Ne pas se remettre en cause

ÉCOUTEZ : Ne pas se remettre en cause(© RENAUD PERRONNET - Téléchargement du podcast en bas de page)


…puisque c’est toujours de la faute des autres !

– Réflexion sur notre prétention –

Le paquet de biscuits

Peut-être connaissez-vous l’histoire de cette femme qui, devant attendre un long moment l’heure de son vol dans un aéroport, décide de s’acheter un roman ainsi qu’un paquet de biscuits.

Elle s’assoit dans la salle d’attente pour lire son livre.

A côté du siège où se trouve le paquet de biscuits, un homme parcourt un magazine.

Elle prend alors un premier biscuit et – à son grand étonnement – l’homme fait de même.

Elle se sent agacée par son comportement mais, n’osant rien dire, elle se contente de penser : « c’est incroyable, il ne manque pas de culot celui-là ! »

A chaque biscuit qu’elle prend, l’homme en prend un à son tour.

Ça la met dans tous ses états, mais elle ne dit rien.

Lorsqu’il ne reste plus qu’un seul biscuit dans la boite, elle se dit : « Il va quand même pas oser manger le dernier, cet abruti ! »

L’homme prend alors le dernier biscuit, le casse en deux et lui en tend la moitié.

C’en est trop, quel culot ! Hors d’elle, elle hausse les épaules, prend ses cliques et ses claques et part en trombe vers son guichet d’embarquement.

Enfin installée dans l’avion, elle ouvre son sac à main pour y prendre ses lunettes et – à sa grande surprise – elle découvre son paquet de biscuits, intact.

Cette histoire, nous l’avons tous vécue à notre manière ; elle parle de notre inconscience, de notre absence complète de lucidité par rapport à ce que nous faisons, de notre distraction et de la manière dont – enfermés en nous-mêmes – nous nous permettons d’interpréter les faits et gestes des autres. Elle parle de la manière dont nous sommes persuadés que nous comprenons les comportements des autres alors que nous projetons nos propres incompréhensions, nos propres émotions sur eux.

Il y a quelques jours, par exemple, je m’indignais intérieurement de ce que je prenais pour une erreur dans le programme télé alors que c’était moi qui m’étais trompé et qui avais pris par inadvertance celui de la semaine précédente.

La plupart du temps – incapables de nous remettre en cause – nous n’accordons aucune importance à ce phénomène d’enfermement – alors qu’il est à l’origine de bien des incompréhensions et de bien des conflits entre les personnes.

Pourtant notre parfait aveuglement, notre inconscience totale, le véritable tour de passe-passe que nous nous jouons à nous-même ne nous exonèrent évidemment pas de la complète responsabilité qui est la nôtre vis-à-vis des autres.

Dans l’évidente certitude dans laquelle elle était enfermée d’avoir ouvert son propre paquet de biscuits, cette femme n’a pu que révéler l’étroitesse de son jugement sur son voisin de salle d’attente. Pire, quand il lui a offert la moitié du dernier biscuit de son paquet à lui, elle s’est verrouillée dans sa supériorité arrogante, incapable de douter d’elle-même au moment où son interlocuteur montrait, à qui était capable de le voir, à quel point il était bienveillant et avait l’attitude opposée à la sienne.

Enfermés dans le cercle vicieux de nos certitudes, dans l’assurance de notre supériorité et de notre toute puissance, nous ne remettons pas en cause les jugements, les interprétations que nous portons sur les autres, à longueur de journées.

Il nous suffit de nous mettre à l’écoute de nous-mêmes pour trouver nos propres exemples de jugements sans fondements que nous avons porté et portons sur les personnes que nous ne faisons que croiser et dont nous ne savons rien : celui-là est vraiment trop gros, celle-là a une coiffure épouvantable et s’habille n’importe comment, cet autre a le regard mauvais ou a l’air abruti… C’est à l’infini. Nous n’arrêtons pas.

Comme dans l’exemple du paquet de biscuits, nous avons besoin de nous prendre en flagrant délit pour reconnaître que nos jugements hâtifs sont complètement subjectifs, donc faux, et qu’ils ne parlent en vérité que de nous.

La prétention dans le couple

Je suis souvent frappé de constater (notamment dans les commentaires aux articles portant sur les relations amoureuses de mon site) à quel point beaucoup de personnes semblent être certaines de l’interprétation qu’elles font des comportements de ceux qu’elles prétendent aimer sincèrement.

C’est ainsi qu’une femme, frustrée par l’attitude de son conjoint, m’écrivait récemment : « J’ai cherché du côté des problèmes que rencontrait mon compagnon ce qui pouvait expliquer son comportement inapproprié à mon égard. Je n’ai rien trouvé de suffisamment grave pour le justifier. Il a un travail qui le passionne, prenant mais pas trop stressant, de bonnes relations avec ses collègues et supérieurs, des amis sincères, une famille unie et très présente pour lui, pas de problèmes de santé ni de couple à priori. » Et elle concluait donc très sérieusement : « Son agressivité est donc gratuite envers moi. »

Logique, puisque je suis irréprochable, c’est obligatoirement de la faute de l’autre quand quelque chose ne va pas entre nous.

Elle poursuivait en m’expliquant : « Le comportement de mon compagnon est particulièrement difficile à analyser car quand il n’est pas contrarié, il est charmant. » Enfermée dans son point de vue à elle, elle ne percevait pas qu’elle énonçait un truisme.

Ainsi en est-elle arrivée à me demander, sans voir qu’elle était en pleine projection : « La vraie question c’est de savoir si son attitude est modifiable suite à une prise de conscience ? Cela a- t-il à voir avec un manque d’humilité de sa part ou avec un sentiment de supériorité ? »

Alors que – ne répondant pas à sa question – je tentais de lui faire sentir qu’ils avaient besoin de se parler « le cœur ouvert » tous les deux, elle me répondit, certaine d’avoir tout analysé objectivement et de détenir la vérité :

« Nous avons déjà parlé il y a trois mois. A l’époque je pensais que son comportement venait d’une petite période où je n’étais pas très tranquille à cause d’un problème personnel et qui aurait pu lui faire perdre un peu confiance en moi et en notre couple. J’ai donc fait en sorte de lui redonner confiance en chassant mes soucis et en redevenant la personne calme, souriante, affectueuse et indépendante qu’il connaît. Je me rends compte à présent que je ne suis pas au cœur du problème. Son stress n’a rien à voir avec moi mais j’en subis les dommages collatéraux, j’ai presque l’impression que plus je suis gentille avec lui, plus il est désagréable. »

Cette personne ne semble pas se douter qu’elle a un inconscient et qu’en s’employant à redevenir une compagne modèle et irréprochable, en « chassant ses soucis » (comme s’il était possible de s’adresser à eux pour leur dire de partir) et en se persuadant être redevenue la personne « calme, souriante, affectueuse et indépendante qu’il connaît », elle s’oblige à inhiber ses émotions, donc renforce sa contrariété. Dans son aveuglement, en voulant se présenter sous un jour irréprochable, elle obéit sans doute aux injonctions de son enfance, elle nie les émotions qui l’animent et qui ne peuvent qu’influer en retour sur sa relation de couple donc sur les comportements de son compagnon.

Elle va même jusqu’à partager son propre malaise quant à son impuissance (dont elle attribue injustement la cause à l’autre : « Le problème n’est pas seulement son agressivité, c’est aussi que je ne peux rien faire pour la désarmer », affirmant toujours sans preuve que l’agressivité de son compagnon est « indépendante » de son comportement à elle.

Elle se perd alors en conjectures et – sans vérifier ses hypothèses – partage un jugement sur son compagnon sous la forme d’un diagnostic : « certainement un manque d’empathie ou une forme de narcissisme » parce que ses marques d’impatience à son égard, ses exaspérations sans raison, ses réponses sèches lui apparaissent à elle comme gratuites.

Se prenant pour une entomologiste, elle scrute l’objet de son expérience sans avoir conscience que son regard d’observatrice participe intimement à l’observation qu’elle fait.

Si – par exemple dans mon couple – alors que je me suis senti heurté par une remarque de ma femme et que je lui demande de me comprendre plutôt que de me juger, je ne fais rien d’autre que de lui reprocher d’être comme elle est en faisant avec elle ce qu’elle vient de faire avec moi.

En fait, plutôt que de gérer moi-même – comme un adulte – mon émotion, je reproche à l’autre d’avoir ressenti le besoin de me faire une remarque sous le prétexte qu’elle m’a blessée. Or même si j’en souffre, l’autre a toujours été « comme il a été », le lui reprocher ne fait que d’ajouter une seconde souffrance (l’expression de la mienne) à une première souffrance (l’expression de la sienne). Ce n’est donc certainement pas une aide à la relation.

Chaque fois que je demande à l’autre de changer (pour moi), je fais une double erreur : je déplace le problème sur lui (alors que c’est moi qui ai le problème), et j’oublie que ne peut changer que la personne elle-même si elle en a le désir (et une détermination à toute épreuve).

C’est toujours plus facile de penser que c’est l’autre qui a le problème, c’est une manière de s’abriter en ne voulant pas se remettre en cause. Naïvement mon interlocutrice me demande : « Pensez-vous que mon compagnon puisse se défaire de son agressivité ou vais-je toujours être soumise à ses sautes d’humeur ? Une psychanalyse l’aiderait certainement mais combien d’années faudra-t-il que j’attende avant qu’il ne guérisse ? »

On pourrait lui répliquer : pourquoi voulez-vous que l’autre change pour votre bon plaisir ? N’est-ce pas vous qui avez décidé de vivre avec lui ? Vivre avec l’autre n’est-il pas vivre avec lui pour le meilleur comme pour le pire ? D’où vient l’idée infantile selon laquelle le meilleur nous apparaît comme normal et le pire comme illégitime ?

A l’issue de son partage, elle a fini par se dévoiler en me confiant : « Je l’aime sincèrement mais je sais déjà que si son comportement ne change pas rapidement, je le quitterai. »

Nous y sommes : si l’autre ne s’adapte pas à moi, je le quitte parce qu’il doit répondre à mes besoins. Ne sommes-nous pas loin de l’amour sincère ? Et pourtant cette femme est persuadée qu’elle aime sincèrement !

En fait, nous l’avons compris, cette femme est trop occupée par elle-même pour pouvoir aimer vraiment son compagnon, elle triche inconsciemment avec elle-même pour se trouver de bonnes raisons de le quitter et apaiser ainsi sa mauvaise conscience à le faire – de peur de se remettre authentiquement en cause – car elle a déjà pris sa décision.

Ce serait comme si la femme au paquet de biscuits – de peur de rencontrer son ombre – préférait rester dans le déni en cachant à sa propre vue le paquet de biscuit qu’elle venait de trouver dans son sac.

Notre hypocrisie et notre prétention sont confondantes quand nous refusons de voir la réalité des choses telles qu’elles sont. Quand c’est trop difficile pour nous de nous remettre en cause, nous préférons fuir ou nous réfugier dans le déni, ce qui revient à dire que quand nous nous laissons mener par des mécanismes que nous ne voulons pas voir en plein jour, nous sommes inconscients et rejetons la « faute » (en fait, ce qui nous gêne, nous) sur les autres.

Mais quand il nous arrive, parce que c’est trop flagrant à nos propres yeux (comme dans l’exemple du paquet de biscuits), de constater que nous nous sommes trompés, que nous avons interprété et projeté (donc que nous avons été parfaitement subjectifs), il nous devient possible de VOIR en face le mécanisme à l’œuvre. Ce qui est une grande chance et un choc salutaire.

A ce moment-là, notre prétention peut tomber et c’est extrêmement libérateur.

© 2018 Renaud PERRONNET Tous droits réservés.

30/01/2023

Merci Diane de m’avoir envoyé cette petite vidéo qui illustre à merveille cette histoire :


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35 Commentaires
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Agnes

Cet article est particulièrement fabuleux. Il résume ce que j’ai mis plusieurs années à comprendre au cours d’une analyse. Je me pose la question : est e que le lire à l’époque m’aurait été utile (suffissent ouverte à m’accepter) ou aurais-je pensé que vous aviez tort ?
Je ne peux répondre car j’étais engluée à l’époque dans cette sorte de mauvaise foi….
Merci encore pour ce papier d’une grande sagesse et comme vous dites quand on en arrive là on est libéré. L’humilité juste est salutaire pour notre bien être et bien vivre avec les autres. Bravo.

Jojo

Bonjour, Moi je suis jeune papa d’un petit bout de 3 ans, j’ai quitté sa maman, car les “discutions”, si tant est qu’on puisse réellement les appeler ainsi, finissait toujours en bataille. Je penses me remettre énormément en question, je suis plutôt de nature objective et empathique, j’aime la discutions et je pense être très ouvert. Du coup, lorsqu’on discutait c’était toujours le même schéma, un problème général et principal qui courrait sur plusieurs autre domaines de prise de tête. Je cherchais le problème, la solution et hop, je proposais mon aide au passage, mais au moment de ce remettre… Lire la suite »

Valérie

trop vrai la formule de Lily Jattiot, ça me parle tellement 🙂

Barbara L.

J’adore votre post. Vous dites que vous avez plein de qualités et pourtant vos relations échouent, parce que vous tombez toujours sur des personnes qui ne savent pas vous comprendre et répètent des schémas. Mais selon vous c’est peut etre le destin, votre karma, c’est ainsi, vous n’avez pas de chance et a aucun moment vous…. ne vous demandez si dans ces relations il n’y a pas une petite partie de vous qui s’y prend mal? Nous rejouons souvent des choses que nous avons vécu enfants (en tant que témoins ou que participants)… Peut etre pourriez vous travailler à mieux… Lire la suite »

marie-france

Bonjour , Vous semblez pris au piège d’un système qui vous dépasse. Parfois dans la vie lorsque l’on n’y parvient pas d’un bout de quoique ce soit, à monavis inutile de s,’obstiner .Et si vous lâchez ce problème et tournez votre regard vers d’autres horizons ? Y a t il des choses qui vous apportent joie et satisfaction dans votre vie presente ou passée ? Vous pourriez vous centrer dessus un moment afin de remettre en mouvement cet amour de vous que vous ne voyez plus ou trop .il n’existe pas de tort ou raison ,il existe juste le bonheur… Lire la suite »

petunia

Bonjour Renaud, j’apprécie beaucoup vos articles très justes et empreints de finesse d’analyse et d’humanisme je ne connais pas cette femme et il est possible effectivement dans la majorité des cas que l’on soit dans la projection de nos propres difficultés sur l’autre surtout en relation de couple toutefois je constate que ce sont sempiternellement toujours les femmes qui se remettent en question, qui paient de leur temps et de leur argent pour assister à des stages ou suivre des séances pour élargir leur conscience alors que la majorité des hommes ne font aucun effort dans ce sens emprisonnés dans… Lire la suite »

christine

Bonjour à tous

je pense que c’est “coûteux” dans le sens ou l’équilibre installé se voit en péril et que c’est inconforatble avant de pouvoir retrouver un “autre” équilibre

Quant aux hommes ,et à la “remise en question” je ne pense pas qu’ils y aient “moins “accés” c’est juste qu’ils ont surtout “moins” envie …….peut-être n’acceptent-ils pas la part féminine en eux ?

Barbara

et le plus difficile alors c’est d’arrêter de retenir un si immense chagrin d’amour, le chagrin d’assister si impuissante à tant de douleur autour de moi, dans ma famille, dans mon passé et l’histoire de ma famille, dans la nature, dans le monde, en moi, et d’implorer que cela cesse enfin, et de ne pas pouvoir faire grand chose que ce que ce chagrin, et la colère qui s’en dégage parfois, me permettent de faire, à mon échelle de colibri comme dirait Rahbi.

Barbara L

bonjour je ne pense pas que l’on s’effondre en réalisant nos erreurs ou nos maladresses. On peut avoir honte, vouloir se cacher ou fuir. Ce que je voulais dire c’est que si je prends conscience que j’ai été pendant 50 ans une personne “supérieure arrogante, renfermée, etc etc”… comme un homme violent realise soudain qu’il a semé la terreur psychologique dans sa famille durant des années, cela peut aller bien au dela de la honte temporaire, mais remettre en perspective toute la vie passée de cette personne et montrer l’immense gâchis. alors oui il reste des années devant soi pour… Lire la suite »

Lisa

C’est quand même assez destructeur je trouve de réaliser qu’on a pu être cruel, maltraitant ou arrogant? Je suis d’accord que c’est en renonçant à avoir:vouloir une vie idéale, lorsque nous tolérons enfin notre passé (c’est-à-dire que d’autres nous aiment malgré ce que l’on a subi, et nous aident à aller vers la lumière plutôt que sombrer et mourir) que vivre est possible. Vivre avec un peu moins de haine et décider d’investir le présent et le futur. Composer avec ce passé. C’est un peu plus évident à présent car beaucoup plus de monde et d’associations dénoncent cela mais bon… Lire la suite »

Lisa

Merci, je l’ai déjà lu (votre site est génial et surtout vous prenez le temps des mots, de l’intellect, des mécanismes psychiques 🙂 )

J’ai compris que la vie était cruelle; après, elle n’en est pas moins injuste pour moi 😉

Mathilde

Merci pour cet article si intéressant. Par rapport au jugement, j’ai vécu avec quelqu’un qui me reprochait de trop le juger. C’est vrai que je le critiquais quand ses comportements m’énervaient ou ne me convenaient pas. C’est très égoiste, probablement, mais d’un autre côté l’alternative – ne rien dire et prétendre que je m’en contentais- était juste impossible et surtout hypocrite. Quand il me reprochait de le critiquer et de le juger, je lui disais que c’était vrai mais que je ne voyais pas où était le problème, que j’avais quand même le droit de lui dire ce que je… Lire la suite »

Mathilde

Merci de votre réponse. Mais dans ce cas ça veut dire qu’on peut aimer quelqu’un qu’on trouve plus faible ? Que l’amour ne vient que de soi même et pas de l’autre. J’ai l’impression d’avoir perçu ce sentiment, parfois, quand je me sentais particulièrement bien. Mais il n’y a pas que l’amour, il y a aussi la décision d’être en couple avec quelqu’un. Je crois qu’il faut quand même, un moment donné, avoir l’impression de choisir la personne, du fond du coeur… Et c’est pas facile de voir ce qui, dans le refus de choisir cette personne, ce qui dépend… Lire la suite »

Lisa

Bonjour,
Pouvez-vous expliquer cette citation “Dans les relations de pouvoir, c’est le plus faible des deux qui s’adapte. Dans les relations d’amour, c’est le plus puissant des deux qui s’adapte.” ?

Je ne la comprends pas.

Merci.

Lisa

Oui.

J’ai eu besoin de temps pour comprendre cette citation, mais je pense que je commence à la comprendre enfin.

Merci.

Barbara L

Imaginons un instant que cette femme tout à coup lise votre message et se dise dans un eclair de lucidité .. “je suis enfermée en moi, incapable de me remettre en cause, je me considère supérieure aux autres (à mon conjoitn en tous les cas), je suis arrogante, j’ai l’impression d’être toute puissante, et je juge continuellement les autres”. J’ai du mal à penser qu’elle ne va pas s’effondrer car le portrait est horrifiant non? Ce qui me pose question c’est que c’est bien evidemment l’image qu’elle donne d’elle même, c’est à dire que son enfermement, son incapacité, etc, c’est… Lire la suite »

Valerie F

Bonjour, Je trouve très juste votre commentaire. D’ailleurs bien souvent, entre femmes lorsque l’on se confie a nos amies sur nos relations amoureuse (pour finalement faire nous mm une meilleure analyse une fois exprimé nos sentiments), on est souvent surpris que notre confidente a un regard noir sur notre partenaire ou notre relation ( et là on se sent incompris ;)). Maintenant j’ai pensé a ce texte dans un contexte different où le probleme de comportement de celui qu on aime va jusqu a la violence et j’en déduit qu’il manque quelquechose pour en tirer l’or de la compréhension dont… Lire la suite »

Theresa

Bonjour mr Perronnet J ai 47 ans et 3 “echecs ” en couple a mon actif 😉 .j ai toujours essaye de rester moi meme .Celle que je suis en realite .Une femme aimante ,attentionnee MAIS bien trop authentique. J ai travaille sur moi meme en soignant mon cote volcanique bien trop facilement irritable .Je l ai fait pour moi pcq j ai pris conscience de ces debordement emotionnels . Je suis maintenant bien plus moderee. Malgre cela , malgre le respect que je met dans la forme . Je n ai jamais rencontre un homme qui accepte ce que… Lire la suite »

Theresa

Si je suis votre raisonnement …Pourquoi ais-je ,moi, accepte la remarque concernant mes emportements en en prenant conscience pour un changement durable ? Pourquoi l autre n a t il pas accepte ces emportements en les acceptant comme faisant partie de celle que je suis en passant tt simplement par dessu ? c a d m aimer comme je suis . Je n avais donc pas le droit de m emporter . Plus je lis des choses et plus je me rapproche de l avis de mathilde si dessu .Une ” bonne vieille histoire d amour ” avec ses chamailleries… Lire la suite »

Mathilde

J’aimerais partager une expérience que ces commentaires m’inspirent, par rapport à l’autre qui ne veut pas (ou n’arrive pas) à se remettre en question. Hier au travail (je suis enseignante dans une classe pour les enfants handicapés), nous avons eu une discussion avec 3 enfants de 12 ans. 2 d’entre eux étaient très énervés car le 3ème est souvent violent depuis le début de l’année, il tape les autres dans la cour. Je les ai fait s’exprimer, tour à tour, sur ce qui leur posait problème, en leur demandant d’exprimer leur ressenti. Celui qui tape n’était que très peu capable… Lire la suite »