Acharnement thérapeutique, euthanasie ou soins palliatifs ?

  • Pour y voir plus clair…
  • Trois définitions essentielles.
  • Le droit de chacun aux soins palliatifs.
  • La nécessaire formation des soignants.
  • Les risques de l’acharnement.
  • Où en est la loi ?
  • Une objection qui ne tient pas.
  • La position des religions.

Dans le domaine – très sensible – de la fin de vie, dans le domaine de la mort – taboue et sujette à la désinformation – les mots sont remplis de pièges, ce qui alimente les passions et rend le débat difficile.

C’est pourquoi nous allons commencer par trois définitions essentielles :

ACHARNEMENT THERAPEUTIQUE : Attitude qui consiste à “poursuivre une thérapeutique lourde à visée curative, qui n’aurait comme objet que de prolonger la vie sans tenir compte de sa qualité, alors qu’il n’existe aucun espoir raisonnable d’obtenir une amélioration de l’état du malade.(1)”

EUTHANASIE : Étymologiquement, ce mot créé par le moine érudit Roger Bacon au 13ème siècle, à partir du grec eu (bien) et thanatos (mort), signifie “mort douce et sans souffrance”, c’est-à-dire “aération de la chambre, attention portée à la position du malade dans son lit, présence des proches, abstention de tout recours inutile à la chirurgie et traitements symptomatiques et palliatifs.(2)” Ce mot signifiait donc au 13ème siècle ce que nous entendons aujourd’hui par soins palliatifs.

De nos jours, ce mot désigne l’acte qui consiste à mettre délibérément et rapidement fin à une vie pour mettre fin à une souffrance. Il signifie donc donner la mort et est assimilé à un homicide.

SOINS PALLIATIFS : Ce sont des “soins actifs dans une approche globale de la personne en phase évoluée ou terminale d’une maladie potentiellement mortelle.(1)” Il s’agit de l’art d’alléger les souffrances du mourant en l’accompagnant et en prenant – au besoin et dans certaines conditions – la décision d’arrêter des traitements devenus inutiles et dérisoires (arrêt thérapeutique).

Se mettre d’accord sur ces définitions, c’est se donner les moyens de comprendre les propos de Marie de Hennezel (3) :

“Arrêter un traitement ou administrer à hautes doses des antalgiques ou des sédatifs dans l’intention de soulager, même au risque d’écourter la vie, ce n’est pas de l’euthanasie.”

Les soins palliatifs ont pour objectif d’accompagner la personne jusqu’à la mort dans des conditions qui préservent sa dignité (lutte contre la douleur, soutien psychologique du malade et de sa famille) sans accélérer nécessairement le processus.

Pour la Société des Réanimateurs, arrêter un respirateur artificiel qui envoie l’air dans les poumons du malade ou en diminuer le flux est un geste qui ne relève pas de l’euthanasie mais de l’arrêt des soins actifs lorsque la fin est inéluctable. Ce geste doit être accompagné d’un traitement antalgique afin que le malade ne ressente pas l’étouffement. On voit que permettre de mourir n’est pas donner la mort.

La réalité des pratiques des services de réanimation, selon une étude récente(4), estime à 50% les décès dus à un arrêt des machines, donc à une intervention des médecins.

Une position différente :

Les partisans de l’euthanasie (qui souhaitent choisir l’heure de leur mort afin d’éviter toute déchéance) assimilent cela à une “euthanasie passive” qui, pour eux, relève de la même démarche qu’une injection létale (“euthanasie active”. (4))

Dans ce contexte, nous devons savoir qu’environ 90% des demandes d’euthanasie disparaissent si les malades en fin de vie peuvent se sentir moins seuls (soutien psychologique) et se trouver soulagés de leurs souffrances (anti-douleur.)

Ainsi Monsieur M., hospitalisé pour insuffisance respiratoire a-t-il été placé pendant 45 jours sous respirateur artificiel. Isabelle, infirmière(4), se souvient : “Quand il est arrivé, il nous demandait de tout arrêter, il n’y croyait plus et voulait mourir. On l’a soutenu à fond, et, aujourd’hui, le résultat est là, il est ressuscité, on se dit que cela en valait la peine.” Monsieur M. peut aujourd’hui se passer du respirateur artificiel, il s’asseoit dans son lit, écoute la petite radio apportée par sa femme et joue aux dames avec son fils aux heures de visite.

Le droit aux soins palliatifs et la nécessaire formation des soignants :

Le 9 juin 1999, le Parlement français a voté à l’unanimité, une loi sur le droit d’accès pour tous aux soins palliatifs. Les soignants sont donc les premiers à devoir mieux respecter les droits des malades, grâce à leur capacité de discernement, basé sur leurs qualités d’écoute et de cœur.

Ils ont besoin d’apprendre à parler avec les mourants de leurs craintes et de leurs désirs, sans avoir peur de leur propre impuissance. Car tant qu’ils considéreront la mort comme un échec, ils n’oseront pas en parler, et à l’inverse, quand la mort leur apparaîtra comme normale et naturelle, ils oseront donner au mourant “la permission de mourir.”

“Former les soignants, ce n’est pas leur donner des recettes, ni apporter des réponses toutes faites, mais leur permettre de sortir du déni, du silence, de l’illusion de maîtrise et de toute-puissance dans laquelle leur formation initiale et l’attitude de notre société les cantonne. Il faut leur offrir la possibilité de parler de ce qu’ils vivent, de ce qui les touche, de ce qui les émeut, de leur propre conception de la mort, de leurs difficultés face aux patients. Ainsi découvrent-ils qu’ils ne sont pas seuls à se sentir mal à l’aise ou déroutés. Ils ont souvent une expérience et une connaissance inestimable de ce que vit le patient. Quand on leur donne l’occasion d’en parler, ils réalisent qu’ils savent plus de choses qu’ils ne l’imaginent. Ils ont du cœur, de l’intuition et du bon sens. C’est le rôle des groupes de soutien que de permettre l’expression de ces qualités mais aussi d’inviter chacun à discerner ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire” , rappelle Marie de Hennezel (3).

Les risques de l’acharnement thérapeutique :

L’inhumanité commence là où les règles institutionnelles des établissements de santé priment sur le besoin des personnes. Ainsi le professeur Bernard Glorion, président du conseil de l’ordre des médecins, dans un entretien à Marie de Hennezel(5) plaide-t-il coupable : “les médecins ont failli dans leur devoir d’accompagnement. La médecine performante de cette fin de siècle a fini par oublier l’homme.”

Ainsi, Alain, aide-soignant (4), l’exprime-t-il : “Nous sommes au contact direct du malade, nous le portons, le lavons, nous voyons son corps se dégrader petit à petit. On sent quand il est à bout, et lorsqu’on nous demande de continuer encore les examens, les prélèvements, on se dit parfois que ce n’est pas humain.”

Un autre chef de service (4) d’un service de réanimation s’exprime avec beaucoup de lucidité :

“Compte tenu de la puissance des moyens dont nous disposons, nous pouvons maintenir en vie des patients pendant des semaines, et c’est ce que nous faisions avant. Aujourd’hui les choses ont évolué. Ce qui nous apparaissait hier comme un échec, aujourd’hui, nous l’appelons fin de vie. Il ne s’agit pas d’un abandon. Nous continuons à soigner notre patient, à lui assurer une vie décente, à lui éviter les escarres et la douleur. On passe d’une attitude curative à une attitude palliative. On accepte qu’il meure, tout simplement. Le problème, c’est que, pour le moment, on peut nous traîner en justice, car rien ne nous protège dans la loi.”

Et justement, où en est la loi ?

Les mentalités ayant évolué, elle se doit de changer, observons les propos de la proposition de loi(6) sur la fin de vie, qui complète les articles 37 et 38 du code de la déontologie médicale et le code de la santé publique pour renforcer les droits des malades, et sécuriser la situation juridique des professionnels de santé :

Du point de vue des droits des malades :

  • Si le malade est conscient et en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, il peut décider une limitation ou un arrêt des soins. Le médecin (après l’avoir informé des conséquences de son choix) doit respecter sa volonté en lui dispensant des soins palliatifs.
  • Si le malade est conscient mais n’est pas en phase terminale, il peut refuser l’alimentation artificielle. Pour que sa demande soit prise en compte, il devra préalablement rencontrer plusieurs médecins qui auront tenté de le convaincre du traitement.
  • Si le malade est inconscient, les décisions de limitation ou d’arrêt des traitements ne peuvent être prises en compte que dans le cas de procédures collégiales (avec consultation de la famille, d’un proche ou de personnes de confiance.) Seules les directives anticipées rédigées par le patient moins de trois ans avant son état d’inconscience seront prises en compte.

Du point de vue de l’organisation des soins :

  • Dans chaque grand service de soins palliatifs, un médecin référent est nommé afin de permettre au malade dont l’arrêt des soins a été décidé, de bénéficier d’une prise en charge adaptée (notamment de la douleur.)

Du point de vue de la protection des médecins :

  • Le médecin ne sera plus pénalement responsable d’un arrêt des soins actifs (contrairement à celui qui s’en affranchit) s’il satisfait aux obligations de transparence et de collégialité.

Ainsi, Marie de Hennezel (4) commente-t-elle la proposition de loi : ce texte “renforce le droit des malades et permet aux médecins d’accepter le refus de soins de son patient sans courir le risque d’un procès pour non-assistance à personne en danger, comme c’était le cas jusqu’à présent. Y compris lorsque le malade n’est pas en fin de vie comme Vincent Humbert (7). Dorénavant, chacun pourra refuser la ventilation ou l’alimentation artificielle, tout en recevant les antalgiques nécessaires pour ne pas en souffrir. Ceux qui dénoncent la cruauté d’une telle mort oublient qu’injecter un produit mortel comme le chlorure de potassium fait beaucoup souffrir, même si la mort est plus immédiate.”

Une objection qui ne tient pas :

Dans ce contexte, un médecin (4) estime que la distinction entre limitation des traitements et euthanasie est très théorique : “Le résultat est le même lorsque tu arrêtes un respirateur ou que tu injectes du chlorure de potassium.” Un de ses collègues lui répond : “Peut-être, mais toi, tu n’as pas commis le même acte.”

Nous pouvons donc tout à fait comprendre que beaucoup de médecins refusent le terme ambigu “d’euthanasie passive”, pour préférer celui d’arrêt thérapeutique, car laisser mourir n’a rien à voir avec donner la mort.

Une infirmière (4) se souvient de son premier stage, dix-huit ans plus tôt : le médecin avait laissé une prescription, “c’était un cocktail mortel, mais moi, je n’en savais rien, j’ai fait l’injection prescrite en croyant qu’il s’agissait d’antalgiques. Je n’ai compris qu’après, c’était horrible, c’est moi qui l’avais tué.”

Au-delà des débats passionnés :

Par delà les tabous et la passion avec laquelle les débats sur l’acharnement thérapeutique sont animés, il est toujours difficile pour les êtres humains d’accepter que les choses non satisfaisantes perdurent :

  • C’est ainsi qu’ils mettent – justement – tout en œuvre pour qu’elles puissent devenir satisfaisantes. Dans ce contexte, le professeur Didier Dreyfus(8) rappelle : “80% de nos malades sont sauvés grâce aux moyens que nous mettons à leur disposition. Sans nous, ils ne seraient plus là, ne l’oublions pas.”
  • Mais cette difficulté est aussi un écueil car ils peuvent s’y perdre, comme l’exprime ce médecin réanimateur (4) en colère qui se penche sur le dossier de cet homme de 89 ans, arrivé transféré directement du service de chirurgie, allongé sur le dos, inconscient, et qui respire au rythme de la machine : “Pourquoi ne l’a-t-on pas laissé mourir en chirurgie sans l’intuber ? Cet homme n’a plus d’intestin grêle et ne pourra plus jamais manger normalement. Il a besoin d’une machine pour l’aider à respirer. Il va vivre pendant des mois à l’hôpital, dans un environnement agressif. Lui a-t-on vraiment rendu service en le réanimant quand il a fait une détresse respiratoire ? Lors d’une première hospitalisation, nous avions inscrit dans son dossier que nous ne voulions plus le reprendre en réanimation. Nous sommes mis devant le fait accompli.”

Il n’est pas rare que, dans ce contexte, des médecins démissionnent ou changent de spécialité, comme celui-ci (4) qui quitte la réanimation pour se réorienter vers l’anesthésie et qui préfère parler d’escalade plutôt que d’acharnement : l’escalade “commence souvent ailleurs qu’ici, dans un autre service, à la maison de retraite ou au domicile du malade, quand le Samu est appelé pour une détresse respiratoire et se trouve quasi obligé de d’intuber sur place. C’est difficile de jeter la pierre à qui que ce soit, car il faut prendre une décision rapide. Mais franchement, je ne voudrais pas qu’on impose à mes grands-parents ce que l’on fait endurer à certaines personnes âgées aujourd’hui.”

Pour terminer, voyons comment les différentes religions voient le problème :

Les protestants comme les bouddhistes sont les plus nuancés, qui ne condamnent pas l’arrêt thérapeutique et laissent une ouverture en fonction des situations individuelles.

  • “Accéder à certaines demandes de fin de vie se situe dans le prolongement des soins palliatifs, la mort n’est pas un échec”, nuance Jean-François Collange, professeur d’éthique à la faculté de théologie protestante de Strasbourg et également membre du CCNE.
  • “Si l’amour s’exprime par rapport au bonheur de l’autre, la compassion, elle, s’exprime par le souhait de voir l’autre libéré de la souffrance”, précise Didier Chevassut, bouddhiste et médecin à la consultation de la souffrance à l’hôpital Nord de Marseille.

Le 30 novembre 2004, à la quasi unanimité, la proposition de loi qui définit un droit au “laisser mourir” sans légaliser l’euthanasie, a été votée par le Parlement français. Elle prévoit que les traitements ne doivent pas être poursuivis “par une obstination déraisonnable”, expression préférée à celle d’acharnement thérapeutique. Elle stipule qu’une personne en phase terminale peut décider “de limiter ou d’arrêter tout traitement” et autorise l’administration de médicaments anti-douleurs, même s’ils accélèrent le décès.

Notes :

(1) Charte des soins palliatifs et de l’accompagnement, énoncée en 1984 et mise à jour en 1993.

(2) Patrick Verspieren, Face à celui qui meurt, Éditions Desclée de Brouwer, cité par Marie de Hennezel dans “Nous ne nous sommes pas dit au revoir”, Éditions Robert Laffont.

(3) Marie de Hennezel, psychologue et psychothérapeute, a travaillé plus de 10 ans au sein d’une équipe de soins palliatifs à Paris. Elle donne des conférences et participe à des séminaires de formation à l’accompagnement de la fin de la vie. En octobre 2003, le Ministre de la Santé, Monsieur Jean-François Mattéi, lui a confié la mission d’établir un rapport sur “la fin de vie et l’accompagnement” que vous trouverez ICI. Elle est l’auteur de “La Mort intime” aux Éditions Robert Laffont et de “Nous ne nous sommes pas dit au revoir”, d’où est extraite cette citation.

(4) La Vie n° 3091, du 25 novembre 2004, reportage sur une équipe du service de réanimation de l’hôpital Louis-Mourier à Colombes (Hauts-de-Seine.)

(5) Entretien du 29 mars 1999, cité par Marie de Hennezel dans “Nous ne nous sommes pas dit au revoir”, Éditions Robert Laffont.

(5) Proposition de loi relative au droit des malades et à la fin de vie sur le site de l’Assemblée Nationale.

(7) Vincent Humbert, jeune tétraplégique muet, qui ne parvenait pas à bouger plus qu’un seul doigt de la main. En décembre 2002, il a écrit une lette au Président de la République, lui sollicitant le droit de mourir. Quelques temps plus tard, Marie Humbert, sa mère, lui a injecté une dose de barbituriques. Plutôt que de le laisser “s’étouffer peu à peu” après avoir débranché la machine qui l’aidait à respirer, le Dr Chaussoy a explique avoir jugé qu’il était de son “devoir de médecin” de “l’aider” à mourir comme il l’avait réclamé. Il mourra le 26 septembre 2003, deux jours après son admission en réanimation dans son service, au Centre héliomarin de Berck-sur-Mer.

(8) Entretien avec le professeur Didier Dreyfuss, La Vie n° 3091 du 25 novembre 2004.

© 2004 Renaud PERRONNET Tous droits réservés.


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42 Commentaires
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Julie

Bonjour à tous, Merci pour ces très beaux témoignages et ce blog très instructif. Quel est le point commun entre un orgue, une figue et l’acharnement thérapeutique? Et si l’obstination déraisonnable était la barbarie moderne? Je suis médecin, je travail en réanimation, au coeur de l’acharnement thérapeutique. On y soulage les patients mais ils souffrent aussi. Ils y a des vraies victoires, et aussi des échecs et il faut savoir les reconnaitre et laisser mourir les gens si on ne peut pas les guerrir. Ca implique tout le monde, les patients, les médecins, les proches, la société. On n’est pas… Lire la suite »

astruc

mon concubin est en réanimation suite a l’ablation de la vessie. Sur le plan chirurgicale il n’y a pas de problème. Il a une infection pulmonaire et donc une insuffisance respiratoire. en réanimation depuis 15 jours, il est hémiplégique suite a des AVC antérieurs (fin février), je le gardais a la maison avec l’aide des soins infirmiers etc.. Il me demande toujours de rentrer a la maison. aujourd’hui il a de plus en plus de mal a respirer, il lutte contre le masque, contre l’aspiration qu’on lui pratique etc enfin les infirmières ont beaucoup de mal a faire leur acte… Lire la suite »

Stella

MA COLLERE ET GRANDE ET TRISTE CE DIMANCHE SOIR Je viens Ver vous pour vous faire partager ceux où mon père vit depuis six mois environ. Suite à une erreur médicale d’un médecin traitant, il a perdu un rein ensuite le seul rein qui lui rester c’est affaibli 15 ans plus tard, ensuite il a eu le change d’être greffé 6 ans plus tard son greffon a tenu 6 ans après le rejet du greffon Il a dû recommencer les dialyses, il y a deux ans les médecins lui ont trouvé un cancer du larynx, il ont subi des radiothérapies,… Lire la suite »

belaziz

bonsoir ma mere agé de 58 ans est en soin intensif reanimaton depuis 1mois et 6 jours avec une concience minimale une activiter cerebrale mas sous assistance respiratoire le medecin nous a vu pour nous informer que il ne ferais plus de soin et lu admisterai de la morphine et un sedatif nous nous battons po afirmer que mm avec sa concience minimale elle nous enten car elle a eu des reaction avc nous preuve filmer et montrer au medecin que peut ton faire iour qu il la gade dans cette etat et qu il ne mette pas fin a… Lire la suite »

Nicolas

Bonsoir,
J’espère de tout coeur que vous trouverez un recours face à cette décision qui devrait, je pense, être prise avec l’accord de la personne principalement interessée, ou à défaut, de sa famille ou d’une personne de confiance qu’elle aurait désignée, bref ici, d’au moins vous.
“Mettre fin à une vie”, ou “laisser partir en paix” en arrêtant les soins, c’est une question de point de vu très subjectif et ce ne devrait pas être au médecin d’imposer sont point de vu.
Bref, j’espère que la loi sera de votre coté.
Je souhaite très sincèrement bien du courage.

Claude Dupouy

L’euthanasie est un suicide, un malade a aussi besoin d’une aide psychologique pour supporter sa maladie, même quand l’espoir de guérison est minime. Le but recherché c’est vivre le plus longtemps possible…après ???
Rééducateur à la retraite à La Rochelle 17000

Sylvie

l’euthanasie est un moyen d’aider un patient de mourir dignement s’il n’y a plus aucun espoir d’amélioration. essayez donc de vous mettre à la place d’un malade qui ne peut plus rien faire, ni parler, ni bouger, ni manger et est entièrement dépendant. Mon père à été malade pendant plus de 2 mois, il était à l’hopital – il n’a plus voulu de soins car cela n’aurait fait que retarder sa mort pas l’éviter -. il était certain qu’il ne guérirait plus. sa vie aurait été rattachée à un incubateur, un infirmier ou une infirmière jour et nuit, pomper les… Lire la suite »

delaye

Je pense qu’il faut arrêter les traitements lorsque le malade souffre et demande à mourir. Lui seul peut évaluer sa douleur. Les médecins doivent continuer à soigner que si il y a un résultat et une guérison certaine. Mon oncle s’est suicidé après quinze ans de cancer, pourtant il avait demandé au médecin de soulager sa douleur. 15 ans de cancer c’est beaucoup pour un être humain. A côté de cela des gens meurent faute de soin pour des maladie qui peuvent être facilement soignée si c’est pris à temps. Certains médecins doivent être plus objectifs tout simplement.

Guillaume

Le mot “artificiel” signifie : “Qui se fait par art, qui n’est pas naturel.” Le maintien artificiel de la vie, n’es ce pas le maintien de la vie par des outils médicaux ? Toute la médecine est artificielle non ? En découvrant cette loi j’ai eu l’impression qu’on souhaitais imposer une certaine limite à partir de laquelle le médecin ne devrait plus essayer de nous soigner, au nom d’une dignité imposé. Il revient bien à chacun, je pense, de décider quel type de traitement il veut recevoir. Je ne pense pas que l’attitude qui consiste à poursuivre une thérapeutique lourde… Lire la suite »

patricia

bravo guillaume, vous avez tout compris. Rester positif, je pense que celui qui demande la mort est en dépression, il faut avant tout l’aider à accepter de vivre. la mort n’apporte rien ont dit le mal de vivre, le mal de la mort, connait pas. D’ailleurs personne ne sait. Mais la vie oui!
Qui peut dire qu’il regrette après être mort de l’être?.
Parce que la médecine est impuissante elle tue ses malades?
Trop fatigué de chercher? pas assez payer? pas assez de renommée?

Guillaume

La citation est bien à propos et induit bien le fait que je ne comprend pas pourquoi le médecin ne devrait pas oeuvrer pour le maintien artificiel de la vie puisque son rôle n’est pas de supprimer la mort (puisque “tu meurs de ce que tu es vivant”) mais d’utiliser des “artifices” pour qu’elle dure. Je comprend bien des fois, en fin de vie, on ne peu pas espérer guérir, mais dans ce cas, la seule chose qu’on puisse demander à son médecin , n’es ce pas précisément ce “le seul maintien artificiel de la vie” ? Je comprend que… Lire la suite »

Guillaume

Bonjour,
je voudrais savoir si malgrès cette légilation, on peut toujour se faire soigner et recevoir un traitement adécuat afin de prolonger sa vie même si celà nécécite des moyens poussés qu’on pourrait qualifier d’artificiels ?

Guillaume

J’avais cru comprendre que cette loi rendait illégal l’acharnement thérapeutique par un médecin, c’est à dire la mise ne place d’un traitement “n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie”. Et je n’ai rien trouvé dans le texte de loi un endroit où ils disent que c’est légal pour ceux qui veulent…

Sylvie

Ou commence et où s’arrête l’acharnement thérapeutique ? le débat est loin d’être terminé – Mon père est actuellement hospitalisé en réa . – il a été opéré il y a dix ans d’un cancer au poumon et à eu l’ablation d’un poumon . – on lui a découvert un nouveau cancer il y a 3 mois sur le lobe supérieur – déjà bronchitique chronique et minoré d’un poumon il avait parfois du mal à respirer et à marcher selon les jours. – ajoutons à cela une opération à coeur ouvert il y a 6 ans et une fragilité de… Lire la suite »

martine

Les médecins, sont souvent maladroits pour parler de mort. Cela les agace, ils n’aiment pas en parler, en faite, ils ne trouvent pas toujours les mots pour en parler, ils préfèrent fuir, mal à l’aise devant la famille. Un médecin, un jour m’a confié ceci : “J’ai vécu la mort d’un petit enfant de 8 ans, j’ai eu beaucoup de temps à m’en remettre, je pleurais, oui je me cachais pour pleurer et parfois même la nuit, je poussais des cris de souffrance et de pleurs !”. Depuis j’ai changé de voie. J’ai choisi la voie gériatrie, gérontologie. Bien sûr… Lire la suite »

toscan

Suis tout à fait d’accord avec vous, en temps que, infirmière, durant 39 ans et des annees dans un gros service d’urgences. J’ai vu un pédiatre partir pleurer, après notre 2eme mort subite ds la matinée en 2 mois. En plus, il s’agissait de parents médecins. Nous sommes confrontées à des situations désespérées. Personne pour pouvoir en parler ! J’ai vecu aussi à travers la perte d’un de mes enfants, la meme chose, mais j’ai eu la chance d’avoir une psychothérapeute extraordinaire. Je suis retraitée, mais toutes ces années furent tellement riches en rencontres et en reflexions sur la mort,… Lire la suite »

Aniss

Bonsoir,
J’aimerais vraiment correspondre avec vous .Votre témoignage date de 2014 mais j’espère que vous me répondrez.
Merci

Eric Folot

OUI à l’aide au suicide, mais NON à l’euthanasie ! Au sujet de la différence entre l’euthanasie et l’aide au suicide, il faut distinguer entre les arguments juridiques, éthiques et religieux. On ne peut pas simplement affirmer sans nuance qu’il n’existe pas de différence entre les deux : dans un cas c’est le patient lui-même qui s’enlève la vie (aide au suicide) alors que dans l’autre c’est le médecin qui la retire. Il faut d’abord préciser sur quel terrain (juridique, éthique ou religieux) on tire notre argumentation. Si l’on se situe sur le terrain de l’éthique, on peut raisonnablement soutenir… Lire la suite »

jacques

Je fais un expose sur l’acharnement thérapeutique.
Merci à tous pour vos commentaires.

Sylvie

Jacques lis mon article il en dit long : hier encore le médecin de papa à proposé de lui placer un genre de parapluie dans la gorge pour voir si la ddifficulté de respiration ne provenait pas d’une gorge étroite. il à fait (heureusement) venir un spécialiste en pneumologie qui à été totalement contre. papa à un poumon complètement obstrué, l’autre à moitié. il est donc hors de question de faire quoi que ce soit et le staff ne l’a pas suivi cette fois ci. mais aussi nous avons dit les 4 vérités à ce monsieur et lui avons fait… Lire la suite »

Anna

Ville : Barlin Pays : France Mon frere de 38 ans a tenté de se pendre il y a une semaine, apres 5 caissons hyper bar a l hopital Calmette de Lille et l l arret des sedatifs! il est aujourd hui sous respirateur artificiel et ne peux plus respirer sans! d apres les paroles du personel soignant! il a des sequelles irreversibles! son dernier eeg il n existe partiquement plus de mouvements cerebraux. J ai les sentiments qu il est maintenu en vie! Es ce de l acharnement! Peut on parler d euthanasie? Ou peut on le laisser partir… Lire la suite »

Sylvie

Anna, je viens de lire votre demande .
ma tante à été dans le même cas que votre frère. EEG et réactions nules.
après 3 semaines mon cousin à vu le médecin et en a discuté avec lui.
il a été convenu d’arrêter l’assistance respiratoire et de laisser faire la nature en l’accompagnant pour partir dignement sans souffrances.
c’est un choix difficle mais nécessaire.
l’église ne considère ni comme un meurtre , ni comme un suicide le fait de laisser faire la nature et de vouloir mourir dans la dignité et de débrancher toute assistance artificielle.

Isa

Profession : Enseignement Pays : France Il faut que les mentalités évoluent aussi rapidement que les progrès scientifiques. Respecter “les droits de l’Homme” me semble important dans une société qui se dit “démocratique”. Tout être humain mineur (même sous autorité parentale) ou majeur a le droit de refuser la souffrance et l’acharnement thérapeutique. C’est un droit qui doit être inviolable et tout citoyen a le devoir de respecter ce droit, ce choix. Tout citoyen aurait le devoir de donner son sang ou l’un de ses organes pour sauver une vie et il a le droit aussi de le faire ou… Lire la suite »

Annie

Mon pére décédé 08 soins palliatif on n a pas demander mon avis pour un arrét soins térapeutique et il non jamais été commencé je n aie rien signer il est rester 3 semaines sans nourriture la premier semaine léger mieux j aie toujour cru qu il avait ce fallait dans sa perf trop de mensonges pas assez de veritée j aie limpression de n avoir rien fait pour lui merci.

Pauline

Profession : Etudiante.
Pays : France.
Thème : Acharnement thérapeutique.

Bonjour, un résident en gériatrie hospitalière et fatigué de vivre et de se battre et demande de stoppé le traitement (la personne ayant toute ses capacité mental et intellectuel) la famille proche respect son choix et accepte une euthanasie passive, l’équipe médical refuse et utilise l’acharnement thérapeutique… en vain car la personne a fait un syndrome de glissement… L’équipe médical avait t’il le droit de s’acharné sur se cas contre le gré de la personne ???? Merci de me répondre. A bientôt.

Tiare

Profession : Cadre de santé.

En tant qu’infirmière vous pourriez procéder à l’évaluation régulière de la douleur (EVA) que vous notez puis transmettre ces données à l’équipe médicale en proposant des solutions antalgiques à l’équipe (antalgiques majeurs type Oxycontin LP, ou d’autres moyens : neurostimulation transcutanée, hypnose, massages-douceur) ; sinon appeler l’association des soins palliatifs.

Ceyratoise

Profession : Infirmière. Ville : Clermont Ferrand. Pays : France. Très intéressant, alors que ma mère croupit en HaD d’un cancer généralisé, que depuis le 28 juin 07 elle est sous alimentation parentéale + débridat IV + perf glucosé… etc. Sa douleur est très mal prise en charge. Les médecins (cancérologue, médecin traitant, médecin des soins palliatifs, médecin de l’had) sont encore à se demander qui va prendre la décision de la soulager ; alors qu’elle est consciente et parfaitement consciente. Elle l’a écrit, elle le dit : “PAS D’ACHARNEMENT THERAPEUTIQUE” mais tous continus. Depuis 1 semaine elle dit :”Il… Lire la suite »

Carol

Suite à un AVC très important, mon père depuis inconscient, se retrouve condamné à l’état de “plante verte”. Il n’a malheureusement laissé aucune directive écrite. Seulement orales… Que pouvons-nous faire, nous : sa femme et ses enfants, pour stopper cet acharnement, sachant qu’il ne pourra retrouver aucune de ses facultés… ? Merci.