants s’interrogent sur la mort et adorent jouer avec les bulles de Savon. Je leur explique que nous, humains , nous sommes un peu comme cette bulle de savon, et que un jour nous partirons , comme la bulle de savon, car nous ne sommes pas éternels, comme la bulle de savon, et je m’amuse avec eux, chacun souffle dans son petit jouet en plastique à fabriquer de jolies bulles de savon, je souris, je ris , je joue avec eux, tout en parlant des sujets graves de la vie. Mais Mamie! si tu… Lire la suite »